Les théories et les pratiques de conception urbaine et leur évolution depuis le début du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui
Cours : Les théories et les pratiques de conception urbaine et leur évolution depuis le début du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Enzo Temprano-Nicodème • 26 Mai 2018 • Cours • 7 930 Mots (32 Pages) • 891 Vues
Les théories et les pratiques de conception urbaine et leur évolution depuis le début du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui
INTRODUCTION
Relation entre l’architecture et la fabrication de la ville. Comprendre la façon dont l’architecture et la fabrication de la ville se sont formalisées en France. Fabrication de l’espace à la grande échelle. Le projet est une façon de penser, d’interpréter et d’agir. Comprendre comment par étape en France on s’est approprié cette question de la relation entre architecture et la fabrication de la ville, la culture de la ville.
Aujourd’hui l’architecture n’est pas la matière première de la ville, sa conception et sa gestion se sont inspirée de principes issus de l’architecture. Aspiration à l’unité, à l’harmonie. Les urbanistes et les concepteurs qui sont intervenu à l’échelle urbaine se sont inspirés de ces principes à la grande échelle. Années 80 : impression de divorce, de constat d’impuissance des archi face à la complexité du fonctionnement urbain. Moment où l’on constate que les grands ensembles, les politiques massives de construction que l’on produit qqch dont on sent bien que ça ne répond plus aux critères d’harmonie et d’unité. Plutôt aspiration fonctionnelle, tirer parti de tout les progrès techniques. Tournant des années 80 : l’urbanisme quitte de manière radical les école d’architecture et intègre l’université. Moment où cette pensée d’architecture se trouve un peu marginalisée dans le processus de production de l’espace urbain. Il va y avoir beaucoup de réactions et aujourd’hui depuis une dizaine d’années une prise de conscience que la ville n’est pas seulement une question fonctionnelle mais aussi environnementale, question où se croisent des dimensions très diverses (écologie), le rôle de l’architecture dans la fabrication du territoire est à nouveau très important. On est passé d’une dualité archi/urba à une dimension où on inclut beaucoup plus le paysage.
Question du système de valeurs, des doctrines : explique pourquoi il y a eu des grands ensembles en France. Angleterre : autre forme de réponse, pas de grands ensembles, pourquoi ? Raisons culturelles, vision de la ville différente. Façon d’envisager l’environnement et l’habitat est totalement différent. Pratique de l’architecture et comment ça se passe ? Parfois elle est assez distante des théories mais fait avancer par des expériences, mettre en œuvre des idées et faire avancer les choses. Les règles d’urba et de construction qui transmettent les pratiques. Présenter et questionner les relations entre toutes ces idées, les valeurs, pratiques, lois… Le mode de vie urbain s’est imposé sur l’ensemble du territoire, on a du mal à faire la différence entre « ville » et « non ville ».
Ce champ de connaissance à des enjeux multiples, enjeux actuels. Aujourd’hui, crise de la planification : docs d’urbanisme ont du mal à être appliqués et conçu aujourd’hui car on doute de la science de la prospective urbaine. On est plus prudent car on s’est rendu compte que ces projections n’étaient pas fiables. On vie dans une certaine incertitude dont l’espace va se transformer. « Nous n’avons jamais été moderne » - Latoure. Domaine de la lecture de la ville et de la compréhension de ce qui se passe, comprendre les enjeux en lien avec l’architecture, environnement adapté et résistant. Repérer les structures physiques qui sont les vecteurs de la mémoire urbaine et qui peuvent constituer un support à l’architecture. Question de la recherche en architecture et en paysage. « Urbanisme, utopie et réalité » - Françoise Choay / Jane Jacobs – « la mort et la vie des grandes villes américaines » / Philipe Panerais « Eléments d’analyse urbaine »
// COURS 1 TONY GARNIER (1869 – 1948) ET LES DEBUTS DE LA PLANIFICATION URBAINE EN FRANCE
Approche plus techniciste de la ville et de l’architecture. Crise et questionnement avec cette notion de globalisation. Années 2000 : question de l’écologie, de la gouvernance : mettre en tension le local dans un contexte globalisé.
