Les Lumières : introduction au siècle de Diderot et Voltaire
Rapport de stage : Les Lumières : introduction au siècle de Diderot et Voltaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mateadm • 8 Octobre 2020 • Rapport de stage • 1 813 Mots (8 Pages) • 1 610 Vues
Français – Les Lumières : introduction au siècle de Diderot et Voltaire
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- Les Lumières, approche générale
- Période
Dès la première moitié du XVIIIe siècle.
- Que signifie le terme « les Lumières », quelles sont ses traductions dans les autres langues européennes ?
C’est un espace à la fois un et multiple, où circulent librement les idées.
- En allemand : Aufklärung.
- En italien : Illuminismo.
- En anglais : Enlightenment.
- Quelles sont les devises qui peuvent caractériser ce mouvement littéraire, artistique et culturel européen ?
Selon Diderot : « Oser penser par soi-même ».
Selon Kant : « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières ».
- Quelle place occupe le savoir dans ce mouvement ?
Ce mouvement est porté par les grands intellectuels qui partagent leurs idées entre eux et avec le peuple.
- Quels sont les nouveaux grands principes qui émergent pour repenser la société et l’Homme ?
- Les Hommes appartiennent tous à la même espèce = principe d’égalité.
- Les droits sont inaliénables à travers leurs actes = principe de liberté.
- Ils recherchent le bien-être humain.
- L’exercice de la critique
Quels sont les grands domaines qui intéressent les Lumières ? Précisez les principes avancés par les philosophes des Lumières mais aussi leurs principales critiques sur les thèmes suivants :
- La Religion :
- Pour penser par soi-même, il faut d’abord disposer d’une entière liberté d’examiner, de questionner, de critiquer, de mettre en doute : plus aucun dogme ni aucune institution n’est sacrée.
- Ce n’est plus l’autorité du passé qui doit orienter la vie des Hommes mais leur projet d’avenir.
- Le courant des Lumières se réfère à la religion naturelle et au déisme.
- Le recensement universel n’a pas pour but de refuser les religions, mais d’aller vers une attitude de tolérance et de défense de liberté de conscience.
- Les philosophes des Lumières vont pencher leurs critiques vers les institutions religieuses, l’Église (non la foi), l’église chrétienne (les jansénistes, les jésuites, les anglicans et les protestants).
- La Science et l’éducation :
- Les philosophes des Lumières abandonnent le savoir traditionnel pour aller vers la voie de la raison et de l’expérience.
- La connaissance se libère, ce qui permet l’épanouissement de la science. Progrès de la physique, puis de la chimie, de la biologie, de la sociologie et de la psychologie.
- Progrès techniques tels que l’électricité, le paratonnerre, l’observation par télescope et microscope.
- Inventions modernes telles la machine à vapeur et la montgolfière.
- Ils commencent à avoir une vision déterministe et mécanique de l’Homme.
- Ils imaginent une société idéale, avec des villes parfaites et un Homme nouveau.
- Diffusion du savoir grâce aux encyclopédies et création des sociétés savantes et académies.
- Mettent en avant la connaissance en disant que c’est grâce à elle que chacun peut devenir maître de lui-même et de son existence.
- Sont également à l’honneur l’éducation et la pédagogie chez les enfants.
- L’individu :
- Il existe un combat pour la liberté de conscience = choix de sa religion, liberté d’opinion, d’expression et de publication.
- L’individu est à la quête du bonheur et non du salut.
- L’être humain est accepté tel qu’il est et non tel qu’il devrait être.
- Il est un mélange de corps et esprit, passions et raison, sensualité et méditation. L’amour entre amants, époux ou entre parents, enfants, les plaisirs de la vie privée et la satisfaction devant l’art et la nature beaucoup plus généralisé. Découverte de milieux naturels (forêts, torrents, clairières, collines…).
- La littérature s’engage dans le roman réaliste et autobiographique, ce qui met l’Homme au centre de l’action.
- Dans les romans, les auteurs montrent les hommes et les femmes dans leur singularité et non dans leur caractère exemplaire.
- Dans la peinture aussi, l’Homme et ses gestes et activités du quotidien prend la place des sujets mythologiques et religieux.
- Enfin, l’artiste passe de simples actes de divertissement à une forme d’accomplissement humain.
- L’espace public :
- Sans espace public, pas d’échanges et de débats et les Lumières seraient restées mortes.
- Moteurs de débats publics : impression de livres, journaux, almanachs, pamphlets politiques puis la connaissance de langues étrangères facilitent la traduction et la lecture.
- Les débats éclairent les esprits.
- Circulation de quotidiens et de revues d’opinion.
- Presse périodique donne lieu à des lectures commentées en groupe.
