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Place de l'erreur en dodactique

Dissertation : Place de l'erreur en dodactique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Juillet 2019  •  Dissertation  •  1 993 Mots (8 Pages)  •  632 Vues

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1/Définition de l’erreur de façon générale 

Qu’est-ce qu’on entend par l’erreur ? Que veut dire l’erreur ? Voici les premières questions que nous avons posées  pour commencer notre travail, c’est savoir sa définition de manière générale, ensuite, de la définir en contexte didactique notamment dans la didactique du FLE

« Je me trompe, c’est pourquoi je suis un homme »  [1]

Etymologiquement parlant, le mot erreur tire ses origines « error » qui veut dire « tromperie et imposture, selon Passion de Clermont, éd. D'Arco Silvio Avalle,    un acte de l’esprit qui tient pour le vrai ce qui est faux  [2]

La deuxième définition que nous donnons à l’erreur est celle du Larousse «  un état d’esprit qui se trompe qui prend le faux pour le vrai. Acte de se tromper d’adopter ou d’exposer  une opinion non confondue à la vérité »

A travers cela, nous pouvons dire que l’erreur peut être définie comme une activité humaine qui consiste en  le faite de se situer loin de la vérité et qu’elle soit un moyen de découvrir et savoir la bonne voie « Les erreurs sont les portes de la découverte »[3]

2/L’erreur dans la didactique du fle

Dans l’apprentissage de façon générale et dans n’importe quel système scolaire plus précisément l’apprentissage des langues étrangères, la notion de l’erreur est présente, elle fait partie de l’apprentissage, elle est considérée comme un moment important d’acquisition, c’est pourquoi, il est nécessaire de focaliser sur la notion, ainsi d’analyser le statut qu’elle occupe dans la didactique de FLE. L’erreur sera donc définie comme :

« l’erreur  fait du processus normal d’apprentissage et ne doit pas être considérée comme des échecs qu’il convient à toute force d’éviter.il ne s’agit pas de laxisme, mais, au contraire, d’une plus grande exigence intellectuelle »[4] 

Depuis longtemps « dans les méthodologies traditionnelles » l’erreur était considérée comme échec, une chose négative et souvent synonyme de faute. Ce n’est qu’aux années 1950, avec la pédagogie de Freinet, là où il met en évidence l’élaboration de la pratique  des essais et des obstacles

Du croit, l’erreur sera donc vue  avec une autre perspective car  « Apprendre, c’est toujours prendre le risque de se tromper » [5]

Du point de vue de la psychologie cognitive, les sciences cognitives prouvent que « l’apprentissage » se déclenche lorsqu’ un signal d’erreur montre  qu’une prédiction n’est pas parfaite, par la suite, elle présente le cheminement mental de l’apprenant…

« L’erreur peut témoigner des représentations des élèves(…) elle peut répondre de leur mode de raisonnement, des inférences qu’ils sont capables de faire, des démarches qu’ils peuvent mobiliser »[6] 

Nous comprenons donc que l’erreur est un processus et non pas un résultat fini.

Nous  pouvons  dire que l’erreur donne la chance à l’enseignant de savoir la voie cognitive de l’apprenant  « L’erreur est une information non une faute » écrit Daniel Favre.[7]

Porquier et Besse montrent que l’analyse des erreurs doit avoir un double objectif : objectif théorique afin de mieux comprendre le processus d’apprentissage d’une langue étrangère et un objectif pratique afin d’améliorer l’enseignement de cette langue. [8]

« Ces deux objectifs sont complémentaires car ils donnent l’opportunité d’avoir une meilleure compréhension de processus de l’apprentissage ainsi à la contribution à la conception des principes et de la pratique d’enseignement mieux approprié pour la signification de l’erreur »[9]

3/- la pédagogie de l’erreur et la pédagogie de la faute :

Pour faire la distinction, il faut définir la notion de la faute :

Etymologiquement parlant,  selon le centre nationales des ressources textuelles et lexicales , la notion de la faute vient du latin   fallila qui veut dire « action de failler »  [10]

 Dans le dictionnaire de  Larousse, la faute est définie comme « Manquement à une norme, à un principe, à une procédure »

« La faute fait partie du non-savoir-faire, c’est la manifestation du défaut de compétence du sujet dans ses multiples actes de paroles »[11]

D’après Corder,  la faute c’est la pression neurophysiologique ou l’imperfection  dans le processus de l’encodage et de l’énonciation articulée qui induisent la faute

Nous comprenons donc que la faute se produit lorsque l‘apprenant ne possède pas l’information, ou la performance[12], cet échec lors la réalisation du savoir linguistique sous forme de savoir-faire langagier.

Par contre,  selon Corder « l’erreur est un dysfonctionnement cognitif.  Elle est par la négligence de ce qui est connu, on devrait être acquis au cours d’apprentissage »[13]

4/ l’origine de l’erreur :

Pour mieux comprendre la notion de l’erreur, il faut en faire le diagnostic afin de de préciser son origine.

D’une part,  l’erreur interprète l’activité mentale de l’apprenant, elle présente bel et bien une synthèse qui se base sur un système d’idées qui est homogène et  logique. C’est pourquoi, chaque enseignant est censé avoir une idée sur les mécanismes cognitifs.

   Pour Philippes MIRIEUX  « le maitre doit essayer de décortiquer la logique de l’erreur »[14] pour l’orienter vers afin de faire progresser l’apprentissage.

  Précédemment, nous avons cité que l’erreur est la représentation de l’apprenant, du cout, elle sera donc un indicateur du processus didactique de l’élève, y compris les obstacles rencontrés lors de la réalisation de la tâche.

Le mot obstacle nous rappelle de deux façons de voir :

 D’une part, du  modèle constructiviste de Piaget qui donne,  dans son livre, « langage et la pensée  chez l’enfant », une grande importance au schème, sachant que le schème est une « une structure générale commune à un ensemble d’action. »[15]  Autrement dit,  ce qui généralisable et différentiable d’une situation à l’autre. Dans cette perspective « l’erreur vient d’une mal-interprétation de l’organisation du système du schème »  [16]

D’autre part, selon Bachelard : "on connait contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l'esprit même fait obstacle"[17]

 Dans cette façon de voir, nous comprenons que l’erreur est  une opposition de force, une résistance de cet obstacle. Ce dernier  présente, selon Astolfi, «  une forme de connaissance en soi-même » [18]

Pour conclure, selon Bachelard, il faut corriger ces obstacles pour pouvoir apprendre d’autres nouvelles connaissances

Selon Piaget, il faut faire progresser la pensée de l’apprenant car les schèmes s’achèvent de façon intuitivement dans plusieurs situations d’apprentissages différentes.

 

5/la typologie de l’erreur :

Beaucoup sont les didacticiens qui sont penchés à l’étude de l’erreur et son analyse. Nous avons retenu celle de J.P.Astofli [19]qui résulte de la diversité des facteurs susceptibles à commettre des erreurs notamment à celles qui sont liées à la production écrite chez l’apprenant

Dans ce contexte, Astofli, dans son livre, présente une typologie liée à l’apprenant, à sa conception du savoir : soit liée aux méthodes d’enseignement, soit à sa représentation mentale et comportementale

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