Synthèse

lule de Fabrice en face de la maison de Clélia Conti, lui offre l'opportunité de se prêter à cette contemplation.

La première rencontre peut débuter par un autre sens tel que Honoré de Balzac avec une perception olfactive : « Aussitôt, je sentis un parfum de femme » (l.3). La focalisation omnisciente des auteurs, Balzac et Stendhal permet de connaître de façon privilégiée, les pensées et les sentiments dévoilés avec profondeur de Fabrice animé par la joie, l'impatience, l'appréhension, la crainte de contrarier l'être aimé, tandis que Clélia est plutôt gênée et cela se traduit par des expressions comme « Regarder de haut » (l.19)ou « rougit » (l.26). C'est également le même constat pour Félix dans Le Lys dans la vallée qui lui est palpitant (l.13), fasciné par cette femme (l.14), et qui au final en perd même l'esprit (l.20).

Le sentiment amoureux dans les textes peut-être non réciproque. C'est le cas de Prosper Mérimée et Alexandre dumas fils qui ont privilégié l'aspect de la soumission aux exigences des femmes. L'attitude des personnages masculins passionnément amoureux de Carmen de Prosper Mérimée et de Marguerite Gautier Alexandre dumas fils sont prêt à tout accepter notamment le caractère impétueux des femmes manipulatrices. Carmen utilise ses charmes et ses atouts féminins pour arriver à ses fins et manipuler le brigadier, don José. Elle envoûte littéralement ce dernier et cette situation est similaire dans La Dame aux camélias. Le pouvoir féminin s'exprime par la syntaxe interrogative et injonctive « Ne faites donc pas le méchant » qui réconforte les personnages féminins dans leur position de supériorité. L'évocation d'un autre personnage masculin est mis au service de cette manipulation tel que Marguerite de La Dame aux camélias qui parle du comte M. de G avec beaucoup plus d'importance et de plaisir « Je ne pouvais refuser » (l.31) mais aussi de Carmen qui parle de l'officier «[...] je sais à qui m'adresser. J'offrirai à ton officier d'aller chez Dorothée ».

CARACTERES DES PERSONNAGES

L'échange de regard permet également aux lecteurs de se représenter indirectement, le portrait moral et physique des personnages tel Stendhal avec Clélia dans La Chartreuse De Parme. Le tempérament de la jeune fille n'est pas directement décrit mais, le lecteur peut le deviner à travers le regard de Fabrice. L'ambition et l'audace des personnages masculins amène Fabrice a salué la jeune femme tandis que Félix baisa Mme Mortsauf « Je baisai toutes ces épaules en y roulant ma tête » (l.21-22) dans Le lys de la vallée.

La faiblesse des hommes se détache également des textes par la peur de contrarier l'être aimé « J'eus la faiblesse de la rappeler » (l.19). Don José ne peut désobéir à Carmen ainsi qu'Armand dont le lecteur a accès à la pensée suivante « est-ce que je pouvais lui désobéir ? » Ainsi, ils cèdent aux exigences imposées par les femmes tel le brigadier Don José qui prendra des décision contraire aux règles de son métier ainsi qu'Armand qui acceptera une fois de plus de patienter. Cette impuissance face à la ruse des femmes s'expriment par un sentiment de tristesse qui anime le personnage d'Armand « Je n'en fus pas moins très malheureux[…]et j'étais fort triste[...] » (l.50-51) dans l'extrait de La dame aux Camélias et d'espérance dans Carmen « […]pourvu que j'obtinsse la seule récompense que je désirais ». Prêts à tous les sacrifices possibles pour passer un moment avec l'être aimée, les personnages masculins sont contraints d'accepter les habitudes des dames ce que dit Armand « il me fallait bien accepter ses habitudes » (l.48-49)

OBSTACLES

Les récits d'amour réalistes sont le plus souvent semés d'embûches, que les auteurs de ces quatre extraits ont essayé de raconter en mettant en lumière les conditions sociales et économiques des individus.Les différences sociales sont l'une des premières causes d'obstacles dans les histoires d'amour réalistes. Dans La Dame aux camélias (1848) d'Alexandre Dumas Fils, le fossé social entre Armand Duval, jeune bourgeois et Marguerite Gautier, une jeune courtisane permet à ces deux personnages de se rencontrer peu de fois mais non de vivre leur amour au grand jour. XIXe siècle, s'exposer avec un gendre d'une autre classe sociale était peu courant