Tympan central qui orne

Le document est une photographie du célèbre tympan central qui orne la façade ouest de la Cathédrale Notre Dame de Paris. Cette façade, chef d’œuvre de l’Art gothique, commencée sous l’épiscopat d’Eudes de Sully à partir de 1200 fut achevée en 1250. Le portail du Jugement fut installé entre1220 et 1230, peu après les deux autres portails de la façade.

Le tympan représente le Jugement Dernier tel qu’il est écrit dans l’Evangile de Saint Matthieu. Il s’agit pour les chrétiens, d’une représentation de la fin des temps. Il rappelle à celui qui souhaite éviter d’aller en enfer qu’il est nécessaire de s’y préparer tout au long de sa vie. C’est une des images chrétiennes la plus représentée au Moyen Age.

Dans une Europe du Moyen Âge principalement chrétienne, le clergé est omniprésent et encadre en permanence les fidèles. Le message transmis par l’Église est véhiculé au travers de l’architecture. Les cathédrales symbolisent la puissance de l’Église et témoignent de son emprise.

Le tympan d’un portail est la partie magnifiquement sculptée situé entre le linteau et les voussures. Il épouse la forme de la voûte qu’il remplit. L’artiste représentait au tympan le couronnement de la scène décrite par l’ensemble du portail.

Le tympan du Jugement Dernier est organisé en trois registres horizontaux, eux-mêmes divisés selon l’axe vertical formé par le Christ. Il se lit de bas en haut. Sa composition reflète la hiérarchie du salut.

Au registre inférieur, sur le linteau, les morts ressuscitent et sortent de leur tombe. On peut voir des gens ordinaires, des nobles, un roi, une reine, un guerrier, un chevalier, un évêque et même un pape. Ils sont encadrés, à droite et à gauche, par des anges musiciens qui sonnent l’heure du Jugement Dernier. Chaque membre de la société du XIIIème siècle est représenté et peut donc s’identifier à un de ces personnages. L’objectif est que tout le monde se sente concerné.

Au registre central, l’archange Michel pèse les âmes des morts. À ses pieds, un petit démon tire sur un plateau de la balance pour essayer d’influer sur le verdict. Une âme dont les péchés ne pèsent pas lourds est sauvée. Selon la vie qu’ils ont menée, les morts sont orientés. Ceux à la droite de l’archange seront conduits vers le Paradis. Les autres sont donnés au Diable, ils sont enchainés et traînés en enfer. Le sculpteur est capable de rendre toute l’expressivité des personnages dans la pierre. Les sculptures expriment la peur de l’Enfer, mais surtout la promesse du salut. Dans les personnages promis aux flammes de l’enfer on reconnait des gens du peuple mais aussi des chevaliers ou des rois. Cela exprime l’idée d’égalité devant le Jugement Dernier.

Au registre supérieur, le Christ est assis sur un trône. A ses pieds, est représentée la