Les Travaux Des Enfants

ailler hors du foyer au service d’employeurs cherchant de la main d’oeuvre peu coûteuse et pour subvenir aux besoins des familles. Les garçons sont affectés aux travaux des champs et les filles travaillent comme servantes.

Lors de la Révolution industrielle, les usines, les chantiers et les mines recrutent énormément d’employés, surtout des enfants. C’est à cette époque qu’une prise de conscience à eu lieu. En effet, les employeurs embauchaient les enfants de plus en plus jeunes (aux alentours de 4 ans), et les faisaient travailler dans des conditions inacceptables.

Depuis cet évènement, de nombreux pays ont aboli le travail des enfants. Mais, malgré cela, dans l’illégalité, cette pratique continue d’exister, et ce partout dans le monde.

2) Un phénomène mondial

Les enfants travaillent dans les pays pauvres et en développement du Tiers Monde. Là-bas, ils sont employés dans des ateliers asiatiques ou dans les rues en Amérique du Sud. En effet, on a pu constater que le travail des enfants était lié à la pauvreté du pays. (Exemple: le Niger, l’Inde, le Moyen Orient, l’Irak, la Chine).

Mais en réalité, Il y a des enfants qui travaillent dans quasiment tous les pays du monde, y compris dans des pays développés comme l’Italie ou les États-Unis .

En Grande-Bretagne, on a pu constater que 2 millions d’enfants travaillent régulièrement de plus en plus pour suppléer au revenu familial. En Europe de l’Est, en Bulgarie, et en Russie, entre 100 000 et 1 millions d’enfants exécutent des travaux dits dangereux.

3) Les différents travaux

On regroupe les différents travaux en deux grandes parties: les travaux dits dangereux et les travaux dits légers. Nous nous pencheront plus sur les travaux dangereux.

Les activités exercées par les enfants varient selon les continents et les cultures. La partie suivante illustre les différents types de travaux possibles effectués par les enfants. En effet ceux-ci travaillent quasiment toujours dans des secteurs de faible technologie et en particulier dans les secteurs ou il y a un important besoin de main d’œuvre.

-L’agriculture: On distingue 2 cas dans ce secteur. Le premier est celui des enfants qui travaillent aux champs avec leurs parents, dans cette situation, les enfants sont souvent responsable de la garde du bétail, ils participent aux activités telles que la chasse, la pêche, les récoltes ou le repiquage du riz. On ne peut pas vraiment parler d’abus, car cela reste dans le cadre familial. Dans le deuxième cas, les enfants sont employés dans de grandes plantations et doivent essentiellement participer aux récoltes du thé, du café, entretenir les plantes ou appliquer des engrais.

-L’industrie: Ce secteur est le plus connu, mais surtout le plus dangereux. En effet, il n’est pas rare de voir des enfants de moins de 12 ans travailler dans les usines, les briqueteries, les chantiers de construction, les mines et carrières, mais aussi les ateliers textiles et les filatures, les tanneries, les poteries, et parfois même des usines de produits chimiques. Malgré tout, ce secteur reste peu dominant.

-L’activité domestique: Une grande majorité des filles travaillent dans ce secteur, qui est le plus difficile à estimer car il prend place au sein des foyers. Ces jeunes filles sont employées comme domestique dans une autre famille, ou sont exploitées par leur propre famille.

Cinq travaux sont relégués comme « les pires formes de travaux ». Il s’agit du trafic d’enfants, du travail illicite, du travail forcé, des enfants soldats qui sont utilisés pour l’espionnage, la pose des mines, le portage des matériels. Le cas le plus extrême est celui de l’exploitation sexuelle (tourisme sexuel, prostitution, pornographie ou trafic sexuel). Une étude menée affirme que 98% des enfants concernés sont des filles.

Il est alors évident que tous les travaux cités, de l’agriculture à l’exploitation sexuelle, sont effectués dans des condition la plupart du temps inacceptables, et ont des conséquences sur la santé et le mental des enfants.

II)Un calvaire, un enfer, une jeunesse meurtrie

1) Les conditions de travail et les risques encourus

Plus de 95% des enfants travaillent dans des conditions inacceptables quel que soit le secteur, même si les risques encourus varient selon celui-ci.

Par exemple dans l’agriculture, les enfants sont exposés à la chaleur, la poussière, aux risques liés aux machines agricoles et aux dangers représentés par les produits toxiques comme les pesticides. L’industrie, elle, les expose à des machines dangereuses, aux intoxications, à la baisse de vision à cause du faible éclairage. Dans les mines, ils sont en danger de mort à cause des explosions et des maladies (tuberculose, silicose). Lorsque les enfants travaillent dans les rues, ils sont exposés à la violence des gangs et de la police, aux accidents de la route, etc…

Une étude portant sur les conditions de vies des milliers d’enfants travaillant dans l’industrie du tapis décrivait l’horreur qu‘ils enduraient: « […] il sont kidnappés, déplacés ou placés par leurs parents pour de faibles sommes d’argent. La plupart d’entre eux sont retenus en captivité, torturés et forcés à travailler 20 heures par jour sans une pause. Ces petits doivent s’accroupir sur leurs orteils, de l’aube jusqu’au crépuscule chaque jour, handicapant sévèrement leur croissance. »

Dans le cas de l’exploitation sexuelle, les enfants prostitués sont exposés aux MST, aux grossesses non désirés, et aux drogues. Ils sont également victimes de rejets, sont mal vus par le reste de la société, et sont même parfois considérés comme « illégaux » et traités comme tel par les forces de l’ordre (exemple: quand le racolage est interdit). Ces enfants victimes de violences sexuelles et de pornographies développent de graves troubles psychologiques et des tendances suicidaires.

Pour parler plus généralement, des études menées par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) rapportent que les conditions de travail sont éprouvantes. Les enfants ne disposent ni de congés ni de temps libre, les lieux de travail sont souvent dans un état déplorable, les enfants sont soumis à de mauvais traitement, à des punitions et la charge de travail demandée est excessive. Des enfants de 5 ou 6 ans travaillent alors que leur organisme n’est pas assez développé et que leur mental et leur santé n’est pas adapté à autant d’heures de travail.

2) Les conséquences sur la scolarisation

D’après l’UNICEF, 117 millions d’enfants ne sont pas scolarisés dans le monde. Même lorsqu’un enfant est inscrit à l’école, l’achèvement de sa scolarité n’est pas assurée: 1 enfant sur trois va jusqu’au bout du primaire dans le monde. Les fournitures scolaires et la cantine coûtent chers, ce à quoi l’enfant peut remédier par un emploi avec un salaire. Mais ce travail peut aussi diminuer l’assiduité au travail à cause des horaires, de la fatigue entraînée, ce qui empêche de réviser et de faire ses devoirs, ce qui peut mener à une exclusion de l’école. C’est un véritable cercle vicieux.

Pourtant la scolarisation est importante et peut parfois faire barrage au travail des enfants. En effet, la scolarisation obligatoire a été un facteur important d’abandon du travail des enfants en Occident. Mais d’autres mesures existent pour lutter contre cet esclavage.

III)La lutte contre le travail des enfants

1)Le commencement de la lutte

Le combat contre le travail des enfants a vraiment été mis en marche dans les années 1980. Mais déjà au XIXème siècle et début du XX ème, il était déjà perçu par la population sans être un sujet alarmant, on en parlait plutôt discrètement. Par exemple, Victor Hugo, en 1838, a écrit le poème « les contemplations », qui parle des enfants à qui on a brisé la jeunesse.

« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

Accroupis sous les dents d’une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous