L'Esclavage a Rome

Romain se calcule au nombre d'esclaves qu'il possède. Certains en commandent plusieurs milliers. Le simple citoyen se satisfait d'un ou deux. N'en avoir aucun est le comble de la misère.

Ce qui nous amène a la relation maître esclave:

Les maîtres traitaient la plupart du temps bien leurs esclaves. Ils les soigne, et généralement les aimes bien jusqu'à pleurer leur mort ; et, dans les grandes maisons où nombre d'esclaves sont d'habiles spécialistes: quelques-uns sont considérés comme des hommes libres. De leur côté, les esclaves se montrent plein de prévoyance pour d'aussi bons maîtres. Certains maîtres vont même jusqu’à payer de coûteuses cures en Egypte à leurs esclaves malades. Mais ce n'est pas le cas de tout les esclaves qui peuvent être battus à mort par leurs maîtres:

(notament Ballion avec ses esclaves par Plautes dans Pseudolus :« Sortez, allons, sortez fainéants, maudite possession, maudite acquisition, dont pas un n'a jamais eu a à l'esprit d'agir correctement et avec lesquels on ne peut avoir d'autre façon d'agir de la sorte [il les bat]. Et moi je n'ai jamais vu de tels hommes ou plutôt de tels ânes, tant leur côtes sont endurcies par les coups; et quand on les frappe, on se fait davantage mal à soi-même. En effet, avec une telle nature, ils usent les fouets, eux qui n'ont que ces idées en tête: dès que l'occasion se présente, dérobent, volent, cachent, harponnent, boivent, mangent, fuient. Voilà quel est leur service: aussi vaudrait-il mieux laisser comme gardiens des loups dans la bergerie que de tels individus dans la maison! Et pourtant, à voir leur visage, ils n'ont pas l'air mauvais; mais c'est dans leur travail qu'ils vous trompent! »

— Plaute, Pseudolus, I, 2 )

Les fonctions des esclaves dépendent de leur lieux de travail. Pour un esclave, l'idéal est de travailler à l'intérieur, car le travail y est moins difficile et dans de meilleures conditions.

La Familia Rustica ( famille rural)

Ceci est une famille vivant a la campagne, souvent dans une ferme ou une villa. Dans de telles conditions, les esclaves travaillent extremement dur aux champs, en aidant leur maître. Ils vivent avec les animaux, dans les granges. Ils sont très mal traités, mais ont plus de chance de gagner leur liberté a travers le travail.

La Familia Urbana (Famille Urbaine)

Cette famille vit à la ville. Les esclaves effectuent surtout des travaux à l'intéieur de la maison. Ils font aussi toutes les courses pour la maison, et sont mieux traités.

Les esclaves publics

Ces esclaves appartiennent à l'état. Ce sont eux qui construisent les routes, les entretiennent, et s'occupent de tous les bâtiments publics.

Les esclaves qui travaillent dans les mines

Ce sont les plus maltraités. Au bas de l'échelle sociale, les esclaves affectés aux mines sont de véritables forçats.

Comment devient-on esclave ?

Même si l'escavage reste héréditaire, un individu peut devenir esclave dans d'autres circonstances: il peut etre fait prisonnier lors d'une guerre de conquête (juste les femmes et les enfants car les hommes étaient sacrifiés), par des pirates lors d'un voyage en bateau ou se sont des criminels romains ou des enfants abandonnés très jeunes. Mais il peu aussi se retrouver au service de celui à qui il doit de l'argent s'il lui est impossible de rembourser ses dettes . Alors :l'esclave exerce le métiers auxquelles il est adapté sauf s'il est affranchi :

Dans la Rome antique, un affranchi (Latin: libertus ) est un esclave qui a été libéré, par son maître. Cependant, il demeure client: il ne jouit pas de tous les droits de l'homme libre (citoyen). Ses enfants seront des hommes libres à part entière. L'esclavage est donc tempéré par l'affranchissement: celui-ci est une étape intermédiaire entre l'esclavage et la liberté (libertus). Quelquefois, lorsque le maître mourrait, il laissait un acte d'affranchissement pour un de ses esclaves dans son testament.

L’affranchissement est la cérémonie par laquelle un esclave devient un homme libre (Libertus) et non pas un citoyen, car seulement ses enfants pourront l’être. Le bonnet phrygien (de Phrygie) fut porté par les esclaves affranchis.

La période de la République

Jusqu'au IIIe siècle, un romain peut devenir esclave pour dettes: c'est le nexum. Jusqu'à son abolition, ce type d'asservissement provoque le mécontentement de la plèbe.

Le nombre des esclaves prisonniers de guerre augmente fortement (leur nombre passe à 15 ou 20 %) au Iie siècle av.JC) et leur intégration dans les latifundia (Un latifundium (du latin latus spacieux, fundus ferme) est, dans l'Antiquité, un grand domaine agricole ), les transforment en hommes-machines comme le décrit Caton l'Ancien.

L'esclave romain est ambivalent: il est à la fois homme et marchandise. Sa valeur monétaire incite le maître à en prendre soin afin que son investissement soit rentable. De même, il a des devoirs envers lui: le nourrir, le vêtir et le loger. Les privations sont le châtiment le plus courant, mais les coups, les mutilations, ou même, à certaines époques, la mort, peuvent être pratiqués en toute impunité. Caton l'Ancien, que ses contemporains considéraient comme dur, voire excessif, disait : « L'esclave doit travailler ou dormir »

De l'esclavage a la liberté on retiendra ces principaux événements :

*Claudius Caecus Appius permit aux anciens esclaves de voter et de pouvoir devenir sénateur à partir de 300 avant JC.

*Dès le début du dernier siècle de la république, l'esclave s'était vu reconnaître une âme, et les libres citoyens l'avaient admis à la pratique de leurs cultes préférés.

*Jules César (-100 à -44) réduisit le nombre d'esclaves.

*Un édit de l'empereur Claude