Pensées de Pascal, le divertissement.
Commentaire de texte : Pensées de Pascal, le divertissement.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Claire Bendao • 22 Avril 2017 • Commentaire de texte • 963 Mots (4 Pages) • 1 388 Vues
Lecture analytique 4 ; Pensées de Pascal, Divertissement
Introduction :
Pascal rédige ses Pensées à la fin de sa vie ; ce sont des centaines de petites notes manuscrites très construites et logiques qui devaient lui servir à écrire une Apologie de la religion chrétienne, que la maladie et la mort l’empêcheront d’achever. Influencé par la doctrine janséniste, qui présente une vision très pessimiste de l’homme après sa chute du paradis originel, et qui véhicule une morale extrêmement austère, Pascal cherche à convaincre les incroyants (et les jésuites ) que Dieu est la seule chose importante à l’homme, la seule condition à notre bonheur. Dans la préface des Pensées, son neveu Etienne Perrier explique le dessein de cette œuvre : faire connaître à l'Homme son « état de misère ».
Dans cet extrait du 139e fragment, appartenant à la section "Divertissement" des Pensées, et à la liasse « Misère de l’Homme sans Dieu », Pascal analyse le divertissement dont les hommes ont besoin pour oublier la misère de leur condition. En effet, au lieu de comprendre que notre misère vient du péché originel, et de nous consacrer à notre salut religieux, nous fuyons la triste vérité de notre condition dans les occupations les plus diverses. Pascal cherche ainsi à nous montrer, à travers ces plaisirs illusoires qui nous détournent de notre nature misérable, que l'Homme ne peut accéder au bonheur.
- De l’observation aux raisons
- Observation
Argumentation logique cherche à convaincre
Pascal va employer le vb « considérer » qui va exposer un constat.
« Je » pronom de la première personne montre que c’est une expérience personnelle.--> honnête homme ;
Les verbes de mouvement s’opposent au champ lexical du repos.
L’expérience est vraie dans la cour comme dans la guerre. « guerre », « cour ».
- La cause
Rythme: adj tjrs avec nom, rythme ternaire/binaire + gradation descendante/ ascendante du lexique qui marque une progression.
Parallélisme amorce une explication ; « quand quelquefois »
Pascal déduit de l’observation la cause (« ils ne peuvent rester en repos »)
Adjectifs de plus en plus péjoratifs servant à faire entendre la cause.
Hyperbole « tout le malheur » → volonté de faire une définition.
L’agitation est la seule source du malheur des hommes et elle s’oppose à la simplicité de la cause ; l’homme ne peut rester en repos : « Dans une chambre », « Chez soi », cela est montré par les conditionnels ; « il n’en sortirait pas » → irréel du présent, la condition n’est pas remplie.
- Une observation plus approfondie ; la raison
Connecteur logique « mais quand » qui marque une opposition. Cela renforce ce qui venait d’être dit.
Allitération « penser de plus près », le résultat de cette découverte est le malheur naturel de notre condition faible et mortelle.
Cette condition est si misérable qu’y penser est indésirable. → « tous nos malheurs », « le malheur naturel », « mortel », « misérable ».
- Cette démonstration est illustrée par un exemple significatif et par des exemples explicatifs.
1. L’exemple du roi ; un exemple probant
Ligne 24 à 30 termes mélioratifs et hyperboles : « tous les liens », « le plus beau poste du monde », « félicité » l.30 qui montre l’état enviable du roi.
Présence d’une concessive et emploi de « cependant que » pour marquer une nuance d’opposition.
« Sans divertissement le roi ne peut pas être heureux » → valeur attachée au futur de certitude
Exemple particulier, Pascal conclut avec un renversement ; le voilà : « malheureux ». Le divertissement rime donc avec le malheur.
Il prend ensuite d’autres exemples
2. Des exemples mondains.
« de la vient » → conséquence s’oppose à de fausses raisons qu’il écarte à l’aide de la négation : « ce n’est pas que », « ni que », « ce n’est pas »
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