L'échec du libéralisme économique
Compte rendu : L'échec du libéralisme économique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar nan nan • 27 Mars 2024 • Compte rendu • 1 535 Mots (7 Pages) • 162 Vues
1/ premières impressions
- Femme vieille et laide
- Elle essaie de cacher sa vieillesse
- Il la rend monstrueuse
- Description d’une femme laide
- Forme de parodie : une scène censée être divine, il en fit une chose horrible
- Il démystifie Vénus
- Elle sort d’entre les morts
- Parodie étrange par rapport à une tradition culturelle : normalement Vénus est belle
- Ecoeurement
- Malaise
- Impression de dégoût face aux termes physiques
2/ problématique
En quoi ce poème décrivant une femme laide et repoussante se veut-il parodique d’une tradition culturelle ?
3/tableau de lecture linéaire
Texte | procédés | Impressions/interprétations | thèmes |
1.découper le texte en fonction de son sens, des émotions, ou des types de texte | 3.Trouver les procédés, en suivant la méthode des 4 micro-lectures : =>les champs lexicaux =>syntaxe -longueur des phrases (+rejets, enjambements, contre-rejets en poésie) -temps verbaux -narrateur -ponctuation forte ( !?) -liens logiques (cause, conséquence…) =>sonorités =>grosses figures | 2.justifier son découpage 4.Interpréter chaque procédé : ce qu’on comprend, ce qu’on ressent (pourquoi l’auteur a fait cela ?) | 5.après avoir tout complété, chercher en un mot, ou un GN, à résumer une ligne interprétative |
v. 1-8 | -champ lexical des couleurs : « vert », « blanc, » « gris », « bruns » -champ lexical du corps : « tête », « cheveux », « col », « omoplates », « dos », « reins », « graisse », « peau » -champ lexical de la grosseur : « gras », « rondeurs », « graisse » -champ lexical péjoratif : « lente et bête », « déficits », « mal ravaudés », « dos court », « plates », « vieille » -rejet v. 6 -contre-rejet sémantique v. 1 -présent -rimes croisées strophe 1 -strophes embrassées strophe 2 -allitération en [r] v. 5-7 -allitération en [r] v. 1 -allitération en [p] v. 8 -comparaison v. 1 -antithèse v. 8 « graisse » « plates » -anaphore de « puis » -répétition et parallélisme syntaxique (hypozeuxe) « qui rentre et qui ressort » « qui saillent » | 2 quatrains, haut du corps (tête et dos) : comme en poésie classique, Rimbaud met un thème pour les quatrains, et un pour les tercets -couleurs froides, un peu fades, représentent un peu la vieillesse, la décomposition, étrange par rapport au tableau de Botticelli, très coloré, vif, représentant la jeunesse. Jeu avec les références culturelles, inversées. -description d’une femme, or c’est péjoratif, il fait ici un contre-blason, càd un poème sur les imperfections d’une femme, en utilisant des mots triviaux évoquant les réalités corporelles. Il fait allusion aussi au thème chéri des parnassiens qui est la Beauté antique et immuable, mais pour mieux en faire éclater les codes, en se servant de mots de tous les jours => on est dans l’émancipation. -cela montre la différence entre la Vénus classique et la femme, c’est assez péjoratif, de plus elle est déshumanisée par « ravaudés » qui s’applique normalement à un lambeau de tissu. Le rythme du vers 3 avec « lente et bête » est par ailleurs bancale (9/3), à la manière de cette femme, lente et désarticulée. -les omoplates de la femme ressortent tellement que le verbe « saillir » est rejeté en début de vers, manière d’imiter ce qu’il veut dire, ça signale le côté dégingandé de la femme. -l’isolement à la rime imite le fait d’ « émerg[er] », et insiste sur la structure du texte, qui va de haut en bas, commençant par la « tête » et finissant par « l’anus ». -cela montre qqc de général, il pense toujours cela, vérité éternelle. Présent de description, qui permet d’actualiser la Vénus et d’en faire qqc de moderne, contrairement au but des parnassiens. -normalement un sonnet de la Pléiade a pour schéma rimes ABBA ABBA CCD EED : R se dégage de la tradition poétique classique, il fait éclater les codes. Ici « tête » rime avec « bête » dans une rime suffisante pour insister sur sa stupidité. « Pommadés » et « ravaudés » riment pour montrer qu’elle essaie d’améliorer les choses mais