Thérèse Desqueyroux, la bête traquée

   Au XX° siècle, se développe plusieurs courants littéraires : le surréalisme, l’existentialisme, l’absurde et le Nouveau Roman. François Mauriac , auteur de ce siècle , né en 1885 et mort en 1970 publia de nombreux ouvrages qui, d’une manières générale, présentent des personnages tourmentés. C’est le cas de Thérèse Desqueyroux, publié en 1927 .Mauriac s’est inspiré de l’histoire vraie de Blanche Canaby pour écrire son roman .Son livre raconte l’histoire d’une jeune femme qui, étouffé par son mariage et les exigences familiales de la bourgeoisie, a tenté d’empoisonner son mari. Plusieurs thèmes sont abordés tout au long du roman : la solitude , l’enfermement, le feu … et notamment celui de la « bête traquée » sur lequel nous allons nous pencher .On va donc s’intéresser aux éléments du texte qui permettent de faire le lien entre Thérèse et le sujet.

   Le thème que nous allons abordé est présent dés l’incipit du roman; Thérèse à peine sorti du tribunal est emmener par son père et de son avocat jusqu’à une voiture qui se trouve dans les profondeurs de la ville. Pour le trajet ils empruntèrent des rues à l’abri du regard pour cacher Thérèse comme si celle-ci était une bête observée et suivi. Dans ce passage on retrouve une assimilation entre Thérèse et une « bête traquée » comme nous dis Mauriac : « [...]arracher de la mousse aux vielles pierres qu’elle longeait .» (p.24 ); « [...]la boue jaillie l’obligeait à se tapir contre le mur. »(p.24). Mauriac utilise des verbes comme « longer » et « se tapir » qui font référence au comportement d’une bête pourchassé pas ses assaillants . D’autre part Thérèse vit depuis son enfance à Argelouse , qui est une demeure provinciale entouré d’une forêt de pins qu’elle apprécie tout particulièrement ; encore une fois on peut faire le lien entre l’environnement dans lequel vit un animal et celui ou a grandit Thérèse.

   Le thème de la « bête traquée » peut-être vu sous un autre angle, celui du chasseur et de sa proie .Bernard est animé par sa passion pour la chasse,il fait souvent référence au gibier notamment dans un passage du texte ou il qualifie Thérèse de bête. De ce fait on peut attribuer le rôle de chasseur à Bernard et celui de la « bête traquée » à Thérèse. Thérèse recherche la liberté dans son milieu oppressant, elle essaye d’empoisonner Bernard pour « briser ses chaînes » . D’une certaine façon lorsque Thérèse reste cloîtré chez elle , elle agit de la même façon qu’un animal qui se sentirait pourchassé, Thérèse a peur, elle sent le danger qui l’entoure.

   Pour conclure tout ces éléments nous dirigent vers la même comparaison, celle de Thérèse et de la bête traquée. Du fait de l’environnement qui l’entoure et de sa manière d’agir comparable à celle d’un animal chassé .