Djamal

006 ?

J.-P. G. / En 2006, le Groupe GO Sport a poursuivi les transformations initiées à la mi-2004. Nos efforts se sont traduits par la surperformance de nos deux enseignes, GO Sport et Courir, par rapport au marché. Courir a opéré un rétablissement spectaculaire en progressant de 30 % à surface constante en 2 ans ; GO Sport a surperformé de 5 % un marché qui, pour la première fois, s’est stabilisé en 2006, sous l’effet d’un printemps trop froid et d’un hiver trop doux – des conditions climatiques exceptionnelles inconnues depuis plus de 50 ans.

Comment le marché des articles de sport a-t-il globalement évolué ?

J.-P. G. / Pour la deuxième année consécutive, le marché n’a pas connu de progression en 2006. Le prix de vente moyen des articles de sport a baissé de 3 à 4 %, tandis que les quantités augmentaient dans les mêmes proportions. Le marché de la chaussure n’a, par exemple, progressé que de 1 % en valeur. GO Sport et Courir, sur ce même marché, avec des progressions de 9 %, ont donc très bien tiré leur épingle du jeu.

Comment avez-vous réagi à ce changement de conditions climatiques ?

J.-P. G. / Cette situation a pris de court toute la profession, tant les distributeurs que les fournisseurs. Nous avons été contraints de déprécier rapidement les produits d’hiver et de les solder de manière agressive, démarche qui a inévitablement affecté notre chiffre d’affaires et notre niveau de marge.

Est-ce la seule raison au recul du résultat net ?

J.-P. G. / La perte nette de GO Sport s’établit effectivement à 12,2 M contre 8,3 M l’année précédente. Mais, au-delà des conditions climatiques et de la relative atonie du marché, ce chiffre s’explique aussi par les grands chantiers que nous menons actuellement : mise en place de nouveaux concepts, d’un nouveau système d’information et évolution de la supply chain. À l’inverse, notre marge commerciale est en progression.

Effectivement, Courir a fait une très bonne année. Comment expliquez-vous ce succès ?

J.-L. R. / Courir a connu une progression très exceptionnelle de son chiffre d’affaires, de l’ordre de 30 % en deux ans, et le début de l’année 2007 confirme cette tendance. L’enseigne reprend aujourd’hui une position de leader en France. Nous avons trouvé l’heureuse combinaison entre, d’une part, un nouveau concept qui propose une offre dont 50 % est composée d’exclusivités, et d’autre part, une communication très ciblée touchant les 15-25 ans, amateurs de mode streetwear. Dans les magasins où le nouveau concept a été mis en place, le chiffre d’affaires est de 15 % supérieur à la moyenne du réseau.

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GROUPE GO SPORT RAPPORT ANNUEL 2006

NOS EFFORTS SE SONT TRADUITS PAR LA SURPERFORMANCE DE NOS DEUX ENSEIGNES, GO SPORT ET COURIR, PAR RAPPORT AU MARCHÉ.

Et comment se déroule la modernisation du réseau GO Sport ?

J.-L. R. / Nos investissements ont porté sur plusieurs aspects. D’une part, nous avons poursuivi le déploiement du nouveau concept de magasins GO Sport et transformé près de 40 magasins. D’autre part, nous avons mis en place une nouvelle signalétique permettant un meilleur repérage des univers et des produits dans nos linéaires et un nouveau merchandising qui s’installe graduellement. Le paysage des magasins GO Sport s’harmonise donc progressivement.

soldés du fait des conditions climatiques a pénalisé notre taux de marge global.

L’impact de la Coupe du monde de football a-t-il été significatif sur vos ventes ?

J.-L. R. / Oui, pendant la Coupe du monde, le chiffre d’affaires des articles de football chez GO Sport a doublé. Grâce à notre positionnement de partenaire des marques, en particulier avec Nike et Adidas, nous avons recréé dans nos magasins l’atmosphère de l’événement sportif et avons pu proposer à nos clients les maillots de Zinédine Zidane et de Franck Ribéry, alors que nos concurrents étaient déjà en rupture de stock.

Selon quels principes réorganisez-vous votre gamme de produits ?

