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La représentation des zèbres dans les médias

Mémoire : La représentation des zèbres dans les médias. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Juillet 2022  •  Mémoire  •  12 027 Mots (49 Pages)  •  309 Vues

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[pic 1][pic 2]Université de Nantes

IUT de La Roche-sur-Yon

Département information et communication

La représentation des zèbres dans les médias[pic 3][pic 4]

Alison Pégand, étudiante en Métiers du livre et du patrimoine

Février 2021

[pic 5][pic 6]Université de Nantes

IUT de La Roche-sur-Yon

Département information et communication

La représentation des zèbres dans les médias

Stéréotypes infondés ou réalité ?

Rapport présenté par Alison Pégand, étudiante en Métiers du livre et du patrimoine

Sous la direction de

Claudine Paque, cheffe du département Information et Communication

Olivier Ertzcheid, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication

Février 2021


Résumé documentaire

Mots-clés : haut potentiel, société, médias, stéréotypes, dyssynchronie.

Dans notre société, haut potentiel et autisme sont souvent confondus du fait de leurs nombreux points communs, mais ces deux notions s’opposent pourtant sur de nombreux aspects, comme le QI ou l’empathie par exemple. Par ailleurs, le cinéma et la pop culture entretiennent beaucoup cette confusion. A l’écran, les hauts potentiels se voient souvent attribués des traits autistiques, mais ils sont aussi souvent dépeints comme des génies pourvus d’aptitudes exceptionnelles ou encore comme des prodiges incapables de s’adapter à la société. Les médias ne semblent pas réussir à définir si le haut potentiel est un avantage ou un handicap au quotidien. En revanche, ils ont compris que montrer les capacités exceptionnelles des surdoués attiraient le public.

Concernant les surdoués et leur entourage, ils ne vivent pas cette différence de la même façon. Les parents et les enseignants voudraient que les surefficients exploitent leur potentiel au maximum. Les hauts potentiels, de leur côté, ne demandent qu’à être acceptés, à s’intégrer à la société et être compris par celle-ci. Être haut potentiel comporte d’autant plus d’enjeux lorsque l’on est un enfant ou une femme. Les enfants, d’une part, essaient de répondre aux attentes des adultes qui les entourent et subissent beaucoup de pression de ces derniers, ce qui peut engendrer de nombreuses séquelles psychologiques à court ou long terme. Les femmes, font, quant à elles, face à un double défi, devant alterner entre leur « faux self » en société et leur vraie personnalité quand elles sont chez elles.



Remerciements

Mes remerciements vont à Nicolas Gauvrit, enseignant de mathématiques à l’INSPE et chercheur en psychologie, qui a pris le temps de répondre à toutes mes questions et m’a apporté le point de vue extérieur dont j’avais besoin.

Je suis également reconnaissante envers Claudine Paque, cheffe du département Information et Communication, qui m’a accompagnée tout au long de ce rapport.

Je remercie enfin Olivier Ertzcheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication et maître de conférences, qui m’a guidée dans mes recherches.


Sommaire

Sommaire        9

Introduction        11

Partie 1 - Société et médias : entre stéréotypes et vérité        13

I.        Tous autistes ?        13

II.        Superhéros ou citoyens lambdas ?        15

III.        Discorde et instrumentalisation        19

Partie 2 - Parole aux zèbres        23

I.        Donnons la parole aux principaux concernés…        23

II.        A moins qu’ils ne la prennent eux-mêmes        25

Partie 3 - Parce qu’ils ne sont pas que surdoués        28

I.        Enfant et surdoué, un double-enjeu        28

II.        La femme surdouée        30

Conclusion        35

Bibliographie        37

1.        Ouvrages et monographie        37

2.        Articles et revues        37

3.        Sites        39

4.        Vidéos, émissions        41

 


Introduction

« T’es plus jeune que nous, pourquoi ? T’as sauté une classe ? Laquelle ? La moyenne section ? C’est facile. Moi aussi, j’aurais pu le faire aussi si j’avais voulu. Pourquoi t’as sauté une classe ? » Pourquoi ? Très bonne question. A vrai dire, je n’ai jamais su y répondre. Je répondais les seules choses que je savais : « Je savais déjà lire en rentrant à l’école maternelle » ou « Je m’ennuyais en cours donc on m’a fait tester. ».

On m’a dit que j’avais un QI de 145, que j’étais une enfant précoce. Mais qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Dans les médias, les images que l’on donne aux surdoués sont assez diverses, pour ne pas dire qu‘elles sont parfois totalement opposées. Néanmoins, dans la plupart des cas, les personnes à haut potentiel sont décrites comme des personnes névrosées possédant une intelligence hors norme. Mais qu’en est-il réellement ? Les surdoués sont-ils vraiment les prodiges marginaux aux capacités exceptionnelles décrits par la société ?

Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons tout d’abord au point de vue de la société. Nous aborderons ainsi l’autisme, et plus particulièrement le syndrome d’asperger, mais également la représentation des surdoués au cinéma et dans la presse. Nous traiterons ensuite le point de vue des surdoués et de ceux qui les entourent. Enfin, nous verrons les enjeux spécifiques du haut potentiel quand on est femme ou enfant.



Partie 1 - Société et médias : entre stéréotypes et vérité

  1. Tous autistes ?

« Surdouée ? Ah ! Tu veux dire autiste ? »

« C’est un surdoué, de toute façon, il vit dans sa bulle d’autiste. »

Quel surdoué n’a jamais entendu ce genre de phrases ? Encore aujourd’hui, beaucoup de gens confondent autisme et haut potentiel, certains mélangeant même allègrement les deux concepts « pour évoquer un individu perçu comme à la fois brillant et marginal, ou juste bizarre. » [1] Mais pourquoi les confond-on autant ?

Tout d’abord, autistes comme surdoués sont dotés d’un fonctionnement cognitif différent de la norme. Et cela influe sur plusieurs aspects de leur personne, à savoir leur façon de réfléchir, de ressentir mais aussi de percevoir le monde. Par ailleurs, tous deux sont généralement en décalage par rapport aux autres, leurs attitudes ou comportements étant fréquemment dépeints comme étranges, hors-normes. Dans les deux cas également, leurs relations à leurs sens et émotions sont souvent atypiques. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le seul cerveau qu’ils connaissent, c’est le leur, ils sont nés neuroatypiques et le resteront toute leur vie. Leur façon d’être est leur norme à eux, ils ont donc tendance à croire que tout le monde fonctionne comme eux. Et c’est ce raisonnement qui conduit à des problèmes de communication, des malentendus mais aussi un sentiment d’incompréhension.

D’autre part, ni l’autisme, ni le haut potentiel ne sont pas considérés comme des maladies mais comme des différences neurologiques. Touchant une personne sur cent, l’autisme est un trouble du spectre autistique dont les symptômes apparaissent dès l’enfance. Il se caractérise par une perturbation du développement cognitif et/ou affectif, ce qui entraîne un système de fonctionnement perceptif et sensoriel particulier. Ce dernier influence trois grands aspects de l’autiste : son comportement, sa communication et donc ses interactions sociales, mais aussi son fonctionnement neurosensoriel et son mode de pensée.

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