Les axes de lecture (idées directrices) | Le fonds (le sens) | La forme (procédés littéraires) |
- Introduction
| - Paratexte et tonalité :
- Poème de Victor Hugo tiré des Contemplations, « Aujourd’hui », Livre IV, Pauca meae,XIV
- Veille du 4ème anniversaire de la mort de Léopoldine,
- Tonalité lyrique et élégiaque
| - Versification : Poème de 3 strophes (3 quatrains) 12 vers écrits en alexandrins, rimes croisées (abab) ; suffisantes/ riches
- Rythme du vers parfois irrégulier : 3 césures (vers 1- 7)
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- Les indices d’énonciation
| - Le poète s’adresse à un être cher : Léopoldine, sa fille, mais le poète laisse planer le doute
- On apprend qu’il s’agit de sa fille décédée 4 ans plus tôt.
- L’emploi des pronoms montre le lien étroit entre lui et le destinataire du poème ainsi que l’impatience de la retrouver.
| - « Vois-tu », « je sais que tu m’attends» v2,
- « loin de toi » au v. 4,
- « ta tombe » v. 11
- la date 3 septembre 1847 placée au bas du poème
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- Le voyage dans le temps
| - Repères temporels : voyage d’une longue journée entière : débute à l’aube et se termine à la nuit tombée.
- Insistance sur le côté matinal du départ et l’arrivée tardive.
| - Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne : pléonasme et périphrase.
- L’or du soir qui tombe v. 9 : métaphore
- Utilisation du futur : projet mais aussi temps de la certitude et de la détermination
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- Le voyage dans l’espace
| - Evocation d’un voyage, projet d’un parcours qui lui tient à cœur,
- But du voyage : mystérieux jusqu’au v. 14 (tombe)
- Pourquoi pas un rdv amoureux : v2 : je sais que tu m’attends ?
- Enumération des divers lieux à traverser : thème de la nature, chère aux romantiques même si le poète dit rester insensible à la beauté du soleil couchant et aux bateaux qui rentrent au port d’Harfleur
| - Champ lexical de la marche, verbes de déplacement :
- je partirai : placé en rejet au v.2,
- j’irai, placé au début de chaque hémistiche,
- je marcherai, placé au début du v.5
- j’arriverai v. 11
- Forêt, montagne, Harfleur, tombe
- Parallélisme au v. 3
- Métaphore du soleil qui se couche : « l’or du soir qui tombe » v. 9
- Métonymie : les voiles (=les bateaux) v. 10
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- L’état d’esprit du poète
| - Détermination du poète : image du pèlerin que rien n’arrête
- Solitude :
- Tristesse : physique et morale
- Insensible aux beautés de la nature, le poète est coupé du monde qui l’entoure
| - Parallélisme du v.3 et répétition du verbe j’irai
- Verbe de certitude : je sais que tu m’attends v. 2
- v. 7 « seul »monosyllabe placé en évidence en début de vers
- emploi du futur : temps du projet mais affiche aussi la détermination du poète.
- « triste » mot isolé placé en rejet au début du v. 8.
- Triste : dernier terme d’une gradation commencée au v.7
- physique : dos courbé, mains croisées
- morale : les yeux fixés sur mes pensées
- verbes de sensation à la forme négative : sans rien voir, sans entendre, je ne regarderai ni… ni…
- Comparaison du v. 8 : jour comme la nuit
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- Conclusion
| La chute (dernier vers) + Intérêt, originalité du texte : Le houx, la bruyère : fleurs de cimetière, feuilles persistantes du houx, rappellent l’automne : symbole de la mélancolie du poète
| Elargissement : cf poème de Paul Eluard : Notre Vie adressée à Nush Ou revenir à la tonalité lyrique et élégiaque du texte. |