ce ne sont que des cheveux gras et maladroitement arrangés. -c’est une sonorité qui n’est pas fluide, ni sensuelle, et donc a priori peu liée à Vénus. Cela va avec ce dont il parle, puisqu’elle est laide. -ça fait un peu empâté en prononciation, peu fluide => ça va avec la démarche de cette femme -il annonce la mort, c’est donc péjoratif. Il y a une intertextualité avec « Comme un chevreuil » de Ronsard, dans la mesure où le poème commence de la même façon, mais ici de manière presque parodique, puisque la comparaison est péjorative (méliorative chez Ronsard). Le thème essentiel de Ronsard est la jeunesse, alors que Rimbaud aborde ici la décrépitude. -elle est très maigre (du haut), mais du bas grosse. Est évoquée ici la cellulite=> contraste avec la vision classique de Vénus -cette anaphore ne fait pas très poétique, n’est pas élégante, R s’oppose aux canons du Parnasse, presque sous forme de jeu. -c’est une femme cabossée, dégingandée, opposée à la Vénus physiquement par ses mouvements. | Référence culturelle inversée Remise en question des conventions parnassiennes Déscralisation de Vénus : une Vénus laide Laideur Structure réfléchie du poème Une Vénus actuelle Bouleversement des codes Maladresse Laideur Laideur de mouvement Annonce de la mort Intertextualité Laideur de la femme Rupture avec les parnassiens Laideur des mvts |
v. 9-14 | -champ lexical du corps : « échine », « reins », « corps », « anus », « croupe » + zoomorphisme -champ lexical de l’horrible : « horrible étrangement », « ulcère », « hideusement » -champ lexical des sens : « voir », « sent », « goût » + synesthésie v. 10-11 -(suite du champ lexical des couleurs : « rouge ») -points de suspension -deux points v. 12 -enjambements v. 9-10 et 10-11 -tiret v. 13 -rime riche : « Vénus »/ « anus » -allitération en [r] v. 10, 12,13 -assonance en [ou] -anaphore de « tout » -antithèse v. 14 | 2 tercets, un autre thème : zoom sur la singularité qui fait de cette femme une prostituée -animalisation de la femme, peu en lien avec son caractère divin : jeu avec les codes du Parnasse. Désérotisation d’une partie du corps normalement connotée sensuellement, à savoir les « reins », de plus les tatouages sont entre autres à l’époque réservés aux prostituées. -on retrouve « ulcère » à la fin, qui insiste sur la mauvaise santé de la femme, par laquelle commençait le poème : on a un texte bouclé. -elle est tellement laide qu’elle touche tous les sens, elle devient une sorte d’objet à percevoir => déshumanisation. R rend hommage à Baudelaire dans son sonnet des « Correspondances » (Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.) -ça annonce une sorte de curiosité scientifique, avec un effet d’attente, forme de façon ironique de parler de la Vénus -les deux points sont placés après la 8e syllabe, en rythme décalé (8/4) et introduisent une référence intertextuelle au sonnet de Louise Labé « Claire Vénus », manière de parodier le lyrisme amoureux. -ménagent des effets de surprise sur les attributs immondes de cette femme. -permet un effet de pause avant le zoom, c’est hérité de Baudelaire. -il détruit le personnage de Vénus, le désacralise, parodie du Parnasse, tant par le fond (antique) que par la forme (car il adopte les rimes riches. -sonorité rugueuse, en accord avec la laideur de la femme. -surtout dans les rimes, R détruit le schéma classique du sonnet (CCD EED normalement), et cela fait : « ou –ou –oup », comme si on entendait l’onomatopée « oups » et que R, humoristiquement s’excusait presque de « anus » -participe de la déshumanisation du corps de la femme -il détruit ce qu’il dit avec l’adverbe. Or ici R s’émancipe de l’alliance entre le Beau et la poésie, à la manière de Baudelaire dans « Une charogne », il montre que l’on peut faire de la poésie avec de la laideur. | Désacralisation : animalisation et désérotisation Structure Intertextualité Déshumanisation Ironie Parodie de la beauté de Vénus Intertextualité Structure : surprise Intertextualité Désacralisation Laideur de la femme Humour Déshumanisation Intertextualité et émancipation |
Référence culturelle inversée
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