Les Enfants Dans La Grande Guerre
Mémoires Gratuits : Les Enfants Dans La Grande Guerre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresulletins officiels des armées ne peuvent évidemment que susciter des comportements patriotiques. L'affiche française la plus célèbre est "On les aura !". Elle représente un soldat qui incite les autres à le suivre pour terrasser l'ennemi. Ce « Bourrage de crâne » essaye de décrire la guerre comme une guerre qui oppose la civilisation face au barbarisme, la propagande a pour but de combattre le défaitisme, le pacifisme, elle a pour but de façonner l’enfant à une haine envers l’allemand.
Le monde de l'écrit et de l'image est investi par la guerre. On assiste à une production de jeux, livre, et autres loisirs sur le thème de la guerre, qui souvent diabolise l’ennemi. Tout d'abord avec un conte, celui du petit chaperon rouge. A travers ce conte pour enfants, c'est la vision de l'ennemi qui est proposée. L'Allemand est le loup, c'est le Boche et la grand-mère était la paix, le loup ne l’apprécie pas. Il y a là une forme d'embrigadement de l'enfant: il est concerné par la propagande qui condamne l'ennemi. Il y a aussi l'exemple du trench football, c'est un jeu ou les trous qui gênent la progression correspondent à des soldats Allemands. Ils sont représentés dans des postures dévalorisante. Pendant la guerre, l'école s'avère être aussi le vecteur privilégié d'une propagande en direction des enfants, comme nous le démontre le document 4, en effet l’enseignement lui aussi se « guerrifie », il est indiqué comment les enfants, même de bas âge, peuvent aider le foyer quand le père n’est plus présent. C’est ce qui fera l’objet de notre troisième partie, nous allons voir quel a été le rôle de l’enfant durant la guerre.
La guerre mobilise 3 877 000 hommes sur le front, il faut donc remplacer le travail masculin. Pour cela, les femmes qui ne travaillaient pas déjà quittent le foyer pour le champ ou l’usine d’armement. Les enfants sont également utiles aux champs, remplaçant avec leurs frères et sœurs le travail du père. Le document 4 le montre très bien : « Les enfants peuvent […] jouer un rôle utile pendant la guerre. A la maison - Les filles soignent les jeunes frères et sœurs /Au champ – Les garçons travaillent avec la mère … » le ministère de l’éducation nationale encourage les jeunes enfants à participer à l’effort de guerre et remplacer le père absent au foyer. Certains enfants sont aussi « mobilisés » dans les usines d’armement, mais ces travaux sont souvent laissés à des ouvriers asiatiques réputé pour « l’agilité » de leurs doigts
Le bouleversement du monde enfantin est donc total, à l’image du conflit : au dérèglement de leur vie quotidienne, les enfants voient s’ajouter l’omniprésence d’un discours de guerre qui les incite à détester le « Boche », encourager leurs parents à participer à l’emprunt national (doc.5) et de participer à « l’effort de guerre » afin de remplacer le père absent (doc.4). Tous ces éléments nous permettent de constater qu’il y a bien eu une certaine « instrumentalisation » de la jeunesse dans la grande guerre.
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