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La laitière et le pot au lait / Jean de La Fontaine

Commentaire de texte : La laitière et le pot au lait / Jean de La Fontaine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  1 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  900 Mots (4 Pages)  •  432 Vues

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                                La Laitiere et le pot au lait

Le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine est connu pour ses fables à l'aspect didactique et philosophique. « La laitière et le pot au lait » appartient à cette tradition de courts récits illustrant une morale, qui cherchent à instruire tout en divertissant le lecteur.
C'est en se souvenant de son passage dans le monde rural que La Fontaine a écrit cette fable.

L’histoire raconte les malheurs de la jeune laitière Perette. C’est un récit composé de 2 parties en écho, la fable montre d’abord la construction des rêves de la jeune femme avant de révéler, avec un coup de théâtre, sa terrible désillusion. Derrière cette histoire, simple en apparence, se cache en fait un véritable débat philosophique important au 17ème siècle.

La fable est composée de plusieurs mouvement à la manière d’un texte argumentatif et commence par deux vers qui présentent le personnage de Perrette et le Pot au lait comme indissociables.

on verra en premier du v12-29 le récit de la reveuse Perrette, puis en seconde partie du v30-42 la morale critique de l’imagination négative.

V12-21 : récit interrompu par un discours direct. La suite du récit est menée d’une sorte de monologue intérieur ou plonge dans l’imagination du penseur. Le récit prend la forme d’une petite comédie avec le registre comique. Perette incarne un type de paysanne avec un registre comique au service de la morale avec a la fin du récit une vraie chute qui provoque un effet de chute. Il y a ensuite un rythme rapide avec un lexique de la vitesse ex : (a grand pas, agile etc..). Ses pensées s’empressent avec ironie qui suit le personnage de Perrette.

V23 : accumulation rapide en parallèle avec la chute rapide

V22-27 : on a un retour au récit brusque avec un changements de temps au présent d’énonciation. Il y a le dénouement du drame, la chute de l'histoire.

V28-29 : nouveau récit du fabuliste et narrateur qui explique que Perette et son histoire sont passées à la postérité. Il prépare la morale avec transition. Et il alterne entre poème et théâtre et joue avec le rythme des vers.

Plus elle avance, plus elle quitte la réalité, plus elle délire. Grâce à l'utilisation des verbes, du présent à tort puis du futur (elle se projette dans l'avenir). Pour finir le futur devient le passé pour elle.

Le jeu de rythme rapide utilise du rythme en poésie avec l’octosyllabe a des moments tragiques pour réveiller le lecteur

En conclusion : cette 1ere strophe de la poésie est écrite sous forme de saynètes très vivantes pour raconter un sentiment ou un événement comme quand il nous montre le délire d’une paysanne qui prend ses rêve pour la réalité. Toute son histoire est crédible. Il donne à ses fables un écho d'actualité ou de débat philosophique. Il fait de la fable un genre moraliste.

La deuxième partie est une moralité qui complexifie les choses. D'abord, La Fontaine généralise l'histoire de Perette. Il recommence l'histoire de Perette mais avec lui-même. La Fontaine s’adresse directement au lecteur et propose un enseignement qui s’éloigne de celui que nous pourrions attendre après avoir lu cette fable. Il nous encourage, en premier lieu, à nous questionner sur notre tendance à la rêverie. Les deux interrogations qui introduisent la morale : « Quel esprit ne bat la campagne ? / Qui ne fait châteaux en Espagne ? » sonnent comme des affirmations. Nous nous laissons tous gagner par notre imagination. Il termine son énumération en évoquant Perrette, la plaçant au même rang que ces exemples célèbres, ce qui permet d’excuser ses actes, puis désigne l’Homme en général grâce au pronom indéfini : « tous » et à l’antiphrase : « Autant les sages que les fous » (v 33) Nous retrouvons l’idée d’universalité, dans le premier hémistiche (Moitié d'un vers, marquée par une césure) du vers suivant, via un nouveau pronom indéfini : « Chacun songe en veillant ». La Fontaine valorise la rêverie parce qu’elle concerne tout le monde. En outre, le deuxième hémistiche du vers 34 : « il n’est rien de plus doux » est une hyperbole qui exprime le fait que le plaisir de l’imagination est si grand qu’il dépasse la désillusion de Perrette. A partir du vers 35, le fabuliste va, donc, faire l’éloge de celle-ci. L’oxymore : « flatteuse erreur » (v 35) témoigne d’un paradoxe : nous devons nous méfier de l’imagination mais elle n’en demeure pas moins agréable. Il est vrai qu’elle permet d’atteindre un bonheur absolu comme le mettent en exergue les déterminants indéfinis : « Tout le bien du monde », « tous les honneurs, toutes les femmes » (v 36-37) L’apparition du pronom personnel « je »  à partir du vers 38 montre l’intervention directe du fabuliste qui adopte le ton de la confidence pour célébrer l’imagination. La proposition circonstancielle de temps : « Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi » (v 38) rend compte des rêves de la Fontaine mais surtout de ses débordements. Il y a une gradation au v 39-40-41 révèle à quel point l’imagination du fabuliste le mène loin jusqu’à penser devenir roi. Comme pour Perrette, le retour à la réalité est brutal pour La Fontaine dans les deux derniers vers. Il se compare a Gros-Jean, personnage stupide, l’auteur indique qu’il est lui-aussi victime de son imagination et invite le lecteur à être indulgent avec Perrette. 

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