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Gargantua - Les sophistes & l'enseignement médiéval

Dissertation : Gargantua - Les sophistes & l'enseignement médiéval. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Janvier 2022  •  Dissertation  •  607 Mots (3 Pages)  •  824 Vues

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Tout d’abord, Rabelais proposer une satyre des théologiens de la Sorbonne, qui sont incarnés par les maîtres sophistes pour contourner la censure. L’auteur commence déjà avec une onomastique ridicule : les précepteurs sophistes de Gargantua se nomment Thubal Holoferne et Jobelin Bridé. Le premier maître associe Thubal, la confusion en hébreu, avec Holoferne, le nom d’un persécuteur juif. Jobelin Bridé signifie de son côté idiot bridé, ce qui est loin d’être flatteur pour un professeur censé être savant. Rabelais continue sa critique en enchaînant sur le mode de vie de ces précepteurs : chacun se réveille au lever du jour, commence la journée en buvant, enchaîne sur des prières, puis un repas et la sieste. Ce rythme laisse déjà peu de temps au travail, mais les proportions des activités précédemment cités sont excessives : la quantité de boisson est indécente, on entend Gargantua dire qu’ « en matière de boisson, il ne connaissait ni fin ni règle » et c’est du pareil au même au niveau des repas, « il cessait de manger quand le ventre lui tirait ». Sur le plan religieux la démesure est aussi de mise car Gargantua priait « plus que 16 ermites »… autant de temps passé au détriment de l’étude, étude sur laquelle il

passait « une méchante demi-heure » par jour. Un temps qui contraste avec celui des loisirs, qui semble si long qu’il en devient ennuyant : Rabelais énumère plus de 200 jeux, tantôt réel, tantôt drôle ou inventé comme le « cocu » ou le « à qui en a parlé ». Les précepteurs apprennent aussi à Gargantua à aller voir des filles pour se divertir le soir. On peut aussi ajouter que l’hygiène fait défaut à ces hommes car ils apprenaient à Gargantua à « fienter, pisser […] éternuer et se moucher en archidiacre » au lever. De plus, pour eux « se peigner, se laver et se nettoyer […] revenait à perdre son temps », une hygiène et un mode de vie qui fut fatal au précepteur Thubal Holoferne qui mourut

de la vérole. Rabelais, de part l’image qu’il nous renvoie des précepteurs de Gargantua, ridiculise donc les théologiens de la Sorbonne sous couvert d’une couche de comique ajouté par le côté dégradant dépeint par le narrateur Alcofribas. À cette satyre s’ajoute aussi celle du savoir qu’ils enseignent, qui sera décrite dans le paragraphe qui suit. Le peu de temps que Gargantua passait à étudier était lui aussi vain du fait de l’inutilité de ce qu’il lui était appris : l’alphabet à l’envers, des traités de grammaire à n’en plus finir, une écriture dépassée… il portait d’ailleurs une écritoire colossale car il devait recopier ses livres. L’hyperbole du gigantisme de l’écritoire est d’ailleurs tellement

mis en avant (« il portait habituellement une grosse écritoire, pesant plus de 7 000 quintaux ; […] l’encrier […] y était pendu par de grosses chaînes de fer » qu’il peut

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