DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

« Ah Frappes Toi Le Cœur, c'Est Là Qu'Est Le Génie ».

Compte Rendu : « Ah Frappes Toi Le Cœur, c'Est Là Qu'Est Le Génie ».. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 9

nfluence divine. Nous pouvons noter qu’Aragon prenait des notes sans aucune réflexion ; Balzac, quant à lui disait du roman « La peau de chagrin » qu’il était partit d’un mécanisme créateur resté mystérieux. Nous pouvons noter que Musset identifie son inspiration au lyrisme, à l’expression des sentiments intimes de l’homme. Dans on poème « Le pélican », il utilise une image sanglante pour comparer le poète à un oiseau qui se sacrifie, se mutile pour ses petits. « En regardant couler sa sanglante […] Ivre de la volupté de tendresse et d’horreur […] c’est ainsi que sont faits les grands poètes ». Musset veut montrer que le poète souffre, ne vit presque plus pour le plaisir du lecteur.

Ensuite le poète est près de la réalité. Sa conscience des choses qui l’entourent est plus vive que la moyenne des autres hommes. Les grands poètes se sont tous posés des questions sur la vie et la mort. Ce qui conduit à nous poser cette question ; le poète est-il voyant ?

L’idée du poète voyant est présente tout au long du 19ème siècle. Un poète Allemand, Achim Von a écrit : « le poète est celui qui a accès à un autre monde ». Arthur Rimbaud, dans sa célèbre « lettre du voyant » disait : « Je est un autre, je travail à me rendre voyant ». La voyance était pour lui un état qui lui permettait de percevoir une autre réalité. Elle condamne le poète à devenir « marginal », exclu de la société.

Nous allons aborder différentes parties comme la poésie avec aux règles classiques, traditionnelles ; la poésie dites « artisanal » (façonnée par un poète comparé à un artisan) ainsi que l’imitation de textes anciens par exemple.

Premièrement, la poésie peut être un travail énorme en pensées, comme le disait Nicolas Boileau dans une citation célèbre « Avant donc que d’écrire apprenez à penser ». En analysant cette phrase extraite de « L’art poétique » nous remarquons qu’il faut réfléchir, connaître le monde, être un intellectuel aguerris pour pouvoir commencer à produire, à écrire des textes poétiques. Nous remarquons aussi cette même idée présente dans le mouvement parnasse contemporain voulant prolonger et élargir l’art poétique. Ce mouvement littéraire né dans la seconde moitié du XIXème siècle réclame dans la poésie l’apprentissage d’une technique et l’exigence de l’effort. Pour les parnassiens la poésie doit être le sommet de l’art, la chose la plus belle qu’il puisse exister dans l’art. Une célèbre citation d’Aimé Césaire qui disait « La vérité scientifique a pour signe la cohérence et l’efficacité. La vérité poétique a pour signe la beauté », celle-ci montre l’importante place de la poésie dans l’art, la beauté.

Secondement, la poésie peut être quelque chose comme un bien matériel, que l’auteur façonne à son goût, polie, ponce à son grés ; à sa manière. Nous retrouvons cette nuance dans le poème « J’ai vu le menuisier » d’Eugène Guillevic. En effet, il compare les poètes à des artisans, des travailleurs qui font leurs poèmes comme pourrait le faire un menuisier avec un meuble. « Moi, j’assemble des mots, et c’est un peu pareil », Guillevic pense donc qu’un poète doit partir d’une matière brute, dur, homogène, tel le bois pour arriver à en faire quelque chose d’extraordinaire, qui est travaillé, poli, redimensionné, cassé en parties pour être refait. Les poètes et les artisans ont ce point commun qu’est l’effort, le travail. C’est en fait une sorte de travail manuel, mais qui se fait dans la tête, intellectuellement. Nous retrouvons aussi cet effort dans le recueil de poème « Les fleurs du mal » de Baudelaire. En effet, tout un travail de musicalité de son texte, des règles formelles de la poésie est présent dans tout ses poèmes. Donc le poète est « Manuellement intellectuel ».

