Dissert
Mémoire : Dissert. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresnts, arguments justes et raisonnés puis arguments qui ne le sont plus vraiment). Ensuite, je vais développer mes contres arguments en réponse à ceux de la première partie.
DEVELOPPEMENT
Arguments " pour "
Les arguments des défenseurs de l'euthanasie peuvent se classer en trois parties :
* Arguments réels et émouvants
Ces arguments sont nombreux et il est difficile d'y répondre. Ceux qui sont pour une loi sur l'euthanasie savent souvent mettre en avant ce genre d'arguments.
En premier, les gens vous diront: " Ayons pitié de ces hommes, de ces femmes, voire de ces enfants dont les maladies physiques ou psychologiques sont telles que, pour eux, la vie est devenue un supplice ". Ensuite, ils continueront avec : " Hâtons la mort de ceux qui, proches de la fin, ne veulent pas se voir "glisser" d'abord dans une déchéance physique puis vers la mort". Puis: "Aidons les handicapés mentaux ou psychiques à "partir" dignement, eux qui ne supportent plus leur état dégradant ". En enfin : " La vie vaut-elle d'être vécue pour le tétraplégique cloué irrémédiablement dans un lit et qui ne peut plus communiquer avec le reste du monde ? ".
Ce sont des arguments qui touchent directement le cœur et il difficile d'y trouver une réponse.
C'est d'ailleurs pour cela que beaucoup de personnes sont partagées entre le pour et le contre. Le plus
habile est, sans doute, quand les défenseurs de cette cause parlent des enfants. Il est certain que voir son enfant à l'agonie pour des parents est très .difficile et que la seule chose qu'on pourrait faire est d'abréger ses souffrances. De même pour une personne âgée qui ne peut plus ni manger, ni parler, ni bouger toute seule. Le mentaI des personnes en phase terminale, atteintes d'une maladie incurable est très bas. Mais quand elles sont encore lucides, il est difficile pour elles de se sentir mourir et de voir les gens qui ont de la pitié dans les yeux. Il n'en faut pas plus pour que les malades deviennent dépressifs. Dans tous ces cas, une dose de médicament suffisante pour basculer dans l'autre monde leur serait d'un grand bien et c'est sur ça que ces arguments insistent.
* Arguments justes et raisonnés
Les défenseurs de l'euthanasie partent d'un constat qui est souvent réel.
Premièrement, la douleur est trop souvent mal calmée: les personnes qui souffrent ne sont pas traitées correctement. Elles devraient être soignées de façon à atténuer les douleurs, pour partir dans un repos extrême.
Deuxièmement, la fin de vie est souvent une période de souffrance, difficile à supporter par celui qui meurt et par son entourage. En effet, il faut se mettre à la place du malade et à la place de sa famille.
Le malade est lassé de voir la pitié et la tristesse sur les visages de ses proches (mari, enfants, petits- enfants, amis. ..) et ça lui mine le moral. Et du côté de son entourage, c'est très dur de le voir souffrir , de le voir essayer de sourire pour lui faire plaisir. ..
Ensuite, on a souvent l'impression que la médecine fait de l'acharnement thérapeutique. Les médecins font passer leur ego avant l'intérêt du malade: l'euthanasie est considérée comme un échec par certains d'entre eux. Et aussi parce qu'une personne est soi-disant incapable de prendre une décision concernant l'arrêt de ses soins médicaux, que les médecins vont la surcharger de médicaments, de traitements plus durs les uns que les autres.
Enfin, l'euthanasie est une pratique fréquente en France. Les 3/4 des français meurent à l'hôpital (le Figaro 24 septembre 1998) et 75% d'entre eux sont favorables à l'euthanasie. Il faut savoir aussi qu'un malade euthanasié coûte moins cher qu'un malade en vie qui réclame des soins. Il serait injuste qu'un médecin soit réprimé pour avoir euthanasié son patient alors que cette pratique est réalisée au moins une fois par jour en France.
* Arguments moins justes
Les personnes favorables à l'euthanasie ont parfois des arguments moins réfléchis, moins bien employés. Ceux qui reviennent le plus souvent sont :
- l'homme est libre de décider de sa propre dignité,
- l'homme est libre de décider s'il doit vivre ou mourir ,
- la médecine a le devoir de respecter la volonté du malade,
- l'euthanasie étant fréquente, il convient donc de la légaliser pour éviter l'hypocrisie actuelle et pour permettre aux malades de mourir dans la dignité.
