Rédaction de français sur l'extraordinaire

        Lorsque l'extraordinaire envahi nos vies ordinaires, nous pouvons nous demander quelle est la place qu'il occupe dans notre quotidien. C'est pourquoi le corpus portera sur les trois textes suivants : Georges PEREC dans un texte argumentatif l'infra-ordinaire, des Édition du Soleil, «  La librairie du XIX eme siècle », 1989, suivi d'un second texte argumentatif de Pierre BOURDIEU, Sur la télévision, Édition Raisons d'agir,1996. Pour le dernièer texte, argumentatif lui aussi, de Roger-Pol DROIT , «  l'accoutumance à l'horreur », Les échos, du 10 Avril 2015. Grâce à ces documents, nous verrons le lien entre l'extraordinaire et le quotidien. En premier lieu nous aborderons l'omniprésence de l'extraordinaire dans notre quotidien. Puis, dans un second temps, nous verrons l'articulation entre l'ordinaire et l'extraordinaire.

        Dans cette première partie nous allons parler de l’extraordinaire omniprésent dans notre société. Grâce aux trois documents, nous pouvons voir « l'invasion » de l’extraordinaire dans nos vies. Georges PEREC et Roger-Pol DROIT ce rejoinnent sur le fait que les événements tragiques qui nous marque sont souvent liés au terrorisme et aux tueries. Cependant, d’après Roger-Pol DROIT, nous ne maîtrisons pas ces évènements. Nous ne pouvons donc pas y échapper. Georges PEREC nous souligne que la société est attirée par les événements extraordinaires. Il l'illustre par la phrase   "les trains ne se mettent à exister que lorsqu'ils déraillent". Cela montre bien que les médias recherche l’extraordinaire. D'après Pierre BOURDIEU, pour faire de l'audience, les médias sont en permanence à la poursuite du "scoop".

Selon lui, l'ordinaire est devenu monotone, sans intérêt. Le quotidien n’intéresse ni les gens ni les journalistes. Comme peut nous le montrer Georges PEREC, l'ordinaire et trouvé nul part «  le reste, tout le reste, où est-il ? ». Il nous montre bien que l'ordinaire est déprécié car on ne souhaite pas l'exprimer. Il souligne sa thèse notamment par la phrase citée ci-après : "comment en rendre compte, comment le décrire ?" .Pierre BOURDIEU nous indique aussi qu'il est difficile de faire ressentir la réalité dans sa banalité . Ce qui nous amène de nouveau à Georges PEREC, qui souligne que notre vie quotidienne n'est pour ainsi dire jamais mentionnée.

Comme nous l'avons vu, l’extraordinaire peut-être lié à des événements tragiques. Ce qui amène les medias à toujours en parler. Ce qui peut nous amener à mépriser l'ordinaire. Personne ne si intéresse. Le quotidien n'a rien d'extraordinaire pour la société. Ceci va nous amener a nous demander comment s'articule le quotidien et l’extraordinaire.

        Les trois documents nous indique les liens étroits entre l'ordinaire et l'extraordinaire . L'extraordinaire vient dissiper le quotidien. Mais ce dernier peut devenir tout aussi ordinaire et ainsi, se banaliser.

Comme nous le voyons grâce à Roger-Pol DROIT, les répétitions des tueries et des horreurs peut amener à la banalisation des  évènements extraordinaires. D'après Pierre BOURDIEU, si nous cherchons en permanence un scoop, nous serons amené à banaliser les événements extraordinaires. Cela nous indique donc que les événements extraordinaires doivent rester éphémères pour ne pas tromber dans l'ordinaire.

À toujours parler de l'extraordinaire, les médias nous lasses. Georges PEREC nous montre qu'ils ne parlent plus de l'individu. Ils ne sont plus informés par ce que l'individu peut-être, ce qui peut le concerner, si sur quel sujet il s'interroge. Pierre BOURDIEU nous explique que les médias mettent en avant l’extraordinaire. Ce qui, à la longue, peut favoriser les clichés, les à prioris ainsi que les préjuges négatifs, au lieu de s’intéressé à l’individu. Cet auteur et  Roger-Pol DROIT défendent tout deux la thèse selon laquelle s'habituer à l'inacceptable au point que l'on en devienne insensible peut nous amener à une perte l'humanité. Néanmoins, Roger-Pol DROIT dit aussi que céder à la panique, et participer au chaos peut brouiller notre quotidien. Celà peut également mener à un surplus d’émotion. Il faut donc trouver un juste milieu entre l’émotion et l’accoutumance. Georges PEREC nous montre bien que les événements extraordinaires cachent les vrais sujets, les sujets importants. Par exemple, les malaises sociaux. Cecis deviennent intéressants seulement quand le scandale éclate.