L'aromathérapie
Dissertation : L'aromathérapie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Rose Violette • 8 Avril 2021 • Dissertation • 2 104 Mots (9 Pages) • 2 518 Vues
Aromatherapie
Partie 1 : réflexion
Quel est selon vous, l’intérêt d’utiliser les huiles essentielles pour divers troubles et quelles sont les limites de l’aromathérapie ? Construisez votre propos en donnant des exemples.
L’histoire nous montre que les molécules aromatiques ont toujours été utilisées, sous formes d’infusion, de macération, de décoction, partout dans le monde. Mais la véritable utilisation sous forme d’huile essentielle, ne se fera qu’à l’arrivée de la distillation au Moyen-Age. Ainsi, au XVIe siècle, les premières descriptions techniques des huiles essentielles sont écrites. Au XIXe siècle, grâce à l’arrivée de la chimie, les propriétés des huiles essentielles pourront être davantage connues et expliquées. Mais la chimie fera aussi que les huiles essentielles seront oubliées, et ne reviendront sur le devant de la scène qu’au XXe siècle, grâce à Messieurs GATTEFOSSE (chimiste français), SEVELINGE (pharmacien), VALNET (médecin), FRANCHOMME (pharmacologue), PENOEL (médecin) et BAUDOUX (pharmacien). Nous parlons désormais d’aromathérapie scientifique.
L’intérêt des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont des composés qui contiennent plusieurs molécules aromatiques, parfois jusqu’à 200 (un antibiotique, par exemple, ne possède qu’une seule molécule chimique). Ce qui fait qu’elles peuvent avoir des propriétés communes et des spécificités. D’une façon générale, les huiles essentielles sont antiseptiques. Mais certaines le sont plus que d’autres. Par exemple, l’huile essentielle de coriandre (Coriandrum sativum) est antibactérienne et antivirale très moyenne, car ce n’est pas sa spécificité : elle est plutôt destinée à la sphère digestive (ballonnements, flatulences, etc.). Alors que l’huile essentielle d’origan (Origanum compactum) est une puissante antibactérienne et antivirale. De par leurs molécules aromatiques différentes et leurs spécificités, les huiles essentielles couvrent ainsi une large palette de propriétés permettant d’agir sur tous les troubles de santé de tous les systèmes physiologiques : système immunitaire (ravintsara, bois de rose), système ORL (eucalyptus radié, niaouli), système digestif (carotte, coriandre), système uro-génital (genévrier), système cardiovasculaire (lentisque pistachier, cyprès toujours vert), système ostéo-musculo-articulaire (eucalyptus citronné, romarin à camphre), système nerveux (camomille noble, orange douce).
Limites de l’aromathérapie
Au-delà d’une pathologie grave, lourde ou lésionnelle qu’il n’est pas possible de traiter avec les huiles essentielles, il existe certaines limites à leur utilisation.
Les huiles essentielles, dans tous les cas, ne se substituent pas à un traitement allopathique. De ce fait, il faut être également vigilant aux interactions médicamenteuses (par exemple, l’utilisation de l’huile essentielle de ciste ladanifère avec les fluidifiants sanguins). Par ailleurs, certaines huiles essentielles peuvent être déconseillées à certaines personnes qui présentent une pathologie (par exemple, le genévrier est déconseillé aux personnes ayant une maladie rénale). Leurs molécules biochimiques sont également sources de limites : certaines sont déconseillées aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, aux asthmatiques, aux épileptiques. Les huiles essentielles ont de nombreuses vertus thérapeutiques. Elles soignent le corps et l’esprit. Elles sont donc une technique de choix face à différents troubles de santé. Mais il ne faut pas oublier qu’elles sont aussi très puissantes. D’ailleurs, de nombreuses recherches sont en cours et nous ne serons peut-être plus surpris dans quelques années, lorsque les médecins les utiliseront dans les hôpitaux.
Partie 2 : connaissance
1. Pourquoi ne pouvez-vous pas utiliser la gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) chez une personne allergique à l’aspirine ? La molécule biochimique de la gaulthérie couchée est le salicylate de méthyle (ester terpénique), le même composé qui sert à faire l’acide acétylsalicylique de l’aspirine. C’est d’ailleurs pourquoi l’huile essentielle de gaulthérie couchée est anti-inflammatoire et antalgique mais ne peut pas être donnée aux personnes allergiques à l’aspirine.
2. Lorsque vous donnez, par voie interne, des huiles essentielles à phénols, il est nécessaire de protéger le foie avec de la phytothérapie. Expliquez quelle plante doit être donnée et pourquoi.
