Biographie Musset

Alfred de Musset est l’un des principaux auteurs du romantisme français, il fut à la fois poète, dramaturge et romancier. Né le 11 décembre 1810 à Paris, il est issu d’un milieu bourgeois et cultivé. Brillant, le jeune homme étudie au lycée Henri IV et entreprend des études de droit et de médecine, qu’il n’achèvera jamais. Il fréquente très vite le « Cénacle », salon où se réunissent les plus grandes figures du romantisme, telles Hugo ou Alfred de Vigny.

Alors âgé de dix-neuf ans et doué de facilités remarquables, il publie son premier recueil de vers, Contes d’Espagne et d’Italie, qui est à l’image d’un romantisme tapageur et remporte un vif succès.

Après l’écriture de La quittance du diable qui ne peut être représentée et celle de La nuit vénitienne qui connaît un sévère échec, il décide de prôner un théâtre voué à être lu, et non pas représenté. Son choix se traduit par le titre très explicite du recueil de comédies romantiques Un spectacle dans un fauteuil et par la publication sous forme de livrets de certaines de ses autres pièces parues entre 1833 et 1834, Les caprices de Marianne, Fantasio et On ne badine pas avec l’amour.

En 1833, Alfred de Musset rencontre Georges Sand, débute alors entre eux une passion violente et houleuse. Après plusieurs ruptures qui ponctuent leur relation, ils se séparent définitivement en 1835.

En 1834, il écrit Lorenzzacio et Chandelier l’année suivante, puis il publie des poèmes tourmentés, Les Nuits, à l’image du couple qu’il formait avec Sand et La Confession d’un enfant du siècle en 1836, une autobiographie romancée. Ces œuvres correspondent à un romantisme exalté.

D’après une revue nommée La Quotidienne, Musset est un « poète fou, un inspiré et un écolier de rhétorique » qui fait passer le lecteur « de la hauteur de la plus belle poésie aux incroyables bassesses de langage ». Ainsi, ses drames ne remportent aucun ou très peu de succès alors que ses poèmes lui confèrent une grande notoriété.

De santé fragile et épuisé par ses frasques, le jeune auteur connaît une déchéance précoce et écrit de nouvelles pièces, moins réussies que les précédentes, Il ne faut jurer de rien en 1836, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée en 1845, On se ne saurait penser à tort en 1849.

Dans ses dernières années, il enchaîne des postes de bibliothécaire au ministère de l’Intérieur puis de l’Instruction Publique qui lui assurent un train de vie respectable. Récompensé de la Légion d’honneur le 24 avril 1845 et élu à l’Académie Française en 1852, il meurt de la tuberculose à Paris le 2 mai 1847.