J.-L. R. / Depuis plusieurs mois, nous remodelons notre offre de produits selon trois principes. Nous réduisons de 15 à 20 % le nombre de références présentes dans nos magasins afin de rendre notre offre plus lisible. Simultanément, nous concentrons nos offres auprès d’un nombre plus réduit de fournisseurs et enfin, nous renforçons la présence de la marque propre GO qui offre à nos clients un excellent rapport qualité-prix. La réduction du nombre de nos références et l’obtention de meilleures conditions de négociation ont contribué à améliorer notre taux de marge. Malheureusement, la part importante des produits

Quelles sont les pratiques sportives qui portent le plus les ventes chez GO Sport ?

J.-P. G. / Le running, les sports collectifs et le vélo sont trois activités particulièrement porteuses. Néanmoins, nous abordons toutes les pratiques sportives, y compris le golf et l’équitation. En effet, nous avons fait le choix d’être complets en optimisant l’espace alloué à chaque pratique, en fonction des caractéristiques de la zone de chalandise, de la taille du magasin et de l’offre de la concurrence. Notre ambition est d’être un multispécialiste, capable de servir une large population de clients dans chaque discipline, du débutant au pratiquant de bon niveau.

GROUPE GO SPORT RAPPORT ANNUEL 2006

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Quels moyens mettez-vous en œuvre pour développer la marque propre GO ?

J.-L. R. / La marque GO bénéficie des compétences d’un bureau de style intégré. Elle constitue une offre alternative à celle des grandes marques. Disponibles en premier prix, les produits de cette marque montent progressivement en gamme, ce qui leur offre une place de choix parmi les grandes marques qui demeurent au cœur de notre offre.

NOUS SOMMES CONVAINCUS D’ÊTRE SUR LA BONNE VOIE.

En 2006, vous avez fermé 12 magasins. Quels sont les critères qui ont guidé votre décision ?

J.-L. R. / Depuis 18 mois, nous rationalisons en effet notre parc en fermant certains magasins dont la structure de coûts est trop élevée, du fait principalement du niveau des loyers. Toutefois, en 2006, nous avons aussi ouvert 19 magasins, afin d’élargir notre couverture du territoire français. Notre nouvelle collaboration avec le cabinet d’études du Groupe Casino nous a permis d’affiner notre approche du marché.

longtemps en Belgique en position de challenger. À l’inverse, nous sommes leaders en Pologne, raison pour laquelle nous y avons consacré en 2006 l’essentiel de nos efforts. Nous y avons renforcé l’équipe achat, créé un entrepôt central et accéléré la transmission des savoir-faire depuis la France, notamment en matière de merchandising et de système d’information. En matière d’offre, l’ensemble de la gamme des produits à marque propre GO est aujourd’hui disponible dans ce pays.

L’un de vos objectifs pour 2006 était d’améliorer votre chaîne logistique et votre approvisionnement. Où en êtes-vous ?

J.-L. R. / Nous avons constitué une équipe de professionnels qui travaillent à l’optimisation des systèmes de transport et d’approvisionnement. D’ores et déjà, nos actions nous ont permis d’améliorer nos conditions de livraison grâce à la mise en place d’un nouveau conditionnement des produits, et de réduire le coût du transport grâce à une réorganisation des flux.

Quelles sont vos perspectives pour 2007 ?

J.-P. G. / Trouver la profitabilité qui nous a fait défaut en 2006. Nous mettons tout en œuvre pour atteindre cet objectif, en abaissant notre point mort de fonctionnement et en améliorant notre couple chiffre d’affaires-marge. À titre d’exemple, nous dynamiserons les ventes en relayant dans nos magasins tous les grands événements sportifs de l’année, et plus particulièrement la Coupe du monde de rugby, qui aura exceptionnellement lieu en France à l’automne prochain. Nous capitaliserons aussi sur les atouts propres à nos deux enseignes, et sur le regain d’attractivité de GO Sport et de Courir auquel nous assistons depuis le déploiement de leurs nouveaux concepts. Nous sommes convaincus d’être sur la bonne voie.

Comment se portent vos activités à l’international ?

J.-P. G. / Nos deux positions, en Belgique et en Pologne, sont très différenciées. Nous sommes présents depuis

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GROUPE GO SPORT RAPPORT ANNUEL 2006

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Jean-Paul Giraud Président du conseil d’administration Gérard Basini Thierry Bourgeron Michel Savart Didier Carlier Représentant de la société Omnium de Commerce et de