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Essai sur l'art de littérature

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Par   •  15 Février 2022  •  Dissertation  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  338 Vues

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La littérature est un art regroupant plusieurs œuvres écrites ou orales visant à exprimer un idéal de beauté. Le plus souvent, auteurs ou écrivains incorporent dans leur édifice des personnages propres à leur histoire. Sans narrateur, le fil conducteur du récit devient creux et sans utilité. C’est un fait général. Concernant le lien avec l’identité, la littérature est le pilier de cette forme, physique et imaginaire, qu’est l’apparence d’un être. Le lien devient d’autant plus logique avec l’apparition de personnages clé d’un opus. Alain, de son vrai nom Émile-Auguste Chartier, nous présente dans un court extrait de son œuvre Les Idées et les âges une chose que chaque Homme possède, à la fois de façon universelle mais aussi de manière unique. Cette chose s’apparente tout d’abord à l’aspect physique. Il nous parle ici de l’apparence frappante d’un individu. Celle que nous voyons de but en blanc sans analyse de la part de notre esprit. Il aborde le thème de la constitution fondamentale d’un visage. La première chose que l'œil attrape sur une figure inconnue est d’abord sa couleur et sa forme, puis au fur et à mesure que notre regard s’habitue à ce visage inconnu, qui ne l’est plus désormais, les mouvements et les expressions se mettent en place dans notre esprit pour s’imprégner de sa signature unique. L’auteur nous parle ici des traits personnels de quelqu’un qui pourrait être n’importe qui. Il explique ensuite que ces gestes qui habitent cet individu ne lui sont propres qu’à lui. Qu’il grandisse et évolue au cours du temps, ces expressions ne pourront être copiées par autrui. Au temps où l’image de soi est devenu un fait de société critiqué et parfois même polémiqué, il ne nous est pas difficile d’imaginer quelqu’un n'aimant pas son physique. Si nous prenons l’exemple de Vitangelo Moscarda, protagoniste du roman de Luigi Pirandello intitulé Un, personne et cent mille, nous avons une situation type parfaite pour illustrer ce complexe identitaire. Cet homme se retrouve à traverser une crise d’identité assez violente provoqué par une remarque de sa femme sur son nez qui serait, d’après elle, de travers. A partir de là, Vitangelo se rend compte que tout son entourage ne le voyait pas de la même façon dont lui se percevait. Ce roman, très bien écrit, dépeint que même si quelqu’un procède à des changements superficiel sur son identité, comme changer son nom, cela ne suffit pas car la vie est en constante évolution et donc la seule façon de vivre chaque instants, c’est de vivre les moments un à un et de renaître sans cesse de façon différente mais propre à soi.

Cette chose universelle et unique à la fois, qu’est-ce donc au final? Et bien la réponse la plus construite ici serait la première image physique vue par l'œil humain. La première impression imprimée d’une personne pour une autre serait ce qu’Alain qualifie de “chose qui ne peut changer”. Le visage et toutes ces facettes sont ce qui frappe en premier chez un interposant, c’est ce qui est inchangeable aux yeux de tous. Mon voisin, avec qui j’ai une très bonne relation, ne pourra jamais adopter les mêmes expressions faciales que moi sous prétexte que nous passons du temps ensemble. Cette chose est fondamentalement personnelle.

Mais cela m’amène à me demander si le jugement d’autrui peut modifier la perception d’un individu sur sa propre identité. Pour répondre à cette interrogation, nous pouvons reprendre l’exemple de Vitangelo. Le constat se révèle positif, ou en tout cas mitigé pour cette situation. La prise de conscience qu’il fait sur l’opinion de ses proches par rapport lui-même le pousse à se poser des tas de questions et à agir de façon presque hystérique pour tenter de comprendre pourquoi lui, ne s’est aperçu de rien. Ce processus l'amène donc tout naturellement à se demander comment les autres le voient différemment de ce qu'il perçoit de sa propre personne. En soit, la conclusion reste vague. Le doute s'installera de façon inévitable. Pour essayer de se représenter l’homme que ses proches voient en lui, il doit s’imaginer la personne qu’il n’est pas. Cela serait donc une perception modifiée de lui-même, même si ça ne dure que pour un moment de doute et de questionnement, la phase d’imagination se voit être une modification de sa perception de sa personne.

Ensuite, pour se recentrer sur la littérature et ses personnages, la question du complexe peut être amenée de manière pragmatique. Est-ce que ces personnages fictifs peuvent créer des complexes abscons chez le lecteur? Le résultat de cette controverse est évidemment un oui. L’exemple idéal est le portrait de la Princesse de Clèves, éponyme du roman de Madame de La Fayette écrit en 1678. Celle-ci dépeint le tableau d’une jeune princesse parfaite sous toutes les coutures. Passant par le physique et la morale, ce modèle de perfection entre idéalement dans notre ligne de compte pour ce sujet. Le lecteur, lisant le témoignage de cette vie parfaite, passant même jusqu’à son éducation et

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