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L’Homme est à la mesure de toute chose

Dissertation : L’Homme est à la mesure de toute chose. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Avril 2016  •  Dissertation  •  3 806 Mots (16 Pages)  •  3 857 Vues

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Cornaire Marie                                                                                                                         1G

Dissertation français

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    Protagoras a dit que « l’Homme est à la mesure de toute chose ». C’est en effet la définition de l’humanisme. Ce courant philosophique désigne le fait que l’homme est placé au centre de toutes préoccupations. Ce courant a en effet marqué son temps par les progrès qu’elle a engendrés ainsi que par les découvertes réalisées. Peut-on considérer l’humanisme comme un courant d’optimisme ?  Dans une première partie nous étudierons pourquoi une telle affirmation, dans une seconde partie nous nous demanderons si ceci n’est pas une vision trop simpliste et dans une troisième partie nous nous interrogerons sur la possibilité d’être ou pas humaniste.

     

           Premièrement, nous discuterons cette affirmation. Pour commencer, ce courant n’est qu’une réaction à une religion qui étouffait l’homme. En effet, ce dernier ne pouvait pas vivre sa condition d’être de chair et d’être sensuel du fait que Dieu était au centre de toutes préoccupations. L’idée d’hygiène, de nutrition ou encore d’éducation n’était de ce fait pas encore intégrée du fait que la religion prenait une part totale dans la vie des hommes. En effet le pouvoir mis en place était une monarchie des droits divins. L’Eglise avait donc tous les privilèges et s’enrichissait grâce à cette dernière. L’Ecole était elle aussi dirigée par l’Eglise et les professeurs étaient des religieux. L’éducation ne tournait, elle aussi, finalement qu’autours de la religion où la Bible était étudiée. L’Eglise restreignait également l’Homme dans sa penser car elle l’empêchait de comprendre le monde et donc de lui donner un sens, de chercher la vérité. On retirait aux Hommes leur liberté de penser, d’agir et de s’exprimer. On leur enlevait de ce fait leurs conditions d’être de chairs et d’être sensuel en faisant des Homes des dévots. On pourrait par exemple comparer ce cas avec l’allégorie de la caverne de Platon, où les Hommes était enfermés dans la caverne, dans leur préjugés et n’imaginaient pas d’autre chose était possible à l’extérieur de  cette caverne, ils ne cherchaient pas à chercher la vérité car ils croyaient que ce qu’on leur montrait qui n’étaient finalement que mensonges. On peut par exemple faire le lien avec la Bible que les byzantins avaient ramenés en Europe avec tous les textes antiques. On s’est donc rendu compte que la Bible était mal traduite et c’est à partir de ce moment-là qu’une réflexion sur l’Homme s’est posé avec par exemple Rabelais portant une réflexion sur l’éducation avec « un esprit sain dans un corps sain » dans son ouvrage Gargantua. Dans son ouvrage, on retrouve désormais les notions d’hygiène corporelle et d’hygiène de vie quand le personnage change de t-shirt après le sport par exemple. Apparait également la notion de nutrition en observant le passage où on décrit le menu de Gargantua où on y retrouve du poisson par exemple qu’il était dur d’obtenir à cause du transport trop long.

             De plus, l’humanisme est une manifestation de la curiosité et d’un intérêt pour tout ce qui constitue notre environnement. Il faut donc aimer les Hommes pour avoir envie de mieux les connaître. En effet, l’humanisme a éveillé une certaine curiosité sur les Hommes du fait que par définition, celle-ci place l’être humain au-dessus de tout, la question du  « qui sommes-nous » s’est donc posé. Descartes a tenté de répondre à cette question. En effet l’Homme est avant tout une personne de raison et c’est ça qui les distingue des bêtes. Un Homme doit également douter. Douter de lui-même et de la vérité qu’il croit détenir car un Homme qui ne doute pas est un Homme qui ne pense pas, qui n’a donc pas de jugement ni d’opinion distincte. Descartes pose l’argument que chaque Homme est différent et que « Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices » car chacun à une définition du bien et du mal qui diverge car l’opinion de chacun ne vient pas du fait d’être un être raisonnable mais du fait d’avoir des pensées différentes. Montaigne a également écrit « Je suis moi-même la matière de mon livre » On peut comprendre que ce dernier cherche à se connaître en écrivant, à se découvrir. Il met son être dans son livre et se reconnaît dans ce dernier. Montaigne prend également en compte son expérience personnelle et l’induit dans son récit. En effet, il parle du livre comme de lui-même. Ce dernier écrira lui-même son histoire. Son futur reste à construire, son passé est achevé et son présent est en construction. D’autres grands hommes ont également cherché à découvrir l’Homme non pas par sa pensée et par ce que signifie être humain mais on voulut découvrir son fonctionnement. On peut tout d’abord prendre l’exemple d’Ambroise Paré qui a effectué des dissections afin de mieux comprendre l’Homme et son organisme, pour pouvoir le soigner et l’étudier.

