DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Le conflit en Mer de Chine méridionale : Poudrière des Balkans du 21e siècle ?

Dissertation : Le conflit en Mer de Chine méridionale : Poudrière des Balkans du 21e siècle ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 018 Mots (5 Pages)  •  916 Vues

Page 1 sur 5

Le conflit en Mer de Chine méridionale :

Poudrière des Balkans du 21e siècle ?

         La Mer de Chine méridionale représente à elle seule une véritable plaque tournante du commerce maritime mondiale, dont un tiers des flux transitent sur ses eaux. De plus, elle est le foyer d’une quantité importante de ressources halieutiques et pétrolières et les îles qui la composent représentent pour les pays bordiers des postes militaires avancés, autrement dit, c’est un moyen d’asseoir leur puissance face aux voisins. Appelée aussi Mer de Chine du Sud, la mer de Chine méridionale est une mer semi-fermée d’environ 4000 kilomètres carrés. Elle est bordée par la Chine, l’Indonésie, le Vietnam, la Malaisie, Singapour, les Philippines, Brunei et Taiwan.

         Cette région du monde attise les convoitises des puissances asiatiques car elle est parsemée de récifs non identifiés et de plus de 200 îles. Pour cette raison, de nombreux territoires maritimes sont la cause de disputes entres les pays bordiers.

Un conflit qui fait des vagues dans l’Extrême-Orient  

La situation s’est beaucoup dégradée entre les pays frontaliers de la région depuis quelques années. Philippines, Indonésie, Vietnam, Brunei, Malaisie et Taïwan se heurtent depuis bien longtemps dans cette mer parsemée d’îles inhospitalières. La Chine, quant à elle, veut étendre sa souveraineté sur 80% de la mer de Chine méridionale, mettant en avant des « droits de passage historiques » sans valeur légale, ce qui engendre mécaniquement des conflits avec les autres pays de la région.

Par exemple, la zone revendiquée par la Chine englobe des îles réclamées par Manille (Philippines), et notamment le récif de Scarborough, accaparé par Pékin en 2012. La réponse des Philippines ne s’est pas faite attendre, car en 2013 Manille saisit la Cour permanente d’arbitrage de La Haye afin de trouver une issue au conflit, ce qui n’a pas abouti étant donné le fait que la Chine a annoncé qu’elle ne reconnaîtra pas l’autorité philippine.  

Depuis 2009, Pékin veut démontrer que 80 % de la zone lui appartient en vertu d’une ligne en neuf traits (1) tracée par le gouvernement républicain (RdC) en 1948 sur la base de droits historiques. Pour prouver sa souveraineté en haute mer comme dans les eaux de ses voisins, tous les moyens sont bons : vieilles cartes, témoignages de pêcheurs sur des traditions ancestrales, installation d’habitants, développement touristique, anciens navires de guerre patrouillant comme garde-côtes… De plus, la Chine n’utilisant que des moyens civils pour occuper la zone, tout accrochage avec une armée étrangère serait taxé d’agression militaire.

D’ailleurs, pas plus tard que le mois dernier, une véritable guerre de l’ombre agitait la mer de Chine du Sud, opposant la Chine et le Vietnam. Dans les lointaines îles Paracels et Spratleys aux fonds riches en ressources, Vietnamiens et Chinois se livraient à une dangereuse chamaille… C’est un conflit maritime qui aurait pu noyer l’Extrême-Orient déjà secoué par la crise Coréenne dans les abîmes.

Des vagues qui atteignent l’autre rivage de l’Océan Pacifique.

         Si du côté européen, la mission « Jeanne d’Arc » a fait quelques ronds dans l’eau pour « réaffirmer la présence française dans la région », les Etats-Unis quant à eux n’y vont pas de main morte et y enchaînent les opérations maritimes, faisant passer des navires de guerre à moins de 12 milles des îles occupées, ce qui n’a pas vraiment plus au géant de la région…

         La Chine et les États-Unis : le choc des Titans ? Les tensions sont grandissantes entre les États-Unis et la Chine en mer de Chine méridionale. Cet été, un navire militaire américain s'est approché d'une île contrôlée par Pékin, suscitant une vive réaction du géant asiatique. Le ministère chinois des Affaires étrangères a ainsi dénoncé une provocation politique et militaire pour qualifier la démonstration de force des États-Unis. Le navire américain USS Stethem, est passé à moins de 12 milles nautiques de l'île Triton (Paracels), contestant ainsi la souveraineté chinoise sur ce territoire. Depuis le début du mandat de l’administration Trump, il s'agissait de la deuxième opération américaine destinée à contester les visées territoriales chinoises dans cette zone maritime stratégique.

...

Télécharger au format  txt (6.4 Kb)   pdf (127.5 Kb)   docx (478.4 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com