Méthodes quantitatives
Cours : Méthodes quantitatives. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Tach • 15 Avril 2019 • Cours • 3 965 Mots (16 Pages) • 592 Vues
ère partie : Comment construire une enquête de recherche ?
Séance 1 : Les rapports entre méthodes quantitatives et méthodes qualitatives
➔ Cours
Il y a 4 types d’enquêtes :
- Le questionnaire ;
- L’entretien (libre, directif ou semi-directif) ;
- L’observation (qui peut être participante) ;
- La collecte de documents (principalement les archives).
Les méthodes qualitatives sont des méthodes microscopiques tandis que les méthodes quantitatives sont des méthodes macroscopiques car elles ont besoin d’un échantillon plus important et de données plus conséquentes.
Le questionnaire est souvent pris par les personnes questionnées pour une examen, ils ont peur de donner une mauvaise réponse alors qu’il n’y a pas de mauvaises réponses. Il faut donc formuler des questions qui permettent de répondre honnêtement. François de Singly en 2010 explique que « l’entretien est privilégié pour la compréhension des comportements et le questionnaire est général pour la conduite ».
➔ Textes
- Lahire B., Les manières d’étudier, La documentation française, Cahier de l’OVE, 1997
- Millet M., Les étudiants et le travail universitaire, PUL, 2003, p. 140 à 152
1. Quel est le sujet du texte ?
2.Sur quoi reposent les affirmations de l’auteur ? Quelle est la principale méthode d’enquête utilisée ? Quel type de données peut-on voir dans le texte ?
3. Donnez l’exemple d’une question posée aux étudiant(s) enquêté(e)s
4. Quelles comparaisons sont faites par l’auteur ?
Doc 1.
1. Le temps hebdomadaire consacré au travail (universitaires ou personnelles) et ses variations.
2. Tableaux- questionnaires avec données chiffrées
3. « Combien d’heures par jour/WE consacrez-vous au travail personnel ? »
4. Il compare le temps de travail suivant le type d’études et les filières.
Doc 2.
1. L’organisation des journées des étudiants en médecine et sociologie dans le rapport au temps de travail institutionnel et personnel.
2. Entretiens par des extraits.
3. « Y a-t-il des journées qui se répètent dans votre semaine ? »
4. Les manières d’étudier et de vivre leurs journées
IIème partie : Méthodes quantitatives
Séance 2 : Les types de questions et la formulation des questions
➔ Cours
On ne peut pas poser les questions aux enquêtés telles qu’on se les pose. Ce cours va s’attacher à la formulation des questions et aux effets des questions dans les questionnaires.
Bourdieu, Chamborderon et Passeron, dans Le métier du sociologue en 1968, explique que « Supposé que la même question ait le même sens pour les sujets sociaux séparés par les différences de culture, associées aux appartenances de classe, c’est ignorer que les différents langages ne diffèrent pas seulement par l’étendue de leur lexique ou leur degré d’abstraction mais aussi par les thématiques et les problèmes qu’ils véhiculent ».
Trois types de question doivent apparaitre dans un questionnaire :
- Les questions de fait/ d’opinion concernent les pratiques / les représentations ;
- Les questions ouvertes/ fermées ;
- Les questions filtres (« Travaillez-vous en dehors de la faculté ? Si oui, …)
Les questions ouvertes permettent de laisser plus de liberté dans les réponses et donc d’obtenir des réponses personnalisées. Elle permet un recueil d’opinions et de suggestions. Cependant, les questions ouvertes demandent plus de temps à l’enquêté et de savoir lire et écrire correctement ; que l’enquêteur soit à l’aise avec l’enquêté.
Les questions fermées permettent de dépouiller rapidement et aux enquêtés de faire des réponses rapides. L’inconvénient est qu’elles sont trop précises dans les réponses (entre rarement et jamais par exemple). Il est important de préciser si l’enquêté doit inscrire une seule réponse ou plusieurs réponses possibles.
Dans une enquête, les questions sont des variables et les réponses sont des modalités.
➔ Textes
- Juan S., « L’ouvert et le fermé dans la pratique du questionnaire », Revue française de sociologie, XXVII, 1986, p. 301-316
1. Quel est l’objectif de l’article ? (Résumé, p. 10)
L’objectif de l’article est de montrer qu’une question, selon qu’elle est ouverte ou fermée, peut influencer les réponses des enquêtés.
2. Quelle est la méthode utilisée dans l’article ? (§ 1, p. 11)
Le chercheur a proposé deux versions d’un même questionnaire (sur l’énergie solaire) à des sous-échantillon similaires :
Une version fermée : les questions posées sont formulées sous forme de questions fermées ;
Une version ouverte : les mêmes questions sont ouvertes.
3. Quel est le principal résultat concernant les questions ouvertes ? (§ 1, p. 12)
Plus les questions sont ouvertes, plus les réponses obtenues sont stéréotypées (c'est-à-dire correspondent à celles qui sont attendues).
4. Quel est le principal résultat concernant les questions fermées ? (§ 2, p. 12)
Si l’enquêté est indécis, il aura tendance à choisir la réponse qui lui paraît la plus logique parmi celles qui sont proposées.
5. Quel est l’autre principal résultat concernant la formulation des questions, en particulier celle qui sont polémiques ? (§ 2, p. 13)
Que la question soit ouverte ou fermée, si elle est polémique (politique ou idéologique), les écarts entre réponses augmentent.
6. Que peut-on dire des écarts constatés entre les réponses obtenues à la question « Pensez-vous qu’aujourd’hui l’État s'oriente réellement vers un changement de politique concernant les économies d’énergie ? » ? (Fin p. 13 et 14)
Deux constats : 1/ on n’obtient pas le même pourcentage de oui et de non. 2/ le pourcentage le plus important n’est pas le même : la réponse est majoritairement positive si la question fermée et négative si la question est ouverte).
7. Comment expliquer ces écarts ? (Question de réflexion, traitée plus loin dans l’article)
Deux hypothèses : 1/ les écarts sont dus à des sous-échantillons différents (les enquêtés qui ont répondu aux deux versions du questionnaire n’ont pas les mêmes caractéristiques et donc ne donnent pas les mêmes réponses) > rejetée. 2/ les écarts sont dus à la forme des questions en elle-même > acceptée.
8. Quelle conclusion en tirer ?
Il faut avoir conscience des effets induits par le choix d’une question ouverte ou fermée. Cependant il existe des degrés d’ouverture et de fermeture des questions qui permettent de limiter les biais.
- Grémy, JP., « Questions et réponses : quelques résultats sur les effets de la formulation des questions dans les sondages », Sociétés contemporaines, n16, 1993, p. 165-176.
1. Quel est l’objectif de l’article ? (Résumé, p. 16)
L’objectif de l’article est de montrer que le libellé (= formulation) des questions et l’ordre des questions peuvent influencer les réponses des enquêtés, donc les données recueillies, leur traitement et leur interprétation.
2. Quelle est la méthode utilisée dans l’article ? (§ 2, p. 16)
Le chercheur a proposé deux versions d’un même questionnaire à des sous-échantillon similaires :
Variation dans l’ordre des questions entre elles
Variation dans l’ordre des réponses possibles à une question
3. Quel est le principal résultat concernant l’ordre des questions ? (§ 2, p. 17)
Les réponses varient en fonction que la question est posée au début ou à la fin du questionnaire.
Exemple : le nombre
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