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Le dernier jour d'un condamné, V. Hugo

Commentaire d'oeuvre : Le dernier jour d'un condamné, V. Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Octobre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  951 Mots (4 Pages)  •  386 Vues

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   C’est un soir de 1828 après que Victor Hugo ait assisté à la préparation de l’exécution d’un condamné, qu’il décide de se lancer dans l’écriture du « dernier jour d’un condamné », un plaidoyer de 100 pages, publié anonymement qui critique le système judiciaire. Mais ce plaidoyer est-il efficace pour combattre la peine de mort ?

Dans une première partie nous verrons…. Puis…. Et enfin ….

   Si on ne parle que de l’histoire sans la préface de 1832, on peut déjà relever de nombreuses procédures de persuasion, la volonté de suscité des émotions chez le lecteur. En effet, la manière dont le livre est écrit fait appel à l’empathie du lecteur.

Victor Hugo entraîne tout de suite le lecteur dans la peau du condamné «  j’étais un homme comme un autre homme » cette homme peut facilement être le lecteur. 

Raconter l’histoire sous la forme d’un journal intime permet au lecteur de se sentir proche du condamné et de ressentir beaucoup plus facilement ses sentiments. On peut le voir notamment avec cet extrait de la scène finale où le narrateur sombre dans un déni « Oh ! l’horrible peuple avec ses cris d’hyène ! - qui sait si je ne lui échapperai pas ? si je ne serai pas sauvé ? si ma grâce ?... C’est impossible qu’on ne me fasse pas grâce ». D’une part, cet extrait utilise de nombreuses questions rhétoriques qui permet d’accentuer la détresse psychologique du narrateur et d’autre part de rapprocher le lecteur du narrateur lors de ses derniers instants afin de rendre sa mort plus marquante.

Enfin, on remarque l’usage ultime de l’enfant du condamnée et le questionnement sur son avenir , qui rend la situation insoutenable « ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie qui rit qui joue qui chante… ». « Il ne faut pas tuer le père d’une enfant de trois ans. » cette litote suggère également l’ignominie de la situation.

  D’autre part dans la première version du livre,  Victor Hugo raconte qu’un premier narrateur a trouvé l’histoire du second narrateur dans une cours. Cette introduction permet d’ancrer l’histoire du condamné à mort dans notre réalité. En effet de la même manière que from hell de Alan Moore le fait que l’histoire qui nous est raconté soit une histoire racontée dans le une personne qui l’a entendu d’une autre personne permet d’ancrer le récit dans notre réalité.

   De plus, la solitude du narrateur permet aussi de sensibiliser le lecteur. Cet isolement et cette solitude permet d’installer l’omniprésence de la mort comme on peut le voir dans l’extrait suivant « Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! », on peut voir dans cet extrait que le narrateur n’est occupé que par un seul sujet : la mort ce qui permet de renforcer la pitié

que l’on ressent pour ce criminel.

   Enfin le narrateur est en permanence ramené à son état de prisonnier, chacun de ses gestes, chacune de ses actions le ramène à son état de condamné. « Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. ». Le narrateur est rongé par la présence de la mort et la personnification de celle-ci permet de la montrer comme un colocataire désagréable dont le narrateur souhaite se débarrasser à tout prix mais qui ne le lâche pas. L’utilisation de l’oxymore « Spectre de plomb » accentue le malaise du ressenti du condamné.

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