Dissertation métacritique

ossible, lors d'une lecture littéraire, de constater une figure de style ou encore de faire un lien avec d'autres auteurs, cela sans culture littéraire? Et dernière question, comment sans une notion du contexte environnemental de l'auteur comprendre ses critiques ou simplement y voir une reference?

Nous étayerons et dépasserons le propos de Monsieur Citton au regard de l'expérience que nous nous sommes faite, à Prép, de l'étude littéraire. En premier lieu il s'agira de débattre sur la possibilité ou non d'un renouveau dans l'interprétation. Dans une deuxième partie nous discuterons de son statut, à savoir est-elle à but transmissif ou juste une combinaison d'éléments. Troisiemement nous delibérerons de l'utilité d'un savoir littéraire pour aboutir, toujours en corrélation avec notre apprentissage prépien, à notre propre idée du commentaire de texte.

Il est impossible de faire dire à un texte littéraire "n'importe quoi", c'est-à-dire que l'improvisation n'est pas de mise pour l'interpréter. En outre il serai totalement absurde, par exemple, de chercher le spectre d'un thème tel que "la robotique et les avancées technologiques" dans l'œuvre de Molière, il faut ce cantoner à ce qui touche réellement à l'écrit. Il y a donc des thèmes centraux sur lesquels les critiques s'appuient pour mener à bien leurs travaux. De ce fait les possibilités de fonder un interpretation neuve s'amenuisent avec le foisonnement d'études déjà faite par de nombreux critiques, cette explication donne sens au propos d'Yves Citton. Cependant avec l'arrivée de nouvelles disciplines de sciences humaines il est possible d'apporter un regard original sur un travail de lettres. Prenons l'exemple des "études de genre" ,qui sont des réflexions sur les corrélations entre le sexe biologique et le sexe "social" , ces voies d'études ne sont apparues que vers 1980-90 en même temps que l'évolution du feminisme, et nous n'en avons pas encore exploré tout leurs portées.

Par conséquent il est possible d'avoir un point de vue insolite sur une œuvre malgré qu'il soit plus malaisé, surtout sur les œuvres "prisées" pour les recherches.

Nous nous accordons avec le penseur pour dire qu'en effet l'observation critique "agence" de façon plus evidente les composantes du texte, il fait des rapprochements qu'une lecture "lisse" ne nous offre pas. Il met en relief des parties de textes, un mot, une figure stylistique, ou encore une structure pour exemplifier son idée. Bien que son travail se "limite" à relever des points intéressants pour son analyse nous ne pouvons en exclure la dimension pédagogique. Certe de nombreux travaux ne sont et ne seront jamais publiés, mais le fait est que lorsque c'est le cas, ces documents sont utilisés pour étoffer l'esprit analytique d'élèves; nous en avons fait l'expérience au long de l'année Prépienne. C'est pourquoi il serait réducteur de ne considérer que l'aspect "réagencé" de l'ouvrage en négligeant celui plus instructif et cultivant.

Une critique littéraire débute par une lecture minutieuse de l'œuvre ou d'un corpus, cela pour lier le fond et la forme et enfin en faire une synthèse en rapport avec le thème ou la problématique défini par avance. Nous pouvons avancer ici, qu'une certaine sensibilité est nécessaire pour déjà percevoir les thèmes sous-jacent à un texte. Néanmoins un "6ème sens" n'est pas suffisant pour diriger une explication jusqu'à son terme. Grâce à des connaissances littéraires, le lecteur sera en mesure de repérer certaines figures de style tels qu'une paronomase, une ellipse ou encore une hypallage, ces figures modifient le langage "ordinaire" pour le rendre plus éloquant. Ils sont d'utiles outils pour exemplifier une analyse. Dans un autre cas ce sera la métrique, qui boulversée, mettra en évidence un mot important. Cette pléthore d'instruments sont autant de moyens d'aboutir à un commentaire.