Tony va avoir une carrière qui va débuter au début du siècle. C’est un des architectes qui a le plus marqué les générations suivantes notamment Le Corbusier. Influence sur les archi modernes et symbolise un lien très fort avec le territoire, la culture des beaux arts. Participation à la société française des architectes. Se poser des question sur cet organe urbain que l’on ne maitriser plus. Architecte Lyonnais qui intervient dans un moment particulier : - révolution de la construction (extension de l’usage du béton) - modernisation des réseaux urbains - construction d’équipements municipaux - début de la politique du logement social - mouvement rationaliste dominant en architecture, et mise en œuvre d’un urbanisme de « régularisation » dans les grandes villes.
Sensible à la question du logement ouvrier, socialiste engagé. Il va réussir le grand prix de Rome et y part. Attitude iconoclaste : il ne s’intéresse pas à faire un relevé de cité antique mais il va concevoir de A à Z une cité industrielle, entre utopie et réalité. Propose cela comme un modèle qui pourrait régénérer la ville ouvrière. Les principes de base de la cité industrielle : réalisme du site / innovation économique et réformisme social. Vivre et travailler sur un même site. Idée de créer un environnement habitable mais aussi viable sur le plan économique.
La ville qu’il projette se trouve sur un site fictif. Ces dessins montrent des paysages que l’on pourrait trouver entre Lyon et Saint – Etienne. Ville de 30 000 habitants pour lui bien pour les relations sociales. Un idéal mais qui puisse être adapté à un environnement réel. La ville comporte 3 entités fonctionnelles distinctes et extensibles. Le pôle de la gare occupe une fonction clé dans l’organisme urbain, il est à l’extérieur de la « ville ». Inventeur du zonage, un territoire structuré par les réseaux. La ville habitée / la villes des activités (usine) / la ville sanitaire. Système de tramway qui dessert les 3 villes. Pôle de la gare qui sert de pôle de connexion entre les réseaux et les différentes villes. Vision rationnelle. Question essentielle de la voirie : même répartition qu’aujourd’hui : voie de tram -> voie voiture -> voie vélo -> allée plantée.
Conception des îlots : il va déconnecter l’implantation du bâti de l’emprise des bois. L’intérieur de l’îlot peut s’organiser selon les contraintes de l’habitat mais plus selon l’alignement des voies. Le foncier devient public. Pas de clôture, l’îlot est comme un parc. Un mode de structuration innovant pour les îlots d’habitation : - régularité des trames (maillage des voies et découpage des lots) - abolition des clôtures – principe de la ville-parc - gestion des espacements entre les constructions - diversité des types bâtis - abandon du principe d’alignement des constructions le long de la voie
Il propose une multitude de typologies avec une particularité à chaque fois que l’on retrouve (entrée individualisée)… et il décline dans le détail le plus précis. Libre circulation à travers les îlots, comme un grand parc. Principe de hiérarchie et de partition, cohabitation de différents types de trafic.
Rue d’îlot : plan libre, première fois que l’on propose de ne plus assujettir systématiquement la façade des îlots avec l’emprise de la rue. La rue n’est pas condamnée à être délimitée par les façades.
On retrouve beaucoup de pergolas, conçu comme des pièces -> architecture extérieure. La végétation prend beaucoup de place. Travail de modelage des façades. Individualisation des seuils. Densité répartie sur plusieurs unités pour les pavillons. Histoire de réticulation de l’espace collectif, espace de chambre urbaine extérieure.
Recherche de synthèse entre plusieurs paramètres : - un zonage fonctionnel répondant à des impératifs de productivité et une localisation des logements et des équipements visant à la répartition des ressources et des services sur le territoire - une vision topologique de la ville à grande échelle liée à un objectif de rationalisation des déplacements - une trame viaire fixe et des variations typologiques infinies à l’intérieur des îlots d’habitation qui permettent à la fois de répondre à une diversité de situations et de besoins, et de gérer l’extension urbaine sans générer de nouvelles limites.
Le passage à l’opérationnel dans le cadre des grands travaux de Lyon
- deux niveaux d’intervention professionnelle dvlp en parallèle : celui de la planification urbaine et celui de la
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