- La vie de cité quitte l’ordre sacré pour laisser place au bien-être commun.
- Les grandes villes internationales laissent place à la laïcité (Londres, Paris, Venise, Amsterdam, Genève, Berlin, Vienne et Milan).
- Les villes offrent aux Hommes l’occasion de se rencontrer et de discuter ensemble grâce aux cafés, salons rues et jardins. Selon David Hume, « La ville est la vraie scène de l’homme de lettres ».
- La ville voit aussi croître l’alcoolisme, la prostitution et le crime crapuleux. Cependant, le maintien de l’ordre n’a plus recours à la torture ou aux châtiments cruels.
- Distinction du délit et du pêché : la société punit les actes qu’elle a subit mais pas ceux contre la morale.
- Elle porte un regard nouveau sur la prison.
- L’Économie :
- Le domaine de l’économie est également désacralisé.
- Le travail devient supérieur aux privilèges et le commerce doit pallier aux contraintes arbitraires et aux prélèvements abusifs pour servir l’intérêt commun.
- L’Ordre politique :
- L’esprit des Lumières affirment la séparation du temporel et du spirituel.
- Ils aspirent à plus de justice, d’égalité, et de liberté, qui s’exprime par une nation gouvernée par un despote éclairé, au service des intérêts de son peuple (Frédéric II à Berlin, Catherine II à Saint-Pétersbourg et Joseph II à Vienne). C’est le peuple, par l’intermédiaire de ses représentants qui met l’État au service du bien public = idée républicaine. Elle voit le jour en Amérique. Les premières constitutions américaines sont de suite traduite en français.
- Chaque citoyen est membre du peuple sans conditions particulières et sont tous égaux devant la loi. Mais le principe d’égalité reste tout-de-même incomplet. Émancipation des femmes au sein des professions artistiques et intellectuelles et droit à l’éducation, qui provoquent toutefois des moqueries à leur égard. L’esclavage existe toujours et alimente la culture de la canne à sucre. D’ailleurs, les Antilles sont devenues une des destinations majeures de la traite négrière. Condorcet et Mirabeau dénoncent et combattent l’esclavage.
- Les artistes et les écrivains mettent en avant les personnages soumis, les serviteurs et les marginaux.
- Montesquieu affirme la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de garantir à chacun un espace d’autonomie.
- Le libéralisme politique doit aller avec l’idée républicaine au risque de conduire à la Terreur.
- L’Universalité :
- Pour les penseurs des Lumières, tous les Hommes participent d’une même nature et se ressemblent.
- L’histoire et la géographie vont suffire à montrer les différences entre les Hommes.
- L’universalité humaine pousse à aller découvrir des sociétés lointaines. L’exemple du capitaine Cook en est la preuve.
- Les voyageurs prennent conscience des nombreuses formes de civilisations. Ils accumulent des informations et des analyses qui leur donneront par la suite l’idée de l’humanité. Cette confrontation entre les sociétés incite à avoir un regard plus critique et les voyages imaginaires deviennent un prétexte pour une nouvelle analyse de soi. Ainsi, les Européens ne peuvent plus confondre leur tradition avec l’ordre naturel du monde.
- Le passé sert d’incarnation d’un idéal éternel ou d’un simple répertoire d’exemples pour devenir une succession d’époques historiques avec chacune sa propre cohérence et ses propres valeurs.
- Pour les hommes des Lumières, tous les humains possèdent, de par leur nature, des droits inaliénables.
- Le sacré laisse place aux « droits de l’Homme ».
- Les auteurs et les œuvres-phares des Lumières en France (au moins 5) et en Europe (au moins 3)
France | Europe | |
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Œuvres majeures |
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Idées majeures |
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- L’Encyclopédie
- Les deux rédacteurs principaux ?
Diderot et d’Alembert.
- Les grandes étapes de la parution
1751 🡪 Parution du premier volume de l’Encyclopédie.
1765 🡪 Parution des 10 derniers volumes de l’Encyclopédie.
1772 🡪 Parution des derniers volumes de planches de l’Encyclopédie.
- Quels problèmes avec la censure ?
L'Encyclopédie est complètement imprégnée de l'esprit des Lumières. En particulier, ses approches philosophiques, politiques et religieuses font grincer bien des dents. Sur le plan politique, les idées libertaires ne sont pas tendres avec les institutions de la monarchie absolue française, lui préférant le mode de fonctionnement de la monarchie parlementaire anglaise. Sur le plan religieux, la vision scientifique et humaniste qui place l'homme au centre de l'ouvrage et des choses (alors que pour l'Église c'est Dieu qui est au centre de tout), provoque les foudres des ordres religieux et du pape, mais aussi des protestants quand l'Encyclopédie commence à traiter d'eux.
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