L'Invention De La Tolérance
Rapports de Stage : L'Invention De La Tolérance. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresles religieux qui agitent le royaume. Elle commence en effet par déprécier la politique tenue par son mari au cours de son règne, avant d’expliquer sa position sur la question qui est celle d’être plus clément à l’encontre des réformés dans l’espoir de les voir revenir dans le giron de l’Eglise catholique ou du moins d’apaiser les problèmes du royaume et d’éviter une scission entre le roi et son peuple. A partir de là, nous pouvons nous demander en quoi ce texte met en avant la volonté de Catherine de Médicis, alors régente, d’aboutir à un accord entre catholique et protestant afin d’apaiser le royaume de France ? Pour répondre à cela, nous allons avoir un premier point sur la politique répressive envers les protestants et ses conséquences, avant de nous tourner vers la volonté affichée ici par la reine d’arriver à une forme de stabilité avec les réformés avant de finir par les solutions envisagées pour résoudre définitivement les problèmes.
I La répression envers les protestants
A Henri II contre les hérétiques l.1 à 9 l.10 Répression de la part d’Henri II Les édits Octobre 1547 édit de Blois : crée une deuxième chambre criminelle au parlement de Paris : chambre ardente, compétente en matière d’hérésie, condamne au feu. Chambres semblables sont peu à peu formées dans d’autres parlements. 500 arrêts d’octobre 1547 à janvier 1550. Juillet 1557 édit de Compiègne qui punit de mort les réformés. Juin 1559 Déclaration d’Ecouen renforçant la répression. Jusqu'à présent Henri II avait réprimé très sévèrement le protestantisme. La mort de ce dernier encourage les protestants à réclamer la liberté de conscience et celle du culte. Certains Huguenots voyaient dans la mort violente du monarque un signe surnaturel. Dieu avait frappé celui qui martyrisait les « enfants de Dieu ». Le nouveau souverain est un adolescent maladif. Dès son avènement il confia les rênes du pouvoir au duc de Guise et au cardinal de Lorraine, les oncles de sa femme : Marie Stuart. Bien que leur chef Calvin condamne la violence, une minorité de réformés
veulent en découdre par la force. Devant la menace grandissante, les Guise sont favorables à une politique de répression. B Un protestantisme plus fort l.18/ 23 l.13/14 Les martyrs : le bûcher et les condamnations l.11 Les supplices des protestants nourrissaient plutôt une littérature presque hagiographique qui visait à exalter la vie, les souffrances et la mort tragique de ses martyrs. Les châtiments qui leur étaient infligés, notamment le bûcher, était de nature à rappeler les persécutions des premiers chrétiens et à persuader les protestants qu’ils étaient dans le bon chemin. Anne du Bourg, parlementaire parisien condamné au bûcher en 1550. Le renforcement du nombre de protestant (environ 10% de la population) Au même moment, les conversions se multipliaient dans la noblesse. En 1555 Jeanne d’Albret, femme d’Antoine de Bourbon, se convertit, en 1558 Louis de Condé le fait également. La maison de Catherine de Médicis accueillait également un certain nombre de protestant, Louise de Clermont dame d’honneur de la reine, la duchesse de Montpensier,… Vers 1560 donc, une frange importante de la noblesse a franchi le pas. Les opinions religieuses se conjuguaient par ailleurs avec un mécontentement croissant envers les Guises.
II Apaiser les maux du royaume
A Une volonté de retour au calme l.25/31 crainte que les protestants ne se soulèvent véritablement contre l’autorité royale. Volonté d’apaisement se manifeste de la part de la reine et d’une partie du conseil du roi, principalement pour éviter une division plus nette du royaume. l.32/37 : notamment après la conjuration d’Amboise en mars 1560 (Renaudie). Amboise : ne doit pas être considéré comme une réaction protestante contre le fanatisme religieux des Guise. Ce fut une entreprise de la noblesse contre les oncles de la reine (les Guise). Le coup échoua et la répression fut sanglante. Arrestation de Condé et condamnation à mort car supposé être mêlé à un nouveau complot. La mort du jeune roi l’épargne. On peut penser ici que sa grâce fut surtout faite pour éviter un nouvel embrasement des protestants. B La clémence envers les Réformés l.40 à 50 La répression des protestants suscite des réserves de plus en plus vives au sein du Conseil du roi. Ses détracteurs remarquent qu’elle n’empêche pas les troubles, que le ralliement au calvinisme n’a jamais été si fort et que le risque d’un divorce entre le souverain et ses sujets protestants n’a jamais été aussi présent. Les prélats Jean de Monluc et Charles de Marillac parfois soutenus par le cardinal de Lorraine revenus de son opposition systématique aux Réformés ainsi que Michel de L’Hospital, proposent une politique religieuse plus conciliante. 8 mars 1560 : Édit d'Amboise : Un pardon général est accordé à toutes les personnes qui ont été impliquées par le passé dans des affaires d'hérésie. Prisonniers protestants doivent être relachés. mai 1560 : Edit de Romorantin, complément de l'édit d'Amboise. Jugement de l’hérésie des tribunaux civils aux tribunaux ecclésiastiques. Cela provoque une accalmie de la répression et la fin de la peine de mort pour les crimes d’hérésie puisque seuls les tribunaux royaux peuvent la prononcer. Il entraîne également une décriminalisation de l'hérésie en la distinguant de la sédition. La liberté de conscience est donc accordée à tous ceux qui ne perturbent pas l'ordre public. La limite à cette clémence concerne les pasteurs et les séditieux, ceux qui ont complotés contre le roi. Ainsi, le pouvoir convoque une assemblée à Fontainebleau du 21 au 26 août 1560 qui forme une sorte de conseil élargi et rassemble des catholiques convaincus et des sympathisants au protestantisme (notamment un protestant déclaré, l’amiral de Coligny. Le but est de former un projet de réconciliation. Cela aboutit à la tenue des Etats Généraux à Orléans, prévu pour décembre 1560, ainsi que la promesse d’un concile réunissant des théologiens des deux bords afin d’élaborer une solution.
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