Versification

Homophonie finale :

→ rimes masculines : pas de « e muet » : lieu/Dieu

→ rimes féminines : avec « e muet » : belle/immortelle

Poésie moderne : (depuis Appllinaire) : distinction entre rimes à terminaison consonantique et vocalique :

« Je suis venu, calme orphelin vocalique

Riche des mes seuls yeux tranquilles » (Verlaine) consonantique

Qualité :

→ rimes pauvres : un son en commun

→ rimes suffisantes : deux sons en commun

→ rimes riches : plus de deux sons en commun

« Ô jeunes gens ! Élus ! Fleurs du monde vivant, rimes suffisantes

Maîtres du mois d’avril et du soleil levant, -vant-

N’écoutez pas ces gens qui disent : soyez sages ! rimes suffisantes

La sagesse est de fuir tous ces mornes visages -age-

Soyez jeunes, gais, vifs, amoureux, soyez fous ! rimes pauvres

Ô doux amis, vivez, aimez ! Défiez – vous -ou-

De tous ces conseillers douçâtres et sinistres rimes riches

Vous avez l’air joyeux, ce qui déplaît aus cuistres. » (Victor Hugo) -istre-

Disposition :

→ rimes plates : AA-BB

→ rimes croisées : AB-AB

→ rimes embrassées : AB-BA

« Les sanglots longs A

Des violons A

De l’automne A

Blessent mon cœur B

D’une langueur B

Monotone A

Dame Souris trotte, A

Noire dans le gris du soir B

Dame Souris trotte, A

Grise dans le noir » (Verlaine) B

Syntaxe et mètre

→ ajustement de la syntaxe au mètre

« J’enfouis ce trésor dans mon âme immortelle »

sujet + verbe + COD + complément circonstanciel

l’ordre synthaxique est respecté, une phrase en un alexandrin → équilibre

→ accumulation de phrases simples

« On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,

On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe. » (Victor Hugo)

sept propositions indépendantes (de deux syllabes) dans la première phrase + une interrogation dans la seconde + la réponse laconique (qui exprime tout en peu de mots) dans la dernière

trois phrases en deux alexandrins → accélération dramatique

Syntaxe et rime

→ parallélisme

« La gloire en est pour vous, et la perte pour eux.

1 2 1 2

Il vous fait immortel, et les rend malheureux. » (Corneille)

2 1 2 1

Construction identique dans chacun des hémistiches

→ symétrie

« Ce que veut mon pays, mon amitié le craint » (Corneille)

sujets inversés

→ sans pause principale : répartition des accents d’intensité

→ trimètre : ver en trois parties

→ tétramètre : alexandrin classique en quatres parties

« Les mains (/) des amantes d’antan (/) jonchent ton sol. » (Apollinaire)

rythme ternaire déséquilibré 2/6/4

« Tout vient et passe (/) on est en deuil (/) on est en fête. » (Victor Hugo)

rythme ternaire équilibré 4/4/4 → trimètre équilibré

→ enjambement : la phrase se prolonge au-delà de la limite du vers

« Je n’ai jamais espéré tant ! (//) Il ne me reste

Qu’à mourir maintenant. » (Edmond Rostand)

→ rejet : quand le dépassement ne concerne qu'un mot ou groupe court rejeté au début du vers suivant

« Qui m’envahit, terrible et jaloux, c’est vraiment

De l’amour, il en a toute la fureur triste. » (Edmond Rostand)

→ contre-rejet : quand c'est à la fin d'un vers que commence la proposition ou le groupe de mots qui se poursuit dans le vers suivant.

« Ce que je crains, ce n’est pas les attaques, c’est

La solitude, la famine, c’est Décembre » (Edmond Rostand)

Effet de sonorités

→ les sonorités n’ont pas pour but de reproduire directement la réalité (puisque la forme des mots est arbitraire, indépendante de leur signification), mais elles l’évoquent d’une manière indirecte

→ relation entre la synthaxe, le rythme, le sens global du vers

« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine)

(parole prononcées par Oreste à la fin de la tragédie de Racine, Andromaque (1667)

prolifération (répétition rapide) du son [s] évoque le sifflement des serpents

→ renforce la question angoissée que pose Oreste, meurtrier de son rival Pyrrhus

→ renvoie à l’image des Érinyes (dans la mythologie grecque, trois divinités vengeresses :

Tisiphone (la Vengeresse du meurtre), Mégère (la Jalouse) et Alecto (l'Implacable), représentées couronnées de serpents)

→ visuellement : ‘‘S’’ lettre forme de serpent

Registre

→ pathétique : pitié

→ ironique : pour se moquer de quelqu’un

→ tragique : fatalité → héros meurt avec fierté

→ épique : pour vanter les exploits d’un héro

→ dramatique : action tendue, évênements violents qui se succèdent sans laisser au lecteur ou au spectateur le temps de reprendre haleine

→ comique : faire rire par divers procédés

→ lyrique : chanter ses sentiments à propos de l’amour (positif ou négatif)

→ satirique : pour critiquer par le ridicule les défauts et les vices des hommes et de la