André Gide

e ou pour éviter les disputes. C’est ce qu’exprime le philosophe du vingtième siècle André Gide par sa phrase : « Quiconque aime vraiment renonce à la sincérité. » Ayant eut des histoires d’amour assez complexe avec sa femme et, simultanément, avec un jeune homme, il s’est sans doute inspiré de cet épisode de sa vie tumultueuse pour écrire cette phrase, signifiant que si on aimer réellement une personne, on passe outre de la vérité pour ne pas lui faire du mal. Qui n’a encore jamais menti, ne serait-ce qu’un peu, pour ne pas blesser sa seconde moitié ? Mais si l’amour est réellement basé sur la confiance, comme nous avons tendance à l’affirmer, n’est-ce donc pas plus destructif de ne pas dire la vérité ? Et qu’en est-il de cette autre proverbe si contradictoire, celui qui dit que parfois, il vaut mieux un mensonge faisant du bien qu’une vérité faisant du mal ?

Amour : « sentiment d’affection et d’attachement envers un être ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité physique, spirituelle ou même imaginaire avec l'objet de cet amour et à adopter un comportement particulier. »

Sincérité : «expression fidèle des sentiments réels, par la vérité. »

Voilà ce que nous dit Wikipédia, la source d’information par défaut des étudiants de nos jours (malgré désaccord de leurs professeurs), par rapport à ces deux thèmes qui paraissent, mis en relief, vraiment contradictoires. L’amour signifie changer de comportement pour l’autre, alors que la sincérité signifie être ce que l’on est. Cependant, le véritable Amour se trouve entre ces deux termes, caché dans un simple mot : le compromis. Aimer, oui, mais devenir hypocrite, ou alors s’abandonner soi-même, non. Dans une relation, il est nécessaire de trouver le juste milieu, de renoncer à certaines choses et à en accepter d’autres, même si cela ne nous convient pas forcément toujours. Aimer quelqu’un de tout son être ne veut pas dire accepter tous ses défauts, mais, par amour, on s’y accomode. Bien que certains puissent prendre même ces accordes pour de la tromperie, il est parfois nécessaire de les accepter, de renoncer à une part de soi-même pour correspondre un peu plus à la vision que l’autre se fait de la personne qu’il aime. Lui, de son côté, va également faire certains compromis. Par contre, il est indispensable de savoir jusqu’où on peut aller avec les compromis. On ne peut pas attendre d’une personne un changement complet de sa personnalité. Si ce n’est que le physique qui est intéressant, alors autant tomber amoureux d’une sculpture ou d’un tableau.

Certains diront que mentir signifie trahir cette confiance, ce qui n’est pas tout à fait faux. Les grands mensonges, comme un passé inventé ou un présent incertain peut nuire au couple. Il faut quand même une base de confiance. Une relation peut être comparée à une recette de gâteau : il y a des « règles » de base, mais ensuite, on peut épicer le tout comme on le souhaite. Surtout les jeunes couples usent de la déformation de la réalité, de peur de ne pas plaire tel qu’ils sont réellement. Ils font miroiter à l’autre d’être l’homme, ou la femme, parfaite, celui ou celle que l’être aimé a toujours désiré, a toujours espéré trouver. Dans ce genre de situation, surtout quand on est jeune, il est quasi impossible de montrer réellement qui on est, car de se découvrir complètement dès le premier baisé pourrait gâcher la relation, lui voler tout son charme, tout son mystère. Lorsqu’on est jeune, il est très important de préserver cette part de mystère, de ne pas tout dire tout de suite, mais, après un certain temps passé ensemble, il est indispensable de laisser l’autre découvrir, un à un, ses petits secrets, tout en s’en créant d’autre en même temps. On pourrait donc dire que la confiance se crée avec la maturité d’un couple, avec le temps passé ensemble. Cependant, afin que la magie de l’amour reste intact, il faut quelques petits points troubles dans la relation, après tout, du moment que ça ne fait pas de mal à l’autre, on peut bien se garder une part d’intimité.

Naturellement, il ne faut pas abuser sur son indépendance. Après tout, si on a choisi d’être ensemble, c’est qu’on est prêt à renoncer à une part de sa liberté, mais si le partenaire devient trop « collant », ce n’est en aucun cas bon pour la relation. La confiance en l’autre signifie également le laisser partir, en sachant qu’il va revenir, et de ne pas l’emprisonner dans une cage en or, de peur qu’il s’envole dès qu’on ouvre la porte. Ce genre d’attitude protectrice peut être comparé à l’attitude qu’ont certains parents face à leurs enfants grandissant, à ce désire de vouloir enfermer ceux que l’on aime pour les garder à soi, pour ne pas avoir à les partager avec d’autres.

L’Amour est en grande partie basé sur la confiance entre deux personnes. Malgré cet avis rependus dans la population orientale, il nous est parfois impossible de dire la vérité complète, car cela pourrait blesser l’autre, le rendre jaloux ou même le faire partir. Bien que certains pourraient dire que la personne en question va bien découvrir la réalité au bout d’un certain temps, il est quand même préférable de ne pas lui dire certaines choses directement dont on est sur qu’elles vont le, ou la, blesser. Peut être qu’il/elle le saura, certes, mais on en a pas forcément la certitude. Si, par exemple, le meilleur ami du mari fait des approches à sa femme, comment va-t-il réagir ? Il va, par jalousie, directement rompre tout lien d’amitié avec son ami, ce qu’il va surement regretter par la suite. La femme, quand à elle, va se sentir mal d’avoir tout dit. Finalement, elle n’a rien gagné en disant tout à son homme, à part une amitié rompue, des larmes et de la déception. Elle va donc prévoir cette éventuelle jalousie, et, pour préserver une relation saine entre son mari et son ami, elle va lui taire l’incident, et régler l’affère en parlant avec l’ami de son mari. Elle ne va pas mentir à son époux, juste ne pas lui dire toute la vérité. Elle va ainsi garder le secret sur ce qui s’est passé, et l’affère va se régler en quelques mots, sans embrouilles.

Abordons à présent une autre interprétation possible de la phrase d’André Gide : l’amour parental, même si c’est sans doute pas ce qu’à voulu démontrer l’auteur, qui n’a jamais eut d’enfants. Mais si on sort cette phrase de son contexte, hors de la vie de Gide, on y retrouve forcément ce thème très important. Comme déjà entrevu plus haut dans le texte, il peut conduire à l’enfermement de l’enfant, ou à l’épanouissement de ces derniers. Chaque parent ayant une conception différente de l’amour pour ces enfants, ils ont cependant tous une idée globale dans la tête : le bien-être de leur progéniture. Certains vont me donner à présent l’exemple de mères jetant leur nouveau-né dans les poubelles ou du haut de l’immeuble, de pères violant leur gamin de sept ans, etc. Naturellement, des psychopathes existent partout dans le monde. Ils sont cependant rares, malgré l’avis que nous donnent les médias. La plupart des parents son quand-même d’accord sur le point de donner à leur enfant une vie future la meilleure possible.

Une enfant ne peut vivre sans amour, c’est prouvé scientifiquement. Si on donne à un bébé, qu’il soit humain ou pas, que de la nourriture et à boire, il va finir par mourir, lentement mais surement. En grandissant, cet amour est moins « vital », mais tout aussi nécessaire pour le bon développement de l’enfant. Cet amour peut se traduire par différentes formes : les caresses, les mots doux et le