Les raisons du succès et de l'échec économique de Maurice et de la Côte d'Ivoire
Dissertation : Les raisons du succès et de l'échec économique de Maurice et de la Côte d'Ivoire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Kaldwin9665 • 24 Janvier 2019 • Dissertation • 1 000 Mots (4 Pages) • 703 Vues
Les raisons du succès et de l'échec économique de Maurice et de la Côte d'Ivoire
La mondialisation se caractérise par le développement à l'échelle planétaire des échanges (biens, capitaux, hommes, services, culture) entre les différentes parties du monde. L'intégration de l'Afrique (et d'autres continents) à ce phénomène est déterminée par de nombreux critères. L'un des plus importants est la bonne gouvernance qui est déterminée par des conditions sociales : de bonnes conditions sanitaires permettant une bonne santé de la population, la construction d'infrastructures comme des écoles garantissant un accroissement de la culture et une bonne éducation sur l'ensemble du territoire etc... D'autres conditions importantes entrent en jeu comme une croissance économique durable accordant une économie stable ou des conditions politiques reposant sur la mise en place des pratiques de la démocratie, la mise en avant d'une société civile responsable, le respect de la loi ou encore la mise en place de mesures de sécurité pour la population. L'Afrique étant considérée comme le continent le plus pauvre elle n'était pas intégrée dans la mondialisation (à l'exception de quelques pays) car elle ne respectait aucun de ces critères, politiquement de nombreux pays souffrent de la guerre comme la Somalie ou le Soudan créant ainsi l'insécurité, économiquement le contient souffrait de graves difficultés financières et économiques à cause de la dette ou de son repos sur quelques cultures de la rentes héritées de la période coloniale. Cela provoqua notamment le manque d'équipements et d'infrastructures, la pauvreté de la population mais aussi la prolifération d'épidémies telles qu'Ebola ou le Sida. A cette instabilité on pouvait ajouter la destruction progressive de l'environnement par la désertification, la déforestation, la destruction des zones humides et l'apport des déchets toxiques et nucléaires des autres pays. Néanmoins, la situation semble s'inverser progressivement et l'Afrique est empreinte à un regain d'intérêt par l'arrivée de l'Afrique du Sud dans le groupe des BRIC qui constituent les puissances émergentes actuelles. Ce regain d'intérêt est aussi dû à la découverte d'hydrocarbures (gaz naturel, pétrole) et de ressources minières (phosphate, fer etc...) dans des zones désertiques que sont par exemple le Sahara, ces découvertes profitent à la croissance économique du continent qui est proche des cinq pourcent par an. Ces richesses attirant de nombreux pays, notamment les pays émergents, cela permet à l'Afrique de s'intégrer à nouveau dans l'économie mondiale et de bénéficier de nouvelles infrastructures comme pour le transport par exemple. L'amélioration de la situation économique a permis l'amélioration des conditions de vie des populations même si des inégalités de développement demeurent. En effet, des contrastes importants existent encore, alors que certains États se développent d'autres stagnent et restent dans une situation préquère. L'un des exemples les plus marquants étant l'évolution de la République de Maurice et de la Côte d'Ivoire.
La République de Maurice et la Côte d'Ivoire ont connu une évolution différente, cela s'explique notamment par les décisions prises par ces deux pays qui ont pourtant fait des choix initiaux identiques. Comme indiqué dans le document 1 l'économie de Maurice lors de son indépendance en 1968 était uniquement basée sur le secteur sucrier qui représentait quatre-vingt-dix-neuf pourcent de ses exportations le pays se tourna quelques années plus tard vers une politique de diversification des activités par l'apport du tourisme et l'exportation de biens manufacturés bénéficiant d'un régime de zone franche. La Côte d'Ivoire, elle, basa son activité comme indiqué dans le document 2 sur l'arrivée de flux de travailleurs étrangers (venant principalement du Mali ou du Burkina-Faso) et les industries de transformation des produits de l'agriculture déjà prospère. Il faut également ajouter à cela l'exportation vers l'Europe de fruits tropicaux et le commerce du cacao. Les deux pays basèrent donc leur développement sur l'économie agricole épaulés par la Convention de Lomé signée en 1975 par l'Union Européenne, l'Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. Cette convention garantit l'achat d'un volume déterminé de denrées agricoles à l'aide de prix déterminés grâce à des fonds publics venant d'Europe. Comme indiqué dans le document 1 les décennies suivantes furent toutes aussi prospères pour la République de Maurice. En effet, celle-ci a gardé une production sucrière qui ne représente plus que 3% du PIB mais qui est le principal secteur d'emploi du pays. En 2010, le tourisme représente 7,4% du PIB alors que le textile en représente une part moins importante, 6,5% même s'ils garantissent 11% des emplois totaux du pays. Le pays garde donc les activités qui lui ont permis de se développer mais a également diversifié d'avantage ses sources de revenus. Tout d'abord, par une politique de formation ambitieuse, des activités maritimes d'éclatement, stockage et transbordement des marchandises et le développement du secteur de l'information, des nouvelles technologies et des télécommunications qui est à lui seul responsable de la création de 10 000 emplois et l'implantation de 280 sociétés. La Côte d'Ivoire, elle, décline à la fin des années 1970 à la chute du prix du cacao au niveau mondial. A cela s'ajoutera la mort du président du pays constituant une prélude à la crise politique profonde qui toucha le pays suite à l'instrumentalisation du concept d'« ivoirité » qui créera une ségrégation des populations burkinabés et maliennes. La suppression des financements internationaux en 1999 plongera le pays dans une crise économique importante qui accentuera la crise politique et sociale (décomposition de l’État, guerre civile, départ des principaux acteurs économiques, interruption des flux d'IDE etc...).
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