Le Rite Écossais Rectifié
Dissertations Gratuits : Le Rite Écossais Rectifié. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresres, par la pratique de l'action que tout homme doit faire sur lui-même pour vaincre ses passions, corriger ses défauts et progresser vers la réalisation spirituelle, et l'approfondissement de l'ésotérisme chrétien. - la pratique constante d'une bienfaisance éclairée envers tous les hommes. I - Histoire du Régime Le Régime Ecossais Rectifié a été constitué et organisé entre 1774 et 1782 par deux groupes de maçons strasbourgeois et lyonnais, dont les plus importants furent Jean et Bernard de Turkheim et Rodolphe Saltzmann à Starsbourg, et surtout celui qui en fut le principal inspirateur, le maçon lyonnais JeanBaptiste Willermoz. La fondation du Régime Ecossais Rectifié est sous-tendue par une idée centrale qui durant toute sa vie a habité l'homme qui fut au centre de cette naissance, Jean Baptiste Willermoz. Intimement persuadé que la franc-maçonnerie était le véhicule de vérités supérieures, que son véritable objet était d'éclairer l'homme sur sa destinée spirituelle, mais également de lui donner les moyens de réintégrer son état primordial, Jean-Baptiste Willermoz allait, sur le fondement de cette idée directrice, et dans l'unique but de rendre réelles et actives les potentialités et virtualités inscrites dans l'essence même de l'homme, être l'architecte en chef de la construction du Régime et du Rite Ecossais Rectifié, et imprégner sa construction de la doctrine qu'il contient. Les sources du Rite Ecossais Rectifié sont multiples : 1. 2. 3. 4. La maçonnerie française en usage au 18ème siècle et plus précisément le rite français. La Stricte Observance, système maçonnique et chevaleresque allemand La doctrine martinésienne, transmise par Dom Martines de Pasqually, et l'Ordre des Elus Cohens, La tradition chrétienne indivise, nourrie des enseignements des pères de l'Eglise.
A ces sources, l'on peut rajouter, bien que n'en constituant pas une source directe, mais procédant de la même inspiration originelle, la doctrine du Philosophe Inconnu, Louis-Claude de Saint-Martin. Le Rite Français La maçonnerie française de la fin du 18ème siècle, qui sera plus tard structurée en un système appelé Rite Français, avec ses trois grades et ses quatre ordres, et la multiplicité de grades ou de systèmes « écossais » existant à l'époque, donneront la forme purement maçonnique qui servira de réceptacle ou de porte-greffe aux ajouts qui proviendront des autres sources. Du rite français, seront notamment conservés, la position de la colonne J., l'attribution des lettres aux deux premiers grades, l'emplacement des surveillants, la marche en partant du pied droit, le port de l'épée en Loge par les frères et un certain nombre d'usages pratiqués dès cette époque sur le continent.
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06/11/2011
Rite Ecossais Rectifié
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La Stricte Observance Templière La Stricte Observance Templière, ou maçonnerie rectifiée de Dresde, système maçonnicochevaleresque d'origine germanique, fondée entre 1751 et 1755 par Charles de Hund, baron d'empire, seigneur de Lipse en Haute Lusace, et qui fut conçu comme cadre d'une réforme morale de la société des maçons allemands, réunissant en son sein une partie de la noblesse allemande, se voulait l'héritier et le continuateur de l'Ordre du Temple, dont elle prétendait détenir les connaissances spirituelles qu'étaient censés posséder les Templiers, et projetait la restauration de l'Ordre, aboli en 1312. La Stricte Observance comprenait un Ordre Intérieur de chevalerie en deux grades (le noviciat, classe préparatoire au second grade où l'on était armé chevalier), souché sur une classe maçonnique en quatre grades (Apprenti, Compagnon, Maître, Maître Ecossais), principe que l'on retrouvera précisément dans le Régime Ecossais Rectifié. Le Rite Français et Stricte Observance furent ainsi les deux sources formelles qui servirent de réceptacle à l'élément le plus essentiel au regard des attentes de Jean Baptiste Willermoz, l'enseignement de Martines de Pasqually. Martines de Pasqually et l'Ordre des Elus Cohens Personnage énigmatique qui naquit selon certaines sources en 1710, selon d'autres en 1727, à Grenoble, Dom Martines de Pasqually, parfois appelé Pasqually de la Tour, ou encore Latour de las Cases, mourut à Port au Prince le 20 septembre 1774. Catholique issu d'une famille d'origine espagnole ou portugaise, vraisemblablement d'origine maranne, Martines de Pasqually