La place de la victime dans la système pénal
Commentaire de texte : La place de la victime dans la système pénal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar largo • 8 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 1 293 Mots (6 Pages) • 783 Vues
Analyse des textes de Noëlle Languin et Christian-Nils Robert : quel rôle par la victime dans le procès pénal ? + Anne Lemonne + Bernard Dewit.
Ces trois textes abordent de façons différentes la place actuelle que tient la victime dans le système pénal permettant ensuite aux auteurs de défendre une position sur la place qu’elle devrait tenir.
On pourrait classer les textes par ordre. Le premier de Bernard Dewit constate l’évolution positive de la place de la victime depuis ces dernières 20 années. Il veut que cela continue, en donnant plus de droits aux victimes.
Le deuxième texte d’Anne Lemonne pourrait se placer entre les deux. Il décortique les besoins supposés des victimes et nuance les différentes affirmations faites par le système pénal et la population en générale.
Le troisième texte de Noëlle Languin et Christian-Nils Robert se positionne à l’opposé du premier. Il constate l’ère de la victime dans laquelle on se situe, mais ne le cautionne pas.
Décortiquons plus dans le détail ces trois textes. D’abord il est intéressant de noter que le texte de N. Languin et C.-N. Robert nous vient de Genève, les deux autres de Belgique. B. Dewit nous parle aussi de la France. On peut donc constater que la question de la place de la victime n’est pas cantonnée à un seul pays, et semble poser problème dans divers territoires.
Partons ensuite de la définition que les trois textes donnent à la notion de « victime ». B. Dewit ne définit pas explicitement ce qu’est pour lui une victime, mais ses écrits peuvent nous en donner des bribes. Il parle des victimes qualifiées comme telles par le système pénal, puisqu’il parle de celles qui sont passées par le procès pénal. Dans son texte donc, victime est un peu synonyme de partie civile.
A. Lemonne a une définition plus nuancée de victime. Tout d’abord il n’y a pas un seul profil de victime. Chaque victime est différente. Elle précisera : « Etre victime […], ne veut rien dire sur qui elle est, comment elle se voit, comment elle est regardée par les autres, ou ce que l’une personne ou l’autre fera en guise de résultat. ». L’auteur apporte une autre nuance en englobant dans sa définition les personnes qualifiées de tel par le système pénal (indépendamment de leurs volontés ou non)et les personnes se considérant victimes mais pas qualifiées comme tel.
L’utilisation de la notion de victime utilisée par N. Languin et C.-N. Robert rejoint de près celle de B. Dewit. Ils n’y ont apporté aucune nuance, donnant l’impression que toutes les victimes sont pareilles, et attendent la même chose. L’image de victime qui ressort et cependant assez négative, on a l’impression d’avoir affaire à des êtres en souffrance, passifs, et en quête de quelque chose qu’ils ne peuvent pas trouver par eux-mêmes. Image qui ne ressort pas du texte de B. Dewit. Ils rappellent quand même qu’il y a des nuances à faire, et que toutes les victimes ne sont pas plongées dans un traumatisme, solvable que part l’action de la justice. Nuance cependant faite plutôt pour soutenir leur argumentation.
Les différentes façons de percevoir les victimes dans les trois textes font ressortir des affirmations sur leurs besoins assez différentes.
B. Dewit rappelle les, besoins supposés naturels, qui sont : le besoin de justice, le besoin qu’on leur restitue leurs droits, l’indemnisation et même le châtiment des coupables. Il rajoute à cela la reconnaissance. Il le met en lien avec le besoin, qui ne peut être atteint à ce jour dans le droit belge, d’être entendu lors de la procédure d’appel, ou plus généralement lors de la procédure pénale. Selon l’auteur, la souffrance morale qu’engendre l’impossibilité de s’exprimer, de faire appel, de rétablir un jugement considéré comme injuste, serait vécue comme un second traumatisme.
A. Lemonne nous permet de nuancer ces besoins apparemment naturels des victimes. Puisque toutes les victimes ne sont pas identiques, ayant donc des ressentis et des attentes différentes, tous les besoins ne sont donc pas les mêmes. Pour son échantillon, qui est loin de représenter l’ensemble des victimes, la police est souvent perçue comme un dispositif d’aide, et que très peu de personnes veulent interférer personnellement sur la nature ou le quantum de la peine qui devrait être infligée. Elles estiment même que la justice doit être rendue par des instances vouées spécifiquement à cet effet. L’auteur parle également du besoin de reconnaissance. Mais ce besoin est mobilisé différemment qu’avec B. Dewit. A. Lemonne parle de reconnaissance symbolique, sans qu’il y ait forcément un besoin d’intervenir dans l’action pénale. Ce qui est ressorti de l’étude prend plutôt la forme d’un besoin d’écoute, de prise en compte par
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