Dissertation rhinocéros ionesco
Dissertation : Dissertation rhinocéros ionesco. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Emilie Lemieux • 19 Janvier 2023 • Dissertation • 1 085 Mots (5 Pages) • 407 Vues
C’est en 1959 que Eugène Ionesco, un auteur allemand, publie sa pièce de théâtre Rhinocéros. Cette œuvre faisant partie du théâtre de l’absurde met en scène des rhinocéros envahissant graduellement une ville. Cela dit, cette pièce expose ce que vivait la société lors de la montée fascite durant la deuxième guerre mondiale. Eugène Ionesco emploie le mouvement littéraire de l’absurde afin de dépeindre la nazification de son pays ainsi que la conversion des croyances de ceux qui y vivent. Dans son œuvre, le rhinocéros représente les nazis et les comparent à des animaux insensibles à l’humain. Dans son œuvre, Ionesco utilise la symbolique du monstre. Afin d’expliquer la symbolique du monstre dans la pièce, il sera question de la symbolique du monstre au niveau du déséquilibre social puis ensuite sur la symbolique du monstre au niveau des comportements des rhinocéros.
Dans un premier temps, la symbolique du monstre est illustrée par un déséquilibre social. D’abord, cette monstruosité peut être perçue lorsque l’humain désire changer sa nature afin de devenir rhinocéros. L’homme devient une minorité et est isolé alors que les métamorphoses d’humain à rhinocéros se font de façon croissante. Cela dit, l’extrait suivant démontre Béranger qui réalise malgré ses efforts à vouloir faire parti de la majorité, qu’il est incapable de devenir rhinocéros: « Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas, jamais je ne deviendrai rhinocéros, jamais, jamais! [...] Comme je suis laid! Malheur à celui qui veut conserver son originalité! [...] » (p.162). Dans ce passage, Il y a une répétition: « Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre ». Cette figure de style amplifie ce que Béranger pense de lui-même, soit qu’il n’est pas conforme à la société et qu'il est un monstre. L’utilisation du mot ‘’Hélas’’ exprime sa déception et son regret de ne pas être capable de devenir rhinocéros. Son originalité le rend anormal aux yeux de la collectivité. Il vient à être persuadé que ses différences le rendent laid. Béranger veut changer sa nature , mais puisqu’il en est incapable, il devient un être marginalisé et donc monstre aux yeux de la majorité. Aussi, la monstruosité de l'humain est illustrée par l’impact de l’hystérie collective sur l’opinion des gens. Au début de l’histoire, les personnages n’acceptent pas la présence des rhinocéros. En effet, Jean mentionne: « un rhinocéros en liberté dans la ville, cela ne vous surprend pas? on ne devrait pas le permettre! » (p.24). L'utilisation du point d’exclamation ajoute une intensité aux émotions de Jean. Cela intensifie l’aversion qu’il a envers les rhinocéros. En parallèle, la tendance grandissante à se transformer en rhinocéros provoque un changement de mentalité tel que l’on peut le constater chez Jean vers la fin de l’histoire: « Je vous dis que ce n'est pas si mal que ça! Après tout, les rhinocéros sont des créatures comme nous, qui ont droit à la vie au même titre que nous! » (p.104). Dans ce passage: « les rhinocéros sont des créatures comme nous » il y a une comparaison qui compare les rhinocéros aux humains.Cela a un effet d’union entre les deux espèces comme si l’on ne pouvait pas faire de distinction entre les deux. Jean ne voit plus de mal à être un rhinocéros comparativement à sa façon de penser au début de la pièce. Ce changement au niveau moral n'est qu’une démonstration de l’influence de la société maintenant que celle-ci est en majorité des rhinocéros.
Dans un deuxième temps, la symbolique du monstre est présente au niveau des comportements des rhinocéros. D’abord, cette façon monstrueuse d’agir peut être observée lorsque les rhinocéros terrassent tout sur leur passage. Dans l’extrait suivant, la ménagère réalise qu’un rhinocéros vient de tuer son chat: « On entend un miaulement déchirant, puis le cri, tout aussi déchirant, d’une femme [...] tenant dans ses bras un chat tué et ensanglanté(...) il a écrasé mon chat, il a écrasé mon chat! » (p.43), il y a deux métaphores: « miaulement déchirant » ainsi que « le cri, tout aussi déchirant » qui souligne et amplifie l’aspect de souffrance dans ce passage. Cet événement illustre bien l’animosité des rhinocéros. En effet, un chat est inoffensif et sans défense vis-à-vis du rhinocéros qui persécute tout sur son passage allant jusqu’à causer la mort. Aussi, la symbolique du monstre se manifeste lorsque les rhinocéros sèment le doute dans la population.
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