Commentaire Pierre et Jean
Commentaire de texte : Commentaire Pierre et Jean. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar France Foot • 9 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 2 020 Mots (9 Pages) • 1 271 Vues
DM DE FRANCAIS
Il faut faire un commentaire de texte complet sur un extrait du chapitre IX de Pierre et Jean en suivant le plan suivant:
I- Une scène de départ intense
1) Une scène très visuelle (nombreux éléments descriptifs)
2) Une scène très rythmée (changements de rythme et de focalisation, présence de discours rapportés)
3) Une scène à la fois réaliste et symbolique
II- Mme Roland, un personnage pathétique
1) Sa solitude et sa souffrance
2) Son sentiment de culpabilité
3) La conscience d'une famille qui se défait
Le texte étudié est un extrait du chapitre IX de Pierre et Jean de Maupassant écrit en 1887. L’histoire du roman est celle d’une famille du Havre qui va se dissoudre à partir du moment où une personne va faire hériter Jean. Son frère Pierre est dans cette extrait sur le départ pour l’Amérique à bord de la Lorraine et Jean, Mme Roland sa mère et Beausire regarde le départ du bateau. Dans une partie nous allons voir comment cette scène est très visuelle ainsi que rythmée, qu’elle est à la fois réaliste et symbolique. Ensuite dans une deuxième partie nous allons nous focaliser sur le personnage de Mme Roland, un personnage pathétique en étudiant sa solitude, sa souffrance, son sentiment de culpabilité et la conscience d’une famille qui se défait lors de cette scène.
I] Une scène de départ intense
Cette scène est très visuelle, beaucoup d'éléments descriptifs sont employés pour bien décrire la scène. Le décor est vite planté: “L’immense paquebot, traîné par un puissant remorqueur qui avait l’air, devant lui, d’une chenille, sortait lentement et royalement du port.” (ligne 1 et 2 ) et la situation aussi, le peuple havrais regarde le départ de la Lorraine dans la joie et la bonne humeur: “Et le peuple havrais massé sur les môles, sur la plage, aux fenêtres, emporté soudain par un élan patriotique se mit à crier : « Vive la Lorraine ! » acclamant et applaudissant ce départ magnifique, cet enfantement d’une grande ville maritime qui donnait à la mer sa plus belle fille” ( L2-3-4-5). On voit donc une ville heureuse et qui célèbre la beauté de ce bateau. Il y a un contraste entre la joie de la ville et la situation de la famille qui voit quand même un de ses membres ( Pierre ) partir pour surement toujours. Plus tard dans le texte il y a ce passage: “Beausire, la lunette braquée, annonça : Attention ! M. Pierre est à l’arrière, tout seul, bien en vue.” ( L15-16) suivi de celui-ci: “Haut comme une montagne et rapide comme un train, le navire, maintenant, passait presque à toucher la Perle” (L 17-18). Ces deux passages sont très descriptifs car on imagine bien le paquebot s’éloigner avec Pierre à l’arrière qui regarde la vie qu'il quitte du haut du bateau énorme qui file vers le large. Il est simple aujourd’hui d’imaginer simplement la scène car elle est très cinématographique mais ce n’était évidemment pas l'intention de l’auteur puisqu’il a écrit le roman 8 ans avant l’invention du cinéma. Pour décrire le bateau et que le lecteur s’imagine bien à quel point il est grand, l’auteur place une comparaison entre le bateau et une montagne pour la hauteur et un train pour sa vitesse: “Haut comme une montagne et rapide comme un train, le navire, maintenant…” (L 18).
