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Commentaire du bateau ivre de Rimbaud

Commentaire de texte : Commentaire du bateau ivre de Rimbaud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  633 Mots (3 Pages)  •  445 Vues

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I – Le bateau ivre : une représentation du poète

 A – Un « Je » ambigu : 

le bateau ou le poète ?

Dans ce poème à la première personne, le « je » est ambiguë. Le sujet principal du poème semble être le bateau : « guidé par les haleurs » (v. 2)

Mais ce bateau est personnifié à travers des verbes ou adjectifs désignant des actes ou des états humains : « Je ne me sentis » (v. 2), « J’étais insoucieux » (v. 5), « je voulais » (v. 8), « sourd », « Je courus » (v. 10-11)

Mais ce « moi » souligne l’identification entre le poète et le bateau. On ne sait finalement pas si c’est le bateau qui devient personne ou le poète qui devient objet par un procédé de réification (fait de devenir une chose).

 B – De l’enfance à l’ adolescence 

Le poète, représenté métaphoriquement par le bateau ivre, évoque dans ce poème son passage de l’enfance à l’adolescence. L’enfance est évoquée à plusieurs reprises dans le texte.

On trouve ainsi plusieurs références directes aux enfants : « les cerveaux d’enfants » (v. 10)

 l’imaginaire enfantin est suggéré dans les premières strophes, où le début de l’aventure est décrit comme un jeu d’enfants : « Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles/Les ayant clouésnus aux poteaux de couleurs » (v. 3-4).

On retrouve l’insouciance enfantine (« J’étais insoucieux », v. 5) ainsi que l’euphorie et l’excitation des jeux d’enfants : « furieux », « Je courus ! », « triomphants » (v. 9 à 12).

La sauvagerie de ces jeux est aussi traduite par les sonorités, notamment les assonances en « i » (accentuées par la diérèse sur « insou-ci-eux », « fu-ri-eux » et « ni-ais »)

 A partir de la troisième strophe, le rythme est rompu. Le rejet du vers 11 (« Je courus ! ») suggère le passage à l’adolescence chaotique tandis que la suite d’enjambements (v. 11 à 12, 14 à 15, 21 à 22, 23 à 24, 25 à 26) marque la dérive du poète-bateau.

La structure irrégulière (trimètre : 4/4/4) et les sonorités (l’assonance en « u ») du vers 12 traduisent le ballottement du bateau ivre par l’océan, comme une métaphore possible de la crise adolescente.

II – Un voyage paradoxal et mouvementé 

A – Un naufrage libérateur 

Les premières strophes correspondent à l’euphorie du départ et sont marquées par l’ivresse de la liberté .  Paradoxalement, le naufrage du bateau est libérateur. Il équivaut à une bénédiction et à une purification : « La tempête a béni mes éveils maritimes » (v. 13)

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