La plante très adaptée dans ce cas là est le desmodium (Desmodium adscendens), car elle est protectrice et régénératrice hépatique. Lorsque nous conseillons des huiles essentielles à phénols, il est nécessaire de donner parallèlement du des modium, car les phénols sont certes hépatotoxiques à hautes doses, mais même en donnant des petites doses, ceux-ci étant très puissants, ils peuvent être très difficiles à supporter par le foie.
Partie 3 : cas pratiques
Dans ces cas pratiques, les réponses seront des conseils antisymptomatiques. Mais il ne faut pas perdre de vue, que le travail du naturopathe consiste à agir sur le terrain, sur la cause des troubles de santé (par exemple, pour un enfant qui fait des rhinopharyngites plusieurs fois dans l’hiver, il faut voir du côté de l’alimentation, pour une personne stressée, il faut essayer de déterminer pourquoi). Le naturopathe traite les symptômes quand ils sont gênants (douleur, mal être, etc.), mais en parallèle le travail de terrain, quand cela est nécessaire, doit être fait.
Un client vient vous voir, parce qu’il a été infesté par un parasite intestinal lors d’un voyage. Malgré un traitement médicamenteux donné par son médecin, il a encore des symptômes gênants (diarrhée, coliques notamment). Au cours de l’anamnèse, il vous dit qu’il a de l’hypertension traitée par un médicament qu’il prend quotidiennement, qu’il est stressé, fatigué et qu’il présente des allergies aux acariens. Quelle(s) huile(s) essentielle(s) allez-vous lui conseiller, sous quelle(s) forme(s), à quelle posologie ? Justifiez votre choix.
Il existe plusieurs huiles essentielles antiparasitaires : camomille noble (Chamaemelum nobile), origan (Origanum compactum), sarriette des montagnes (Satureja montana ssp montana), tea tree (Melaleuca alternifolia), verveine citronnée (Lippia citriodora), cannelle de Chine (Cinnamomum cassia), giroflier (Eugenia caryophyllus), épinette noire (Picea mariana).
Par ailleurs, il a dit être allergique. Parmi les huiles essentielles antiparasitaires, seule la verveine citronnée a une action également antiallergique. Cette huile essentielle est donc déjà retenue.
Il a dit également qu’il était fatigué. Parmi les huiles essentielles antiparasitaires, l’épinette noire est également un tonique général. Celle ci peut aussi être retenue.
Enfin, il a dit être stressé : la camomille noble et la verveine citronnée auront un effet calmant. Mais les huiles essentielles de camomille noble, verveine citronnée et épinette noire sont certes anti-parasitaires, mais ce n’est pas leur indication première. Il faut donc rajouter une huile essentielle plus puissante contre les parasitoses. Le client étant fatigué, nous éviterons une huile à phénols comme l’origan. La cannelle de Chine, ayant comme molécules biochimiques des aldéhydes terpéniques, plus doux que les phénols, pourra être indiquée. D’autant plus que sa spécificité, ce sont les infections intestinales.
Il est donc possible de créer la synergie suivante :
- HE de cannelle de Chine (Cinnamomum cassia) : 30 gouttes,
- HE d’épinette noire (Picea mariana) : 30 gouttes,
- HE de verveine citronnée (Lippia citriodora) : 30 gouttes,
- HE de camomille noble (Chamaemelum nobile) : 30 gouttes,
Prendre 2 gouttes du mélange dans 1 cuillère à café d’huile d’olive ou dans une mie de pain, 3 fois par jour, pendant 15 jours.
Nous pourrons aussi lui conseiller de : - mettre 2 gouttes de verveine citronnée (Lippia citriodora) dans un peu d’huile végétale et d’appliquer sur le plexus solaire 3 fois par jour ; - mettre 2 gouttes d’épinette noire (Picea mariana) dans un peu d’huile végétale et de frictionner la zone des surrénales, tous les matins.
Ensuite, travailler sur le terrain Cette personne prenant des médicaments au long cours pour son hypertension et étant allergique, sa flore intestinale doit certainement être dégradée et elle présente certainement une hyperperméabilité intestinale. Il faut donc réparer sa muqueuse intestinale avec de la L-Glutamine et réensemencer sa flore intestinale avec des probiotiques à minimum 5 milliards. Il est possible également de travailler sur son stress, pour en connaître l’origine et ainsi en éradiquer la cause : on choisira éventuellement les fleurs de Bach. Il faudra également voir du côté de l’alimentation pour vérifier si celle-ci est correcte, à la fois pour ne pas dégrader la flore intestinale (viande rouge trop souvent, alimentation industrielle, sucres…), mais aussi pour nourrir correctement le système nerveux (riche en oméga 3 d’origine animale, jaune d’œuf mollet, céréales semi-complètes, légumineuses, légumes, fruits frais…).
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