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Etude de la femme dans les Contes de Perrault

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Par   •  17 Avril 2016  •  Dissertation  •  2 174 Mots (9 Pages)  •  5 240 Vues

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Les femmes dans les Contes de Charles Perrault

Introduction:
La femme a souvent eu une image assez négative. Le XVIIème siècle est une époque de grands changements en France en ce qui concerne l’amélioration de la condition féminine. C’est à cette période que Charles Perrault publie les Contes de ma mère l’Oye en 1697. Ces derniers mettent en avant tout sorte de personnages qui font leurs succès. En revanche, le sexe féminin y est omniprésent que ce soit par des monstres (l’ogresse dans le Petit Poucet), ou par des femmes; la morale leurs est souvent destinée.  Cela laisse à penser que les femmes ont un rôle primordial dans les contes de Perrault mais reste tout de même très critiquée.

  • Quelle est la place de la femme dans les contes de Charles Perrault?

  1. Les différents types de femmes        
  1. La fée, image de la femme mûre et sage

Dans les Contes de Perrault, les fées sont presque toujours présentes d’où l’appellation “contes de fées.” Ces fées sont généralement sages et agissent comme si elles étaient vieilles. Elles désirent le bonheur des jeunes la plupart du temps et agisse comme si elles étaient leurs mères. Cependant, Il arrive que ces fées ne soient pas toujours gentilles; dans la Belle au bois dormant, c’est une fée qui maudit la princesse nouvelle-née.

Toutefois, les fées ne sont pas les seules à représenter l’image de la femme mûre et sage. Nous pouvons constater que ce portrait est repris dans le Petit Poucet par l’ogresse; cette dernière est qualifiée de “bonne femme” ce qui laisse à penser qu’elle est vieille.


2)  La figure maternelle

La femme adulte est souvent représentée comme une figure maternelle qu’elle soit humaine ou qu’elle soit un être fictif, une fée.

Cette femme incarnant la figure maternelle a des obligations, elle est restreinte. Les contes supposent que la place des femmes est au foyer ou à la cuisine. Elles sont souvent confrontées à des tâches ménagères. Ces mêmes femmes sont souvent méchantes, comme la belle-mère de Cendrillon ou irresponsable, comme la mère du Petit Chaperon Rouge. Cette figure maternelle est généralement un des éléments perturbateurs dans le récit: elles “compliquent la situation”. En effet dans Peau d’Âne, avant de mourir, la reine fait promettre au roi de ne pas se remarier à moins de trouver mieux qu’elle. Le roi veut alors se marier avec sa propre fille, et la voilà contrainte de fuir ses origines.

Il est intéressant de noter que, si la majeure partie des contes met en scène une figure maternelle, il est rare que cette dernière soit une mère à proprement parler. Généralement, la mère est déficiente dans les contes et c’est à la marraine –souvent méchante comme dans Cendrillon- de s’occuper de la maison et de l’enfant.

3)  La jeune fille, princesse innocente

Le type de femme le plus souvent présent dans les Contes est la jeune fille. Cette jeune fille est souvent issue d’un milieu riche et aisé. Un des principaux traits de caractères de cette princesse, est l’innocence et la beauté. Ces deux caractéristiques sont en général l’élément perturbateur du récit. C’est le cas par exemple dans Riquet à la houppe; la princesse “idiote” se retrouve exclue de la cour et accepte la demande en mariage du prince (toutefois l’histoire se termine bien). Mais cela est d’autant plus visible dans le Petit Chaperon Rouge où la beauté et l’innocence de l’enfant ont suffi à mettre le loup à ses trousses.

Cette jeune fille se retrouve de temps en temps à agir comme si elle était plus vieille: elle fait ce que la femme adulte est sensée faire à sa place. Cela laisse à supposer que la femme mûre est jalouse de cette jeunesse et pour cela elle apporterait le malheur à la jeune comme c’est le cas dans Cendrillon; la belle-mère, très jalouse de la jeune fille, lui fait faire toutes les corvées de sa maison.


 Dans les Contes, le lecteur à l’impression que plus les femmes sont âgées, plus elles sont sages. Toutefois en analysant de plus près leurs comportements, on découvre qu’elles sont très jalouses et souvent manipulatrices.