Le mot qui revient le plus souvent est sans doute la "dignité". C'est cette cause que défend l ' ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité). Ils ont pour objectifs de généraliser la lutte contre la douleur, de faire admettre le droit au refus de l'acharnement thérapeutique, de rendre légal le testament de vie, et de dépénaliser l'euthanasie. Tous cela dans le but de pouvoir aider les gens, qui sont dans la souffrance et dans la dernière phase de leur vie, à mourir dignement.
Quant au fait que l'homme est libre de décider s'il doit vivre ou mourir, les avis divergent car les malades ne sont pas toujours en état de pendre des décisions.
Certaines personnes disent aussi qu'il serait bien de légaliser la pratique de l'euthanasie et que c'est faisable car certains pays l'ont fait. En effet, les Pays-Bas, l'Australie du Nord, les Etats-Unis ...ont admis une euthanasie réglementée. Il y a cependant certaines conditions. Aux Pays-Bas, par exemple, pour que l'euthanasie ne soit pas répréhensible, il faut que l'acte soit accompli par un médecin, que le malade est fait une demande expresse et répétée, il faut aussi une information complète du malade, il faut que tous les traitements aient été épuisés ou refusés par le malade, ainsi que l'intervention d'un second médecin ou psychiatre.
Pour les défenseurs de l'euthanasie, cette pratique signifie en fin de compte que vivre, jusqu'au dernier instant, c'est être maître de son destin.
Arguments " contre "
Les arguments "contre", ceux auxquels j'adhère le plus, sont classés en deux catégories. En premier, ce sont les arguments, les faits qui sont plus en réponses aux arguments évoqués dans la première partie. Ensuite, il y a les conséquences qui pourraient exister si on légalise l'euthanasie.
* Arguments et faits "contre" la pratique de l'euthanasie
L'euthanasie active doit demeurer un interdit sans exception. Légaliser l'euthanasie revient à enfreindre un des interdits fondateur de notre société: celui du meurtre. En plus, légaliser cette pratique, c'est donner aux médecins le pouvoir de vie ou de mort. Mais la vie n'est pas faite comme cela. C'est Dieu qui donne la vie, c'est lui qui doit la reprendre. Nul ne peut disposer de la vie d'une personne.
Les réponses aux arguments adversaires sont difficiles et parfois ambiguës. Mais elles ne doivent pas être résumer dans un texte de loi. L'euthanasie active, la mise à mort, n'est pas la bonne réponse. Elle est trop simple. N'est - elle pas plutôt une réponse que se font certaines personnes à elles-mêmes, en bonne santé, pour s'éviter de regarder en face le spectacle de la mort des autres, tout en se donnant bonne conscience ? Et la loi réclamée au nom de ceux qui veulent mourir dans la dignité, est souvent une excuse pour ne pas être dérangés par leurs proches qui s'en vont trop lentement. Et si une loi sur l'euthanasie est acceptée alors pourquoi garder en vie les arriérés mentaux, les vieillards atteints de la maladie d'Alzheimer ?
Et d'ailleurs, à partir de quand un handicap devient-il inacceptable ? C'est la rencontre entre "le cœur et le raison" qui est tellement redoutée. Côté cœur, ce vieillard qui, petit à petit, s'isole du monde, s'enfonce dans la folie et qui fait pitié; côté raison, l'économie bien sûr ! Soigner ce vieillard incurable et qui va mourir coûte cher .
Tous ceci est vraiment inacceptable !
* Conséquences d'une éventuelle légalisation de l'euthanasie
Tout d'abord, je pense que l'euthanasie légalisée, c'est l'euthanasie obligatoire. Prenons l'exemple d'un malade qui, lorsque son aspect physique se dégrade, lorsqu'il devient dépendant des autres pour des actes simples de la vie quotidienne, risque de ressentir une gêne vis à vis des autres. Il se sent une charge pour l'aide soignante qui doit changer les draps plusieurs fois par jour, pour l'infirmière qu'il faut appeler lorsqu'il a mal, une charge pour le conjoint, les enfants qui se sentent obligés de venir chaque jour. Que va-t-il ressentir si de nombreux malades dans son état ou même mieux portants demandent
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