Est-Il Préférable De Chercher à Connaître La Vérité Ou De Chercher à Connaître Le Bonheur ?
Mémoire : Est-Il Préférable De Chercher à Connaître La Vérité Ou De Chercher à Connaître Le Bonheur ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest du risque qu'il y a à préférer le bonheur à la vérité
=> Pour le mouvement du bonheur.
1- Quelles sont les raisons de préférer le bonheur et d'écarter la vérité et sa recherche.
a) La recherche de la vérité peut blesser et rendre impossible le bonheur: on peut analyser le désespoir, l'amour propre qui supporte mal de s'entendre dire les quatre vérités. Il y a des vérités préjudiciables.
b) La recherche bonheur s'accorde mal avec la recherche de la vérité dans la mesure où la vérité peut-être insoutenable: par exemple la reconnaissance de l'effroyable violence du temps destructeur qui dévore ce qu'il a fait naître et qui semble rendre vaine toute tentative vers le bonheur (Tchékhov, Oncle Vania)
c) L'attention, l'observation, la maîtrise du libre cours des désirs, le temps de la réflexion nécessaires à la prise en considération de la vérité et de sa recherche nous orient vers ce qui nous blesse car le présent nous blesse,nous résiste et nous voudrions lui préférer l'imaginaire, l'irréel.
d) La recherche de la vérité exige d'ailleurs le sacrifice de la jouissance, le sacrifice de l'instant puisque la recherche ne peut se déployer que dans le présent. Si le bonheur ne peut être que donné et goûté dans le présent, n'est-ce pas lui qui est sacrifié? En effet, sacrifier le présent c'est sacrifier le plaisir et il ne peut y avoir de bonheur sans plaisir pour un être sensiblement affecté: comme système vivant, l'homme est orienté, poussé vers le plaisir qui accompagne l'acte de satisfaction des besoins. En préférant le bonheur on ne fait donc qu'accueillir les deux seules choses qui nous sont données, le présent et le corps, pour en jouir.
Transition. Encore faudrait-il que la recherche de la vérité ne soit pas une condition du bonheur.
2- Les raisons de ne pas préférer le bonheur à la vérité.
a) Pas de bonheur pleinement humain sans recherche de la vérité car ce qui blesse c'est l'erreur et par dessus tout l'ignorance.
b) Pas de bonheur sans compréhension et maîtrise de l'absurde oppression que la nature exerce sur l'homme: pas de bonheur sans culture et singulièrement sans l'élaboration progressive du concept philosophique de culture comme puissance de dépassement des particularités, puissance d'échappement à la nature grâce à laquelle l'homme n'est plus un loup pour l'homme mais un dieu car il n'y a rien de plus précieux pour celui qui veut être heureux que l'homme, son semblable, l'amitié et la collaboration fraternelle dans laquelle les forces s'unissent.
c) Sur le plan des relations humaines, pas de bonheur possible sans le souci de vérité, le refus du mensonge: ne jamais mentir ni à soi même ni aux autres quand il s'agit de juger un comportement: qu'il soit universalisable.
Pour une conclusion.
La vérité dans les rapports sociaux et la recherche de la vérité dans les sciences étant condition de la vie la plus heureuse possible, il ne faut donc pas préférer le bonheur à la vérité. Ce sera la seule manière de faire passer dans la réalité d'une vie la plus heureuse possible un idéal qui, sans l'idée de vérité resterait un idéal.
Le mot bonheur vient du latin « bon oür », (= bonne augure), il est donc lié à l’idée de chance. Le bonheur est un état durable, ce n’est pas une impression passagère. Nous pouvons aussi le considérer comme un idéal de notre imagination, un état de pleine satisfaction qui nous amène à un bien-être parfait. C’est une joie stable basée sur la confiance.
La vérité, du latin « veritas », c’est la validité d’un raisonnement vérifié, prouvé (absence de contradiction), la réponse juste à une question, à un problème. On peut donc la comparer à la connaissance. Mais dans certains cas, on ne peut pas démontrer la vérité, on ne peut pas prouver que « ceci » ou « cela » est juste : on fait donc appel à son intuition (faculté intellectuelle permettant de saisir immédiatement des vérités simples dans la clarté de l’évidence). Chaque personne a une part de vérité en soit dans différents domaines, mais celle-ci est influencée pas la société, le milieu social, la famille, l’éducation. La vérité peut être définie comme l’interprétation juste de la réalité.
Quant à la notion de préférence (« faut-il préférer »), il s’agit non pas de faire un simple choix mais de s’engager vers un concept bien défini, vers un mode de vie.
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? Les hommes recherchent en permanence l’état de bien-être extrême du bonheur. Parfois, la vérité rend malheureux, elle peut être blessante, et l’homme décide de
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