Pour finir, le poème peut être essentiellement une imitation. L’exemple le plus concret est le poète Jean de la Fontaine, qui, au XVIème siècle, s’amusa à traduire les fables d’Esope, un auteur antique. Une simple traduction lui a permis de devenir une poète connu mondialement. Quant à ses fables, leurs morales, valables pour le 16ème siècle et l’Antiquité, peuvent être encore utilisés dans la société actuelle. Prenons l’exemple de « La loi du plus fort est toujours la meilleure », dans toutes les sociétés cette situation est visible. Donc Jean de la Fontaine est devenu célèbre. La même chose s’est passés avec Ronsard qui a recopié un poème antique, « Horace ». Dans « l’art poétique », texte de Jacques Pelletier, l’auteur explique précisément que les grands faits humains consistent à l’imitation. « L’imitation est la chose la plus prompt et la plus ordinaire aux hommes ». Dans cette phrase, Jacques explique que l’humanité existe, avance, grâce à l’imitation des « anciens ». En effet, pour grandir, un enfant imite ses parents, sa famille, ses amis. La même chose est perceptible pour le poète. Ils se sentent « obliger » de recopier les prédécesseurs pour se faire une place, devenir une « personne en entier ».

Nous pouvons constater que la principale inspiration de poètes est souvent la souffrance personnelle, la poésie n’a pas pour but de faire souffrir le poète mais plutôt de l’aider, lui offrir un moyen d’extérioriser, d’exprimer sa douleur, ici à travers la poésie. Le poète est souvent un être malheureux de par l’amour déchu, des blessures personnelles qu’il a pu avoir dans sa vie ou plus simplement par sa vie personnelle, ce qui l’incite à écrire. La souffrance est une école où l’on apprend les valeurs de la vie, les poètes font part de leurs douleurs ce qui peut être bénéfique au lecteur qui peut se reconnaître ; il peut ressentir la même douleur. Cependant les poètes rendent cette douleur plus « poétique », moins brute ce qui peut aider à faire face. Il existe aussi la «souffrance physique» utilisée par les surréalistes pour écrire leurs poèmes. C’est ce que nous allons voir dans ces sous parties, la première concerne le mouvement romantique, la seconde, les surréalistes et pour finir la poésie autobiographique.

Tout d’abord, les sujets des poètes romantiques sont aussi souvent basés sur la douleur de l’amour déchu, la mélancolie, le souvenir. Ces thèmes sont sources d’inspiration. L’amour peut être un bonheur lorsqu’il est vécu à deux mais aussi douleur lorsqu’il n’est pas présent pour un homme. Prenons l’exemple du poème «Le rossignol» tiré du recueil Poèmes saturniens, de Paul Verlaine. Le thème essentiel de cette poésie semble être le souvenir douloureux d'un amour perdu. «Tous mes souvenirs s'abattent sur moi, S'abattent parmi le feuillage jaune De mon coeur mirant son tronc plié d'aune Au tain violet de l'eau des Regrets, ». Dans ces vers, l’auteur accentue cette idée par l’utilisation de « feuillage jaune » qui correspond à la saison de l’automne, son cœur est comme torturé par des souvenirs du passé, mélancolique. De plus "L'oiseau" n'est jamais clairement identifié dans son poème mais le titre fait référence au mythe grec où le rossignol symbolise l'expression des sentiments de l'auteur, sa souffrance amoureuse.

Ensuite, une théorie a inspiré les surréalistes, celle du psychanalyste de FREUD. Les artistes surréalistes vont beaucoup s’en servir pour inventer des techniques d’écriture comme l’écriture sous hypnose qui consiste à oublier toute limite entre le conscient et l'inconscient. L'état hypnotique favorise l'accès à des ressources (souvenirs enfouis, douleurs...) situées dans l’inconscient des Hommes, les surréalistes vont les retranscrire dans des textes poétique. Ce sont des poésies étranges qui naissent des souffrances extériorisées par l’inconscient,

...

Télécharger au format  txt (13.1 Kb)   pdf (113.7 Kb)   docx (10.2 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com