         Ensuite, il y a aussi l’idée que l’Homme détient le progrès dans ses mains et il lui suffit de se donner la peine pour trouver une solution à ses problèmes. En effet, l’Homme est un être de pensée, si il pense il est capable de se fonder un esprit critique sur lui-même et de devenir l’être qu’il aura choisi d’être. Selon Rousseau, « L’Homme n’est pas, il devient ». En effet, il doit tout d’abord se trouver lui-même afin de progresser dans la société et pour lui-même. En se fondant un esprit critique, il peut donc avoir un regard sur cette société et s’en faire une opinion. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Thomas More avec son livre L’Utopie, dans lequel il note « Il faut inventer un monde nouveau ». Premièrement, dans son livre, ce dernier parle d’un pays découvert par son personnage principal appelé Raphaël. Ce pays est dénué de toute avarice, individualisme, les religions ne sont plus un problème et les conflits sont inexistants. More propose donc dans son livre  une vision de sa société idéale et porte dans sa première partie un regard critique dans laquelle elle vit. De plus l’Homme est un être digne et capable de progrès, il est donc capable de progresser encore afin de faire de cette société quelque chose de meilleur.

         Pour conclure cette première partie, on a donc définit l’humanisme et expliquer les raisons de ce courant philosophique. En effet, les Hommes avaient besoin de liberté par rapport à la religion qui les étouffait et avaient soif d’apprendre et soif de vérité. Ces derniers ayant l’envie d’apprendre et de broder leurs horizons hors de l’Eglise ont désormais la faculté de réfléchir et de penser par eux même afin de se créer un esprit critique. Les Hommes sont désormais seuls détenteurs du progrès étant donné qu’ils sont les seuls détenteurs d’un esprit penseur. On peut donc se pencher vers la deuxième partie dans laquelle nous nous demanderons si ce n’est pas une vision trop simpliste.

            Deuxièmement, le XVIème siècle a connu des atrocités innombrables. Nous avons tout d’abord vu ce que ce courant attendait des Hommes et nous allons désormais découvrir les atrocités desquelles ils sont capables. Déjà, ces derniers n’hésitent pas à sacrifier des vies humaines afin de défendre les causes qu’ils défendent. On peut prendre l’exemple des guerres de religions dont Cf. Agrippa D’Aubigné a parlé dans son ouvrage Les Tragiques. Premièrement, ce dernier était protestant et il évoque dans son livre les terribles épreuves auxquels les siens ont dû faire face. Il a donc écrit ce livre afin d’effectuer une sorte de réquisitoire à la bêtise humaine, en effet il prévient qu’un homme, criminel ou pas, sera jugé de la même manière devant Dieu, au jugement dernier où chacun devra rendre des comptes et payer ses erreurs. Il évoque également une certaine ruse de l’humain afin de parvenir à ses fins aussi cruelles qu’elles soient. Il évoque ainsi un constat paradoxal : On tue pour la foi en oubliant les préceptes divins. Dans ses textes il évoque également le fait que le seul crime de ces personnes victimes des guerres de religions était de ne pas avoir les mêmes croyances et il déplore cela, cet acte barbare et tragique. On pourrait donc se pencher sur cette citation de Karl Marx disant que « C’est l’Homme qui fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme ». Il porte donc la même réflexion que Cf. Agrippa qui ne juge pas la religion être coupable de ces horreurs mais que c’est les Hommes qui en sont la cause.

         On pourrait donc se poser la question de la bonté naturelle humaine. L’homme est-il vraiment bon par nature ? C’est ce que pensaient les humanistes mais l’histoire a bien du mal à nous conforter dans cette idée. En effet, quatre siècles après les massacres énoncés par Agrippa, la France participe activement à l’éradication juive. Comment peut-on croire à l’humanité après la Shoah ? La définition du bon est subjective car chacun peut avoir sa propre définition. Selon Kant, « On pose la question de savoir si l'homme est par nature moralement bon ou mauvais. Il n'est ni l'un ni l'autre, car l'homme par nature n'est pas du tout un être moral […] On peut cependant dire qu'il contient en lui-même à l'origine des impulsions menant à tous les vices, car il possède des penchants et des instincts qui le poussent d'un côté, bien que la raison le pousse du côté opposé ». Selon lui l’Homme nait neutre et c’est grâce à son éducation, la manière dont il comprend le monde, donc de ses expériences vécues et des doutes méthodiques occasionnés qu’il construit qui il est. L’homme n’est donc ni bon ni mauvais par nature car aucune expérience n’est vécue dès la naissance. C’est donc la société qui pousse l’Homme à agir contre la raison, contre le bien. En effet, un Homme seul ne ferait de mal à personne et c’est la société qui lui permet de réaliser ce qui est mauvais en lui tout en lui permettant de faire ressortir le bon contenu dans son être. L’Homme doit donc effectuer une contrainte sur lui-même afin d’accéder au bon et suivre la raison.

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