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Céline BRACONNIER et Jean-Yves DORMAGEN, « Le vote des cités est-il structuré par un clivage ethnique ? »

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de souche » ainsi que la propension de ces derniers à voter en faveur du Front National.

-Or le penchant à l’extrême droite des français « de souche », s’explique par les transformations sociodémographiques depuis les années 1970 : Les premiers résidants, qui étaient principalement des français « de souche » vont être petit à petit remplacés par une population essentiellement d’origine africaine, ce qui va susciter bon nombre de réactions (dont le vote en faveur du front national).

II) L’ethnique à l’origine des rivalités sociales

-Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen analysent ensuite « le malaise social par l’ethnique ». Dans ce sens, ils analysent les rivalités entre les individus d’origines ethniques différentes. Dans cette partie ils vont recueillir le témoignage de français « de souche » qui se plaignent du comportement des personnes d’origines étrangères, et qui exigeraient qu’ils adoptent « la discrétion de l’étranger »

- Ils vont par la suite analyser la réaction d’un individu qui se considère « bon français » : Il adopte le rôle de victime des étrangers, et, en conséquence, rend la parole raciste moins illégitime. De ce fait, il se considère victime d’humiliations, ainsi que d’agression continuellement subies, venant d’ « un racisme anti-français » qui serait pratiqué par les « étrangers » mais aussi les administrations.

- les auteurs mettent ensuite en évidence le sentiment des français d’origines étrangères d’être victime du racisme des français « de souche » .En effet, quelques exemples tels que les contrôles abusifs ou les regards déplacés envers les français d’origines étrangères nous renvoient à la réalité. Puis ils démontrent une dynamique circulaire entre la fierté de l’origine ethnique (notamment chez les jeunes Français d’origines africaines) qui apparait en réponse à ce racisme afin de se forger une identité collective.

III) Le Facteur ethnique comme critère de vote ?

-La question du vote en fonction des origines à été pour Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen « difficile à objectiver ».En effet les auteurs ont réalisés un sondage lors des deux tours de l’élection présidentiels et furent confrontés à un obstacle : La stigmatisation des opinions racistes, qui a pour conséquence le refus de participation aux enquêtes ou bien la dissimulation des opinions socialement condamnables. Néanmoins, il leur a été possible d’établir des « profils types », de manière déductive, en fonctions de différents critères tels que l’âge et l’origine ethnique. Dans cette partie, nous apprenons que les jeunes électeurs, d’origines africaines accordent essentiellement leurs suffrages à « la gauche » tandis que les électeurs, relativement âgés, et français « de souche » ont une propension à voter à l’extrême droite ou en faveur de l’ump (notamment lors des élections de 2007 pendant lesquelles Nicolas Sarkozy a tenté de séduire les électeurs du front national par plusieurs déclarations offensantes envers les individus d’origines étrangères).

-Par la suite, les chercheurs vont analyser une situation ou l’origine ethnique fut un des critères de vote essentiel : Christiane Taubira, originaire de Guyane, et candidate du parti radical de gauche aux élections présidentielles de 2002, s’est vu accordée de nombreuses voies, simplement sur le fait de ses origines guyanaise. La démarche de nombreux électeurs fut la même en 2004, lors des élections européennes pour une liste (Euro-Palestine) défendant la cause palestinienne. Il est donc possible, « quand l’ethnicisation du social rencontre l’offre électorale » (page 680) d’établir un lien entre préférences électorales et origines ethniques.

- le vote de gauche s’explique aussi par une dimension ethnique ou l’on assiste à un clivage entre la droite, plutôt hostile à la présence d’étrangers et la gauche, au contraire, plus favorable aux étrangers. Néanmoins, Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen, n’omettent pas de préciser que les orientations de votes n’obéissent pas seulement aux critères ethniques. En effet, la gauche occupe le terrain du social, et, de plus certains, et notamment les jeunes adoptent une vision marxiste, d’antagonisme de classe (sans en prendre forcément conscience) et ce aussi, pourquoi leurs votes sont orientés à gauche.

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