L'Islam et la modernité

Introduction :

La relation entre l’islam et la modernité en Afrique de l’Ouest n’est à créer, mais simplement à analyser, car elle existe déjà. Elle possède une histoire traversée d’oppositions parfois violentes, aussi d’importations politiques et d’hybridation culturelles. L’islam qui est beaucoup plus international aujourd’hui que Jadis historiquement s’est propagé par le commerce et à dès le début traversé les frontières, aussi la guerre sainte et maintenant la sensibilisation. C’est le contexte de ce passé et du présents qu’il faut évaluer la capacité de ces sociétés très diverses à s’engager dans un processus de modernisation endogène.

En effet, la question théologique que se pose naturellement au milieu des intellectuels musulmans, laïcs et libre penseurs était la question de la réforme de l’islam. Un aggiornamento théologique, capable de soutenir et de légitimer un processus d’ajustement social avec les valeurs de la modernité.

On proclamait qu’il fallait redéfinir le cadre républicain de l’expression du pluralisme religieux mais aussi réaffirmer la force de valeur face à des comportements jugés moralement et politiquement rétrogrades. Face à cette situation, le thème de l’opposition de l’islam et de la modernité s’est imposé sous la forme d’une question aussi centrale que piégée : celle de la capacité des sociétés musulmanes à engager un processus « d’adaptation » de ses schèmes religieux, familiaux, économiques, sociaux et politiques.

Il y a donc un enjeu à desserrer les termes, mais aussi à suspendre les visées normatives précipitées qui conduisent à occulter ou minorer les processus sociaux en cours et à s’épargner tout effort de réflexivité sur les catégories : la faiblesse de la démocratie dans le monde musulman et l’apparition d’une opposition islamiste, plus moins radicale, s’expliquent moins par la prégnance du facteur religieux que par les régimes modernistes issus des luttes et souvent, par l’échec d’une stratégie de modernisation autoritaire.

1. Les caractéristiques de la modernité :

La modernité se caractérise par le primat accordé à l’individu et l’importance cruciale de la liberté, la croyance dans  la raison, le progrès de la science, de la technique et de la technologie mais aussi et surtout les manières de faire.

Dès lors on comprend mieux que la modernisation constitue le socle de notre histoire contemporaine.

1. Islam et modernité

L’étude montre que l’islam est un système global qui inclut le spirituel et le temporel dans une conception dynamique basée sur la charia, de gouvernement ou type de régime, mais pose des principes de gouvernance fondés sur l’équité, la morale et l’éthique.

1. Intégrisme

Le radicalisme se manifeste dans le traitement des rapports sociaux de genre femme voilée, femme dévoilée, dénonciation du libertinage homosexualité, danse obscène etc.… et ne cessent d’être dénoncé dans les sermons de certains imams au centre de leurs prédication.

1. Polémique

La polémique autour du port du foulard à l’école qui a tant occupé les esprits durant ces dernières années avait peut-être moins pour enjeu la laïcité et sa définition que la question de la « compatibilité » de l’islam avec la modernité. L’indice le plus éclairant de ce débat fut sans doute la forte mobilisation de l’argument féministe la défense de l’égalité hommes-femmes au côté de l’argument laïc. Pas de religion affichée à l’école.

1. Islam et medias en Afrique de l’Ouest

Les journalistes sénégalais se sont beaucoup intéressés aux discours religieux dans les médias, radicalisme, terrorisme et culture de la paix.

Dans les médias occidentaux, l’islam est le plus souvent présenté sous une forme caricaturale assimilé à tort aux actes de violence, voire assimilé au terrorisme. La femme musulmane respectant les enseignements de l’islam dans sa façon de s’habiller n’est jamais mise en valeur. Les médias occidentaux préfèrent la valorisation de la femme nue ou dénudée pour les considérations publicitaires, financières ou idéologiques.

1. Où est alors la nouveauté ?

Les formes terroristes d’un islam radical peuvent être considérées comme un phénomène nouveau. Mais que des gens aient un discours de réforme politique, le place sous la bannière de l’islam et saisissent  des armes, cela n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, ce sont les modes d’opératoires : attentats suicides, attaques armées (y compris embuscades, recours à des mines ou à des explosifs de faible intensité, voitures piégées et assassinat notamment) contre des cibles gouvernementales, sécuritaire  et militaires internationales.

Ce scénario se résume en celui d’un vaste territoire hors de tout contrôle étatique, gouvernés par des intérêts et groupes criminelles et terroristes, et par conséquent à l’intérieur ou à partir duquel prolifèreraient des activités susceptibles de cibler ou de représenter une menace pour la sécurité et la stabilité, non seulement le Mali mais aussi de ses voisins.

‘’Tous les ingrédients sont réunis pour faire du Mali un Afghanistan’’ déclarait le président Nigérien, Issoufou Mohamedou. Dans son dernier rapport Afrique, international crisis group met également en garde contre le fait que le ‘’Nord-Mali’’ pourrait bien devenir un vaste espace d’accueil de combattants djihadistes de toutes origines.