  1. La misogynie de Perrault, une image négative des femmes dans les contes
  1. La femme du XVIIème siècle

Le but des femmes dans la société française du XVIIème siècle est de se marier. En effet, la femme n’est rien sans un mari ou un père: elle n’existe que par son lien à un personnage masculin. Les contes illustrent bien ce concept comme dans les souhaits ridicules où l’on parle de “la femme de Blaise”; ou encore dans le Chat Botté dans lequel on parle de “la fille du roi”.

La femme du XVIIème siècle se démarque par une éducation très négligée dans la société française et cela dans le seul but de servir la famille. Ce profil de la femme est retranscrit dans les contes où par exemple, suite à une éducation que Perrault estime négligé le Petit Chaperon Rouge se fait dévorer par le loup. Il dénonce les méfaits d’une éducation reçue dans un milieu féminin. Les femmes sont également liées au foyer comme la mère du Petit Chaperon Rouge ou encore Griselidis. Dans le cas où celles-ci venaient à se retrouver loin de chez, elle serait bonne à rien.


2)  Caractéristiques péjoratives des femmes selon les contes

Les Contes, dans leur ensemble, prône une situation où la femme est inférieure à l’Homme par ses défauts.En effet, Perrault dénonce une certaine cupidité et avidité chez les femmes de son époque: elles sont attirées par l’argent et le pouvoir. Les femmes sont prêtes à tout pour devenir riche et puissante. Dans le conte Barbe bleue la jeune fille se marie avec cet homme parce qu’il est riche. Par ailleurs, cette femme initialement effrayée par l’apparence de son mari finit par lui trouver des qualités lorsqu’elle découvre la fortune de ce dernier. En effet, il est dit que : “(elle) commença à trouver que le maître du logis n’avait pas la barbe si bleue et que c’était un fort honnête homme”.

Selon Perrault, les femmes sont aussi futiles que superficielles. Certaines des héroïnes des contes ne sont connues que par leur beauté physique. C’est le cas par exemple du Petit Chaperon Rouge ou de la Belle au bois dormant; le texte ne nous présente pas plus d’informations sur leurs personnalités et elles ne sont connues que pour leur beauté.

Les femmes sont souvent curieuses. Ce défaut est le premier de tous est leur vaut toujours une fin malheureuse. Dans Barbe bleue la femme de ce mari tyrannique a failli mourir à cause de cette soif de savoir en ouvrant le cabinet secret qu’il avait interdit d’accès. Perrault insiste sur le fait que beacoup de femme sont “atteintes” de ce mal. En effet, toutes les femmes précédentes de Barbe bleue sont mortes de cela. La morale reprend cette idée, généralisée à toutes les femmes : “La curiosité malgré tous ses attraits coûte souvent bien des regrets; on en voit tous les jours mille exemples paraître.”


3)  Une vision manichéenne de la société

Charles Perrault a une vision très manichéenne de la société qu’il exprime via ses contes. Les personnages qui y figurent sont toujours caractérisés à l’extrème. Pour lui, la vie est en noir et blanc. Autrement dit, le bon est excessivement bon et le mal est excessivement mal. Il insiste d’ailleurs sur l’opposition radical du bien et du mal par l’emploi de superlatifs; “la plus belle” dans le Petit Chaperon Rouge.

Lorsqu’une femme a des qualités, celles-ci sont toujours pousées à bout. Dans le cas de Griselidis, sa vertu est très forte et son amour l’es aussi; elle ignore les souffrances que son mari lui inflige en faisant preuve de patience et d’abnégation. Abnégation qui devient très rapidement excessive. Elle dit par ailleurs : “Et je vois bien qu’il me fait souffrir/Qu’afin d’exercer ma constance et ma foi.” Griselidis fait preuve d’une sagesse honorable et sereine. Inversement, lorsque l’histoire nous présente un personnage maléfique, il est presque le mal en lui-même. Ses comportements méchants sont exagérés. Nous retrouvons cette éxagération dans Cendrillon où les demi-soeurs sont extrêmement égoïstes, moqueuses vis-à-vis de Cendrillon et font faire les tâches ménagères à cette dernière. Ce nom là n’est d’ailleurs pas hasardeux: il vient du mot cendre. Dans ce conte, il y a indiscutablement une opposition entre Cendrillon et ses demi-soeurs.

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