« Sonnet à Marie », Second livre des Amours, 1555
Cours : « Sonnet à Marie », Second livre des Amours, 1555. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Nabil Benkirane • 1 Février 2021 • Cours • 1 528 Mots (7 Pages) • 4 778 Vues
Extrait : « Sonnet à Marie », Second livre des Amours, 1555
Auteur : Ronsard : 16ème siècle. Adepte de l’épicurisme, figure majeure de la poésie de la Renaissance. Auteurs de poèmes lyriques avec les recueils des Odes et des Amours. Ses poèmes lyriques développent les thèmes de la nature et de l’amour, associés aux références de l’Antiquité gréco-latine et à la forme du sonnet. Comme Du Bellay, il appartient au mouvement littéraire de la Pléiade.
Mouvement littéraire : La Pléiade s'inscrit dans le cadre de la Renaissance et de l'Humanisme. Sous l'impulsion de Ronsard, ce mouvement a pour doctrine que la langue française peut égaler en dignité le latin et le grec, il convient de l'illustrer, c'est-à-dire de l'enrichir. Pour ce faire :
- on créera des mots nouveaux (néologisme) par dérivation ou composition.
- on fera des emprunts : au latin, au grec, aux dialectes, au vocabulaire des métiers et des techniques.
- on imitera les Anciens de toutes les manières possibles dans leurs idées, leurs sentiments, dans leurs genres littéraires, puis on assimilera leur production au point de la convertir " en sang et en eau ".
Ainsi les thèmes dominants de la Pléiade sont : la force destructrice du temps, la beauté, nostalgie du pays natal et admiration de la nature. Les références mythologiques et les aspects Pétrarquisants reflètent une imitation qui n’est pas totalement servile puisque le ton est personnel et lyrique avec l’expression du « je ».
Contexte historique : le mécénat amène de nombreux écrivains à faire l’éloge de la politique en place : nationalisme, catholicisme, monarchie. L’idéologie de l’état est confirmée par la poésie de louange (hymnes, odes de Ronsard) qui appliquent aux rois superlatifs et comparaisons héroïques.
Genre : poème à forme fixe
Sous-genre : Sonnet
Thème(s) : La force destructrice du temps, la beauté, la nature grâce à la comparaison femme-fleur et l’amour.
Registre(s) : lyrique/élégiaque
Type(s) de texte : Argumentatif : Le poème est une démonstration en trois temps : éloge de la beauté de la femme ; la beauté est éphémère (élégie = plainte, regrets) ; conclusion => suivez moi, jouissez de la vie dans l’amour que je vous offre.
Introduction type :
Lecture Analytique (et linéaire) :
- Situation d’énonciation (thème, qui parle ? à qui ? où ?...)
Dans ce poème, Ronsard s’adresse à une jeune femme, nommée Marie Dupuis. On constate la présence du pote dans son discourt à travers les déictique : « je », « ma main », « aimez-moi », « nous » (= je + Marie + toute l’humanité). Cela montre que le poète est très impliqué dans son discours. On retrouve également la présence de la femme à qui il s’adresse à travers dès le titre grâce à la préposition « à » ainsi qu’ à la deuxième personne du pluriel (forme de politesse) et « vous », « vos », « nous », « ma dame » (apostrophe nommé directement dans le discours). Cette présence massive du destinataire montre la volonté de maintenir l’attention de la jeune fille et de la persuader. Le poète a une position de courtisan (amour courtois) face à cette femme : il lui tient un discours galant/de galanterie en la flattant et exprime explicitement son amour au vers 12 et 14 : « des amours » et l’injonction « aimez-moi ». Dès le début du poème, il y’a l’évocation d’un présent/cadeau amoureux (bouquet de fleurs) v 1 et 2 : l’auteur insiste par la valeur personnel du poème comme on peut le voir par les termes « trier » associé au choix personnel par « ma main ».
Temps des premiers vers : présent et passé proche. Cela traduit un certain empressement qui se rapporte bien à cette idée de courtoisie.
o Le poète adopte vis-à-vis de Marie une position de moralisateur : il lui formule une leçon qui doit la conduire à céder à l’amour qu’il lui porte :
- Vers 5 : « que cela vous soit un exemple certain ». Exemple : cas concret qui doit permettre d’illustrer une idée générale.
- Utilisation du subjonctif de conseil.
- Pour ce = donc => idée de conclusion.
- « aimez-moi » = impératif de conseil pour la conclusion.
- Insistance : répétition vers 9.
=>Il ne se contente pas de flatter Marie mais il y a une argumentation.
- Structure et formes
Marie Dupin, jeune paysanne de Bourgueil. Il lui envoie ici un poème de 14 décasyllabes pour accompagner un bouquet de fleurs. Une nouvelle fois, il associe à la beauté des fleurs l'hommage amoureux, mais aussi la conviction de la brièveté de la vie. Ce poème est constitué de trois phrases, une par quatrain, et une seule pour les deux tercets.
Vers 1 à 4 : Envoi du bouquet et assimilation de la femme aux fleurs.
Vers 5 à 13 : La vision de la mort par anticipation.
Dernier vers : L'invite au Carpe Diem.
Rimes : abba / abba / cdc / dee
Dans ce texte : Il y a bien une évolution, le discours devient plus concret dans les tercets. Quatrains : on parle de la beauté de Marie. Tercets : on parle de la vie, du temps et de la mort : + explicite. Ce sonnet contient bien une pointe => conclusion (Pointe du Carpe Diem qui introduit une nouvelle idée : aimez-moi. Cela montre une stratégie de persuasion qui consiste à l’effrayer pour qu’elle lui cède).
- Les registres
LYRIQUE :
La
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