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Camus, Meursault

Chronologie : Camus, Meursault. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  21 Mars 2017  •  Chronologie  •  2 620 Mots (11 Pages)  •  1 142 Vues

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Meursault, le narrateur, apprend la mort de sa mère avec une apparente indifférence. Il quitte son travail à Alger, se rend à « l’asile de vieillards » où elle était pensionnaire et veille sa dépouille avec un certain ennui qu’i comble en fumant cigarette sur cigarette et en buvant du café au lait.

Il assiste aux funérailles sans aucune émotion et rentre à Alger, avec soulagement « j’ai pensé que j’allais me coucher et dormir pendant douze heures. Son manque de sensibilité montre un certain sentiment de la part du narrateur d’être étranger à la société et à ses conventions.

Mais la vie continue et le jour d’après, il rencontre Marie, une ancienne collègue de bureau. Ils passent la journée ensemble, en toute complicité, puis vont au cinéma et terminent la nuit dans l’appartement de Meursault. C’était un samedi.

Le lundi, il reprend le travail et la routine. Le soir, il rencontre Salamano, son voisin de palier qui promène son chien qu’il bat, insulte. Meursault est invité par son autre voisin de palier, Raymond, que l’on dit proxénète mais prétend être magasinier. Ils sympathisent et Raymond obtient de lui qu’il écrive une lettre à sa maîtresse qui l’aurait trompé pus ils se quittent en bons amis (« Maintenant tu es un vrai copain »)

Arrive le samedi, après une baignade avec Marie, ils passent la nuit ensemble. Mais le dimanche matin Raymond ameute l’immeuble à cause d’une violente dispute avec sa maîtresse. Marie repart après le déjeuner et Raymond demande à Meursault de faire un faux témoignage en sa faveur. Il accepte et lui propose de passer le dimanche suivant sans un cabanon avec un ami et il accepte.

Marie lui demande s’il veut l’épouser, et son indifférence est troublante : « j’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait ».

Et c’est ce dimanche là que sa vie Bascule. Alors que Raymond attire l’attention sur un groupe d’Arabes qui les suit depuis quelques jours, les trois amis arrivent au cabanon de Masson et de son épouse. Les trois hommes décident de marcher un peu après le déjeuner et ils croisent les Arabes, dont un est le frère de la maîtresse de Raymond. C’est à ce moment qu’une rixe éclate et Raymond est blessé. Il est soigné et repart suivit de Meursault. Raymond confie son révolver à Meursault et au lieu de rentrer au cabanon, alors qu’ils ont vu les Arabes près d’une petite source, il revient sur ses pas et retrouve l’Arabe qui a blessé son ami. Il fait une chaleur accablante, le soleil fait miroiter le couteau de l’Arabe et tout cela fait que Meursault tire à cinq reprises sur lui.

Meursault est arrêté et est le Coupable idéal. Son insensibilité lors de l’enterrement de sa mère joue en sa défaveur, mais il ne lâche rien, même lorsque le juge d’instruction brandit un crucifix son nez : Meursault ne bronche pas et affirme ne pas croire en Dieu.

Meursault revient sur ses conditions de Détentions pendant l’instruction, l’unique visite de Marie, et la façon dont il fait passer le temps en faisant appel à ses souvenirs (« J’ai compris alors qu’un homme qui n’aurait vécu qu’un seul jour en prison pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison. »)

Les témoignages au procès s’Enchainent. Outre le fait de n’avoir montré aucun chagrin lors du l’enterrement de sa mère, on lui reproche aussi d’avoir eu une liaison le lendemain.

Ce qui lui est défavorable également, c’est son amitié avec Raymond. Il est dépeint comme un meurtrier Froid. « J’accuse cet homme d’avoir enterré une mère avec un cœur de criminel. »

Force de persuasion du procureur : très convaincant et estime que le meurtre a été prémédité et réclame la peine de mort.

Grande solitude de Meursault qui se morfond dans sa cellule après sa condamnation à mort.

Harmatia

(Harmatia : Terme propre à la tragédie grecque antique, utilisé par Aristote qui en définit le terme dans son ouvrage l'Armétique. L'harmatia est l'erreur que commet le héros et qui déclenche le mécanisme tragique. Cette erreur est souvent un acte irréfléchi.) Ici, l'harmatia est de faire « un pas en avant ». Le soleil est la puissance supérieure qui va pousser le héros à la faute (agent de fatalité), c'est à cause de lui que le héros va commettre l'harmatia. Il ne s'agit que d'un pas, mais celui-ci est mis en valeur par la répétition du mot « un pas, un seul pas ». Alors même qu'il l'accomplit, Meursault sait que ce geste est inadéquat à la situation, il va jusqu'à reconnaître son erreur : « je savais que c'était stupide ».

