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Lecture cursive des Poèmes lyriques de Louise Labé

Fiche de lecture : Lecture cursive des Poèmes lyriques de Louise Labé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Septembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 669 Mots (7 Pages)  •  1 090 Vues

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1. Louise Labé est une poétesse de la renaissance (1524-1566). Elle est très particulière et plutôt exceptionnelle pour son temps. Tout d’abord, elle reçoit une très bonne éducation, ce qui est assez rare à l’époque encore plus pour une femme fille de cordier (n’oublions pas que l’éducation à l’époque était réservée aux hommes de la noblesse). Elle parlait le français, le latin, le Grec et l’Italien soit la langue de la poésie. Ensuite elle faisait du sport, (quelque chose de réservé aux hommes) elle pratiquait l’escrime et l’équitation sans pour autant monter en Amazone.

2. Lyrique est un terme définissant un registre : le registre lyrique. Le registre lyrique cherche à exprimer les émotions, les états d’âme. Il a pour objectif d’émouvoir le lecteur. Ce registre s’observe notamment dans la poésie (par exemple dans les poèmes de Louise Labé). Le registre lyrique se caractérise par des champs lexicaux de différentes émotions, une ponctuation assez prononcée, de différentes figures de style ( métaphores, comparaisons, hyperboles,… ) et un travail sur le rythme.

Le registre élégiaque est une forme de registre lyrique, il est reconnaissable par l’expression du malheur et de la mélancolie dans l’amour et la mort.

Louise Labé emploie beaucoup le lyrisme dans ses poèmes, on pourrait même qualifier sa poésie de lyrique. Dans son recueil, on observe beaucoup ce registre ( je relèverai le registre lyrique de chaque poème indépendamment):

-Tout d’abord dans le sonnet 1, dans la deuxième strophe, Louise Labé parle de « Amour », mais aussi de blessures, c’est bien la une preuve de lyrisme voir d’élégie que de parler de souffrance dans l’amour. Le champ lexical de l’amour et celui de la souffrance y sont tous deux présents.

Dans la troisième strophe, il y a un jeu sur le rythme notable, avec ce point d’exclamation cassant le rythme de l’alexandrin traditionnel. On parle encore de souffrance avec ce « poison » dont elle est victime. Il y a une métaphore faite entre l’amour et un poison : la poétesse veut dire que si tu te blesse en amour c’est en amour que tu te soignera.

La troisième strophe est très caractéristique du registre élégiaque, il parle des tourments de l’amour. Ne serais-ce, on voit tout de même une certaine forme de tragédie avec fatalement mourir.

-Dans le sonnet 2, il y a une anaphore très prononcée avec la répétition de « Ô » du vers 1 jusqu’au vers 10. Il y a une antithèse entre jour et nuit et une répétition de « vainement » au vers 3 et 4. Au vers 1, le lyrisme est marqué par une chute assez triste au niveau du deuxième hémistiche : la poétesse décrit de beaux yeux pour enfin dire qu’ils ont détourné le regard ; comme si elle était ignorée par celui qu’elle convoite. On reconnaît une certaine forme de registre élégiaque au vers 2 car on y parle de soupirs, de larmes en insistant avec le ô vocatif. Il y a un parallélisme de construction des deux premiers vers dont chacun de leur hémistiche commence par le ô ; cela a été fait pour marquer une insistance mélancolique. Louise Labé fait une gradation négative des sentiments au cours de la strophe accentuée par l’allitération en « n »dans les deux derniers vers. Le son « n » étant d’une certaine manière « mou », il marque son état d’âme languissant et sa peine. Il y a un jeu sur le rythme car les deux derniers vers un peu passifs se terminent par un point d’exclamation. C’est comme pour marquer une fin nette et prononcée avant de redémarrer le processus de gradation descendante de l’état d’âme (cette boucle qui se répète pourrait presque faire penser à une certaine forme de tragédie).

Tout comme dans la première strophe, il y a un parallélisme de construction dans les deux premiers vers avec leurs hémistiches qui commencent tous les quatre par l’apostrophe « ô ». Elle utilise une antithèse entre désirs et peines (vers 1 et vers 2) pour marquer une gradation déclinante de l’émotion. Au troisième vers, il y a la répétition de « mille » pour marquer une insistance sur son désespoir. « Rets » qui veut dire filet montre qu’elle est prise au piège par cette personne qu’elle admire tant.

On peut ensuite voir qu’au niveau de la troisième strophe, la ponctuation s’accentue, avec trois points d’exclamation en fins de vers, ce qui amène à un remarquable jeu sur le rythme avec des césures non marquées à chaque fin d’hémistiche et des virgules misent en dehors de la césure et pas symétriques. Tout ce jeu avec le rythme et la ponctuation est caractéristique du registre lyrique. Cette difformité de construction est partiellement due aux deux énumérations en gradation. Dans la première, Louise Labé part du front pour arriver jusqu’aux doigts : gradation vers le bas du corps ; dans la deuxième, on passe d’un luth (~1m) à la voix en passant par la viole (~60cm) : gradation de taille. On retrouve le lyrisme avec « plaintif » et la viole qui est un instrument produisant un son triste comme une plainte. Elle termine la strophe par une exclamation dans laquelle on retrouve le champs lexical du feu avec « flambeaux » et « ardre ». Le feu est une représentation de l’amour comme l’expression « les feux de l’amour » nous le montre. Elle décrit donc la beauté de la personne et dit que son amour pour elle la fait brûler de l’intérieur.

Le champ lexical du feu est encore très présent dans cette dernière strophe pour insister sur cette flamme en elle avec : « feux » et « étincelle ». La poétesse se plaint de manière très métaphorique que l’homme qu’elle convoite ne s’intéresse pas à elle ; particulièrement dans son dernier vers où elle dit que du feu qui brille en lui, elle n’a même pas réussi à prendre quelques étincelles.

-Dans le sonnet 8, le registre lyrique n’est pas présent dans les deux premières strophes ou alors trop implicite. Aussi ce premier ver est la conclusion des deux premières strophes pleines d’antithèses. L’élégie est observable avec la n*mise en parallèle de l’amour et de la peine et de la douleur.

Cependant il est bien présent dans la troisième strophe avec « Amour » au premier vers

-Dans le sonnet 14,

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