Cette scène est aussi très rythmée avec chaques étapes de la sortie de la Lorraine: “d’une chenille, sortait lentement et royalement du port.” puis “Mais elle, dès qu’elle eut franchi l’étroit passage enfermé entre deux murs de granit, se sentant libre enfin, abandonna son remorqueur, et elle partit toute seule comme un énorme monstre courant sur l’eau.” suivi plus loin de “La Lorraine arrivait, lancée à toute vitesse dès sa sortie du port, par ce beau temps clair, calme” et enfin “Haut comme une montagne et rapide comme un train, le navire, maintenant, passait presque à toucher la Perle.” et “Le paquebot, en effet, diminuait de seconde en seconde comme s’il eût fondu dans l’Océan”. Ces phrases sont situées dans le texte entre des moment d’actions du groupe Jean-Mme Roland-Beausire pour rappeler que l'événement important ,bien que les actions de ce trio le concerne, est l’événement principal. Pour rythmer le texte, l’auteur a fait des phrases avec beaucoup de virgules pour séparer chaque information et lui donner de l’importance puisqu’elle n’est pas collée aux autres mais entourée par deux virgules. L’exemple le plus flagrant se situe à la ligne 14 et à la 15: “La Lorraine arrivait, lancée à toute vitesse dès sa sortie du port, par ce beau temps clair, calme. Beausire, la lunette braquée, annonça:”. Il n’y a que 23 mots mais ils sont ponctués par 5 virgules et un point pour signifier la fin de la première phrase. Je le rajoute dans la liste des virgules car il a presque la même utilité que ces virgules. Il aurait pu être remplacé par “et” mais il y a bien le désir de tout séparer. On peut aussi observer un changement de focalisation de la part du trio. Personnellement j’associe ça au cinéma parce que si leur tête est la caméra et le point de vue du lecteur on a d’abord leur yeux devant la caméra ce qui fait que ce qu'on voit le plus est le paquebot. Et quand Beausire met la lunette devant son œil donc devant le point de vue du lecteur on observe une sorte de zoom qui fait passer l’attention du paquebot en entier à une petite partie qui est l’endroit où est Pierre. Tout au long du texte on peut observer le champ lexical de la grandeur et de la puissance: “puissant”, “grande”, “énorme monstre” et "gigantesque". Ce texte est réaliste puisqu’il se déroule dans une ville qui existe vraiment, le bateau ici présent à lui aussi existé, il reliait le Havre à New-York et était le plus grand paquebot français de l'époque ce qui justifie la fierté des havrais à la vue de ce bateau. Une autre élément réaliste est que l’histoire est crédible car elle aurait vraiment pu arriver et peut être que Maupassant s’est inspiré d’une histoire vraie. La scène est aussi symbolique car c’est le départ de Pierre qui quitte cette vie pour en commencer une autre en Amérique. C’est aussi très symbolique car on est dans le cliché total avec le bateau qui part pour New-York et le voyageur debout à l’arrière qui fait coucou. Mettre ce cliché permet au lecteur de s’identifier à des situations qu’il a déjà lu et vu pour les lecteurs actuels. Il y a un discours direct avec les dialogues courts entre Jean et sa mère et celle-ci avec Beausire.
II] Mme Roland, un personnage pathétique
Selon le site www.etudes-litteraires.com, la définition du registre pathétique est la suivante: “Ce terme qualifie toute scène, dramatique ou romanesque, propre à susciter l'émotion du lecteur. Une scène pathétique définit la situation d'un personnage, souvent écrasé par le destin, qui exprime sa souffrance par une plainte.” Dans le texte on retrouve la notion de souffrance chez Mme Roland dans la phrase suivante: “Et il lui semblait que la moitié de son cœur s’en allait avec lui, il lui semblait aussi que sa vie était finie, il lui semblait encore qu’elle ne reverrait jamais plus son enfant.” La partie “ il lui semblait que sa vie était finie” traduit la souffrance et la partie “ Et il lui semblait que la moitié de son coeur s’en allait avec lui” traduit sa solitude car elle vient de perdre un enfant. Il y a aussi un autre passage qui montre indirectement la souffrance de Mme Roland: “Et Mme Roland découvrit ses yeux ( ceux de Jean ) aveuglés par les larmes. “ Cette phrase montre la souffrance indirectement car ici c’est Jean qui pleure mais on peut s’imaginer que s’il pleure,
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