Se Jeter : intensité de sa colère et son besoin de récupérer (« je me suis jeté sur ma couchette »)

Kyrielles de questions : Meursault est-il fou ? il est indifférent à la mort de sa mère, indifférent devant le crucifix, ce n’est pas tolérable pour la société

Liberté : Meursault prend conscience que le monde est fondamentalement indifférent à tout ce qui se passe ce qui le libère (« je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde »). Ainsi il parvient à donner une signification à sa vie

Mort : Meursault attend son exécution qui finalement n’arrivera peut-être pas (demande de grâce ou pourvoi ayant de grandes chances de passer) espère avoir de nombreux spectateurs lors de cette éventuelle exécution et « qu’ils l’accueillent avec des cris de haine »

Numéro d’acteur : parfaitement joué par Raymond Sintès, qui lui fait un numéro de séduction, en jouant sur les valeurs de camaraderie et de virilité. Il est habile, flatteur « je savais bien que tu connaissais la vie ») d’auto-valorisation (récit de la bagarre, attitude avec le policier). Il est à l’origine du malheur de Meursault : c’est à cause de lui qu’il est armé face à l’Arabe …. Et son témoignage convainc le jury de la culpabilité de Meursault

Opposition : entre les communautés : un blanc qui assassine un Arabe………..

Phrases : les phrases du roman sont simples, courtes, et il n’y a pas de réel lien entre elles. Une impression de juxtaposition de faits et d’observations isolés montre que le narrateur peine à organiser un discours ordonné et structuré.

Quatre : Une question s'impose : Pourquoi Meursault tire-t-il quatre coups supplémentaires sur le « corps inerte » de l'Arabe ?

Ces quatre coups ont cette fois été tirés en toute conscience : « j'ai compris […] alors » -> Il a pris conscience du caractère irréversible du premier coup de feu -> Il a atteint un point de non-retour : il ne sera désormais plus heureux. Il sera arrêté, condamné, et enfermé. Le bonheur est désormais impossible, et Meursault en a conscience : « Et c'était comme quatre coup brefs que je frappais a la porte du malheur ».

Meursault, plutôt que de subir le destin, décide de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant ostensiblement 4 fois.

Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi. « Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais a la porte du malheur » => Métaphore de la porte qui permet de passer d'un état à un autre (inconscience => conscience pleine / Bonheur => malheur …). Ici, c'est Meursault qui est sujet de la phrase, donc qui fait l'action « je frappais » alors que lors du premier coup de feu, il subissait l'action « La gâchette a cédé ».

En tirant 4 coups supplémentaires, il décide d'assumer le destin qui est le sien, celui d'un meurtrier, Il accède en quelque sorte à la liberté.

Roman de l’absurde : l’absurde, pour Camus, est un sentiment que tout le monde peut éprouver parfois. Meursault reflète bien ce sentiment : rien ne semble important pour lui, rien ne semble avoir de sens, à part ses sensations. Sa logique à laquelle il obéît est insaisissable, il reste indifférent à sa propre existence. L’absurde vient ici de la prise de conscience que le monde est trop silencieux et indifférent face aux interrogations de l’homme

Soleil, Souffrance, Sueur : il est omniprésent et ambivalent. Parfois cause de bonheur, lorsque Meursault est à la plage ou se baigne avec Marie, parfois cause de malheur, lorsqu’il intervient dans la cause du meurtre de l’Arabe, ou encore, lors de l’enterrement de sa mère sous un soleil de plomb, et encore la chaleur insupportable régnant dans le tribunal lors du procès de Meursault.

Le soleil est pour ainsi dire le troisième personnage de cet extrait, il domine le texte et est omniprésent tout au long de cet extrait. Il y a d'ailleurs répétition 5 fois du mot soleil.

Le soleil est une présence hostile : Tout au long de l'extrait, la chaleur intense se fait ressentir comme en témoignent les termes :

« Brûlure », « brûlante »

« Un souffle épais et ardent »

« Pleuvoir du feu »

Le Soleil est assimilé à un véritable brasier.

De plus, il y a multiplication d'hyperboles épiques. On quitte le réalisme pour glisser vers l'univers du mythe, univers dans lequel les éléments peuvent

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