Diglossie à Evolène
Étude de cas : Diglossie à Evolène. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar pointu • 18 Juin 2018 • Étude de cas • 1 749 Mots (7 Pages) • 828 Vues
# La diglossie vu du "dedans" et du "dehors": l'exemple de Bienne et d'Evolène
Choix de l'article: intéressant car questionne les concepts mis en place par la théorie sur le terrain
1. Problématique de l'article: rechercher dans les propos adressés par des personnes rencontrées, des éléments discursifs qui permettent de reconstruire leur pdv sur la diglossie, qu'il la vivent du "dedans" (utilisent de manière complémentaire le dialecte et la langue standard) ou "du dehors" (lorsqu’ils n’utilisent que la langue standard, en ayant des compétences passives du dialecte plus ou moins poussées). Situation à Bienne diglossie (mais aussi de bilinguisme! donc on a langue standard (horchdeutch), dialecte suisse allemand et autre langue standard français) -> intéressant car cet exemple montre bien qu'il y a une réelle différence entre la diglossie et le bilinguisme. Déf: il y aurait diglossie lorsque 2 variétés de langue sont en contact, un des parlers est considéré sous nombreux aspects comme supérieur à l'autre ( Variété Haute (H) est acceptée comme norme dont on doit emprunter vocabulaire et suivre règles gramm.
variété basse (B) apprise naturellement par jeunes enfants en famille et entre eux)
et d’Evolène (dernière commune de Suisse romande où se parle et se transmet le dialecte francoprovençal) (certains se disent bilingues fr-patois). Mettent en avant fait que dans le monde, les situations où l’on voit se côtoyer sur un même espace deux ou plusieurs langues ou variétés de langues sont beaucoup plus nombreuses que celles où il n’y en a qu’une seule.
### Niveau théorique: Ferguson a écrit le 1er sur diglossie en 1959
choisissent de suivre Weinreich (1968) sur théorisation bilinguisme qui est la rencontre de deux langues au sein de l’individu. Diff avec Ferg. qui centre son analyse sur sit. ling. alors qu'ici individualisme méthodologique (on peut reconstruire les phénomènes sociaux à partir des comportements individuels) -> je pense que c'est pour ça que leur travail s'est fait en partant de la vision qu'ont les individus sur les langues.
- établissent 4 situations en suivant théo. de Ferguson et montrent que Bienne= diglossie (suisse-allemand régi par contexte d'utilisation -> oral: dialecte, écrit:HD) + bilinguisme sociétal, bilingues + côtoiement individus monolingues fr et all (les 2 langues officielles). ZH d'accord avec Ferg, puisque parle p.3 d'une opposition bipolaire entre une grammaire normée et standardisée étiquetée Haute et associée à certaines situations formelles et une gramm. Basse. -> caractéristiques de Ferguson seraient d'ordre ling: 2 variétés d'une même langue psycho, l'une de ces variétés ressentie comme supérieure, sociale: les 2 utilisées dans contextes sociaux différents. Description état de diglossie peut donc pas être fait avec approche seulement ling. : il faut aborder les langues comme de faits sociaux et tenir compte de tous paramètres extra-linguistiques pouvant les influencer et changer leur statut. alors que bilinguisme sous-entend présence de 2 langues quelle que soit famille à laquelle appartiennent, la diglossie, selon Ferg. suppose 2 variétés d'une même langue ou au moins 2 parlers étroitement apparentés
Mais Evolène = dilalie, cas particulier dialecte-standard où utilisation tjr + restreinte dialecte ici est "avant tout liée à l’identité sociale des interlocuteurs et non au contexte d’utilisation"
-> différence entre 2 situations socioling = stabilité de la diglossie = situation linguistique de l'allemand à Bienne, à l’instar de toute la Suisse alémanique, de diglossie stable alors que la dilalie évolénarde préfigure la disparition du dialecte
BIENNE
- le bilinguisme personnel empêche que les communautés linguistiques vivent tout à fait séparément. De nombreuses personnes déclarent avoir de bonnes, voire de très bonnes compétences de l’autre langue -> tout comme existe des états bilingues au sein desquels 2 langues coexistent en fonction du principe de strate égalité juridique, certains états sont qualifiés de diglottes car langues parlées à l'intérieur de leurs frontières ne jouissent pas du même prestige socioculturel (Grèce, Egypte, Paraguay, etc)
- "contrat social biennois" reposant sur le principe que "[c]haque groupe linguistique accepte et tolère (individuellement et collectivement) l’exogroupe, en exigeant la pleine réciprocité
- Peu de personnes attestent parler régulièrement l’allemand standard
- L’évitement fréquent de l’allemand standard a ainsi pour effet qu’il ne sert comme langue de communication que dans les circonstances où il ne peut pas être évité, c'est-à-dire lorsque la communication en dialecte ou en français échoue. Par contre je me demande pour ZH car dit que "Une grammaire dialectale10 est, en revanche, active ́e dans toute situation ou` le locuteur ne cherche pas a` se conformer a` la norme – soit parce qu’il est, pour une raison ou une autre, incapable de le faire (trop jeune et/ou trop peu e ́duque ́), soit parce qu’il se sent autorise ́ a` ne pas le faire par la nature non protocolaire (informelle) de la situation communicative (typiquement: conversation prive ́e, cf. ordinary conversation [Ferguson], voir note 4). p. 8"
- Une seule personne indique avoir "appris" le suisse allemand à l’aide d’un cours de dialecte. Les cadres d’acquisition non formels sont ainsi majoritaires par rapport aux modalités d’apprentissage scolaire.
- tout devient tellement ambigu parce qu'il y a aucun discours clair on dit pas alors (--) faisons comme les hollandais (-) disons que le suisse allemand C'EST une une langue (--) et puis OK (-) d'accord (-) on est clair -> ne s’agirait plus alors de diglossie mais de bilinguisme et c'est ce que dit ZH, le suisse allemand (comme arabe dialectal) bien que clairement perçus par leurs locuteurs comme des variétés spécifiques de l'allemand et de l'arabe sont pas standardisées au même titre que grammaires normes officielles (Horchdeutch et arabe standard) tjr exclusivement utilisées par ex dans écrits scientifiques. -> situation de diglossie pas figée et peut dans certains cas faire passer un dialecte au même rang que LS, mais pas le cas ici.
- point où pas froidement d'accord elle dit que grammaire standard doit son prestige à tradition littéraire et institution scolaire , canaux de pouvoir qui la propagent, je sais qu'elle parle avant tout du fr dans son article et visiblement peut pas l'appliquer au cas de Bienne puisque d'après témoignages gens peu prompts à utiliser allemand, quand on leur parle cette langue préfèrent parler 1 sd 2 fr 3 ang ou autre que connaissent.
EVOLENE
- francoprovençal (le patois d’Evolène) est parlée au quotidien par la moitié de la population. Toute la population est également francophone. Le dernier recensement (2000) fait apparaitre que 55% des 1522 résident-e-s de la commune utilisent
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