Qui détient le pouvoir dans le mariage de Figaro ?
Dissertation : Qui détient le pouvoir dans le mariage de Figaro ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Hachim1504 • 6 Avril 2020 • Dissertation • 853 Mots (4 Pages) • 582 Vues
Hachim Ahamed 1G2
Sujet : Qui détient le pouvoir dans le mariage de Figaro ?
Le pouvoir est la faculté, la capacité, la possibilité matérielle de faire quelque chose. Le pouvoir désigne la capacité légale de faire une chose. Le mariage de Figaro est une pièce de théâtre de Beaumarchais joué pour la première fois en 1784. Dans cette pièce, Figaro est opposé au fait que son maitre veut Suzanne comme maitresse. Il est donc nécessaire de demander qui y détient le pouvoir dans le Mariage de Figaro. Pour répondre à cette question, premièrement nous verrons que Beaumarchais fait une critique des privilèges plus précisément du pouvoir aristocratique. Deuxièmement nous verrons comment Beaumarchais l’auteur fait de Figaro est un personnage rebelle en combattant ce pouvoir, son maitre.
D’abord, on assiste à une critique des privilèges. En effet, le Comte use, abuse de son autorité pour pouvoir séduire Suzanne. Si elle refuse d’être sa maîtresse, le Comte refusera qu’elle se marie avec Figaro. Cette domination est remise en cause non seulement par Suzanne mais aussi par la Comtesse qui est l’égale du Comte. Figaro exprime également cette oppression, il la dénonce. A l’acte V, scène 3, lors de son long monologue, il dénonce le privilège que donne la naissance : « Vous vous êtes donnés la peine de naitre, et rien de plus ». Beaumarchais montre de plus que l’intelligence et l’appartenance sociale n’ont aucun lien, que l’un ne dépend pas de l’autre. Etre noble c’est détenir le pouvoir, être supérieur mais sans forcément le mériter. Le comte n’est « qu’un » noble alors que Figaro a dû, pour s’en sortir, exercer un grand nombre de métiers qu’il évoque dans ce monologue.
On pourrait également dire que Beaumarchais condamne le libertinage puisque toute la pièce est bizarre du fait que les normes ne sont pas respectées. Le valet est obligé de désobéir à son maître, la Comtesse se ligue contre son mari pour le prendre en flagrant délit et s’allie avec Suzanne ; elle se moque publiquement de lui lorsqu’elle prend l’habit de Suzanne dans le dernier acte. Tous protègent le petit Chérubin alors que le maître veut le bannir. Tous ses faits montrent le désordre de la pièce crée par l’idéologie du Comte c’est-à-dire le libertinage. Ce n’est qu’à la fin de la pièce, lorsque le Comte est obligé de faire des excuses « publiques », devant tout redevient normal. Ainsi, Beaumarchais condamne le comportement du Comte.
Enfin, Beaumarchais met en scène la situation de la femme au XVIIIe siècle. La Comtesse, femme mariée, est dépendante de son mari. A ce titre elle ne peut que constater le libertinage du Comte sans pourvoir rien y faire. Suzanne est obligée de céder aux avances de son maître si elle veut pouvoir se marier avec Figaro.
Figaro est un simple valet qui ne peut pas lutter à armes égales contre le Comte. Il organise alors une vaste mise en scène pour piéger son maître et pour le forcer à renoncer publiquement à Suzanne. Il met en scène car il règle le rôle de la foule, de plus il règle les paroles que le Comte doit prononcer.
La scène 10 de l'acte 1, nous montre que Figaro connaît très bien les failles de son maître, un personnage abusif, autoritaire, libertin, qui veut donner de lui l'image d'un homme juste et honnête devant la société ou les gens en générale. Toute l'habilité de Figaro va consister à l'obliger de se conformer à l'image publique qu'il veut donner de lui. Pour ce faire Beaumarchais utilise l’ironie :
La Comtesse utilise l’ironie en parlant de l'amour du Comte au passé : "l’amour charmant que vous aviez pour moi" elle montre ici qu’elle a compris, mais le comte réagit : "Que j’ai toujours, madame".
Les personnages vont flatter le portrait que le Comte aime donner de lui pour le forcer à se déclarer vaincu.
Le comte est obligé d'accepter la demande de Figaro car son mariage est grâce aux choix et à la bonté de son maitre. Le champ lexical de l’homme idéal est utilisé pour accentuer l’ironie, on peut le voir avec les mots tels que « vertu, sagesse, honneur,… »
La Comtesse évoque sa fidélité et "l'amour charmant" qu'il avait pour elle, elle laisse voir son mécontentement en utilisant le passé du Comte rattrape en utilisant le présent.
Les conspirateurs donnent du Comte l'image d'un maître idéal, image qu'il veut donner devant ses vassaux d’où l’importance de la foule dans la scène. Mais ce portrait est en fait un contre-portrait par la négative le Comte est présenté comme menteur, volage, tyrannique. Pour arriver à ses fins Figaro utilise un autre procédé.
Pour conclure dans cette pièce du Mariage de Figaro, Beaumarchais fait le procès de la noblesse à travers la duplicité du Comte : derrière le mythe chevaleresque de l'aristocratie se cache ici la réalité tyrannique et mensongère.
Beaumarchais suggère l'idée que le peuple peut faire céder le pouvoir de l’aristocratie.
Beaumarchais fait une satire de la flatterie courtisane : un valet utilise une arme de l'aristocratie pour combattre l'aristocratie qui est prise au piège.
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