s'impose d'emblée comme un grand théosophe, mage aux pouvoirs soulignés, révéré par ses disciples comme un maître en possession de connaissances merveilleuses, doué de pouvoirs transcendants exceptionnels, thaumaturge et théurge. Sa doctrine, qui devait inspirer Jean-Baptiste Willermoz, et se trouve au centre du système qui deviendra l'ordre des Chevaliers Elus Coéns de l'Univers, plus communément appelé ordre des Elus Cohen, exposée dans son ouvrage inachevé, "Le traité sur la réintégration des êtres dans leurs premières propriétés, vertu et puissance spirituelle divine", expose l'histoire ontologique de l'homme, de son origine divine, de sa chute de son état originel glorieux, et des moyens de la réintégration, par l'initiation, dans cet état primordial. La genèse du Régime Jean Baptiste Willermoz, est intimement convaincu depuis son entrée dans l'Ordre que la maçonnerie a pour but "d'éclairer l'homme sur sa nature, sur son origine et sur sa destination". Fortement impressionné par l'enseignement théosophique et théurgique de Martines, immédiatement convaincu qu'il se trouvait au contact d'une doctrine purement traditionnelle, dans laquelle il voyait la vérité même de la maçonnerie, et soucieux de la diffuser et de la faire partager, Jean-Baptiste Willermoz va se consacrer à intégrer cet enseignement, joint à la tradition ésotérique chrétienne, dans le cadre maçonnique, en faisant ainsi le fond doctrinal du Régime. Pensant dans un premier temps avoir trouvé dans la Stricte Observance l'asile idéal pour sa doctrine, il s'aperçut rapidement que le système de Hund ne correspondait pas, dans sa perspective essentiellement temporelle, à son dessein. Il en retiendra quelques éléments essentiels à partir desquels il élaborera le Régime Ecossais Rectifié, qui sera le moyen de diffusion des vérités qui lui ont procuré, dira-t-il "cette paix intérieure de l'âme". Structure du Régime Tel que voulu par Jean Baptiste Willermoz, le Régime Ecossais Rectifié était à l'origine conçu selon les divisions de toute société traditionnelle, en trois classes concentriques correspondant chacune à une initiation spécifique. - une classe maçonnique comprenant quatre grades symboliques : Apprenti, compagnon, maître, maître écossais de Saint-André ; - une classe chevaleresque, l'Ordre intérieur, comprenant deux grades : Ecuyer novice et Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte ; - une classe sacerdotale secrète comprenant deux catégories : les Profès et Grands Profès. En outre, il superposait au cheminement initiatique rituel, de grade en grade, un enseignement doctrinal de plus en plus précis et explicite, délivré par le biais d'instructions, parties intégrantes des rituels de chaque grade. Cette transformation de la Stricte Observance en Régime Ecossais Rectifié, et l'ensemble de l'édifice structurel, rituel et doctrinal en résultant seront officiellement approuvés par deux Convents : le Convent des Gaules, qui se tint à Lyon en novembre - décembre 1778, qui ratifia notamment le Code maçonnique des Loges réunies et rectifiées et le Code de l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, qui demeurent les textes fondateurs, toujours en vigueur, du Régime ; le Convent de Wilhelmsbad, qui se tint en Allemagne en août - septembre 1782, sous la présidence du duc Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, et du prince Charles de Hesse, alors principaux dirigeants de la Stricte Observance, et qui se rallièrent à la réforme issue du Convent des Gaules Selon les décisions du Convent des Gaules, confirmées au Convent de Wilhelmsbad, le Régime Ecossais Rectifié avait rejeté la théorie soutenue par la Stricte Observance de la filiation historique avec
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l'Ordre du Temple, n'en conservant que le principe d'une filiation spirituelle, fondée sur la participation à une tradition commune, mise en évidence par la dénomination de « Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte » En outre, la dernière classe secrète, la Profession, vouée à l'approfondissement, par l'étude et la méditation, de la doctrine exposée dans les textes et à la vivification, par l'exemple, de l'ensemble de l'Ordre, et qui, dans l'esprit de Willermoz devait servir de seuil à l'accès au grade de Réaux-Croix, dernier grade de l'Ordre des Elus Cohen, ne fut pas entérinée lors du Convent de Wilhemsbad, bien qu'elle continuât à être pratiquée secrètement. Sur le plan temporel, le Régime reprenait, avec quelques adaptations,
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