Environnement de l'entrepsise
Commentaires Composés : Environnement de l'entrepsise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresx d’intérêt et l’autre sur la croissance .......................... 15 Le Canada n’est pas un cas isolé........................................................................... 16 Des choix difficiles................................................................................................ 17 Au-delà de l’an 2000 ............................................................................................. 18 L’ENTREPRISE À L’HEURE DE LA MONDIALISATION ....................... 19 La mondialisation et l’économie canadienne ........................................................ 19 L’environnement commercial ............................................................................... 20 Un phénomène mondial ............................................................................ 20 Vivre le libre-échange ............................................................................... 21 L’environnement financier.................................................................................... 22 Un pays qui fait largement appel à l’épargne extérieure........................... 22 La formation des taux d’intérêt dans un marché globalisé........................ 23 L’instabilité des taux d’intérêt et des taux de change ............................... 24 Encadré : La détermination du taux de change ........................................ 25 Les défis internationaux de l’entreprise canadienne ............................................. 26 Une économie moins dépendante à l’égard des ressources... ................... 26 ... mais de plus en plus dépendante des États-Unis ................................... 28 CONCLUSION.................................................................................................... 30 BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. 31
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«L’entreprise est une organisation combinant du capital et des compétences dont le but est en général la rémunération la plus satisfaisante possible du capital; cette organisation est animée par une équipe dirigeante qui, avec plus ou moins d’autonomie, définit sa stratégie, coordonne ses activités; elle fournit des biens et des services dans un environnement donné.».1
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INTRODUCTION : l’entreprise et son environnement économique
Malgré tous les efforts que l’entreprise déploie pour définir une stratégie et coordonner ses activités de manière cohérente avec ses objectifs, sa performance demeure en partie tributaire de l’environnement économique. Cet environnement est défini par l’ensemble des variables que l’entreprise ne contrôle pas directement; celles-ci sont nombreuses et de nature bien différente les unes des autres. Elles concernent bien sûr la concurrence immédiate que lui livre ses principaux compétiteurs mais elles relèvent également de la conjoncture générale; pensons aux prix des matières premières, aux taux d’intérêt, aux taux de change ou encore à la fiscalité. Au cours des vingt-cinq dernières années en particulier, ces variables ont eu une influence déterminante sur la performance des entreprises canadiennes et québécoises; elles ont fait parfois la différence entre un profit ou une perte, elles ont peut-être même entraîné la faillite! Cette brochure s’adresse au gestionnaire qui désire en apprendre davantage sur le rôle de l’environnement économique global et son impact sur la performance de l’entreprise. Elle met l’accent sur la dimension macroéconomique de cet environnement plutôt que sur sa dimension microéconomique, dont l’analyse de la concurrence fait partie. Elle s’intéresse autant à la stabilité à court terme de l’économie qu’aux tendances qui se dessinent à plus long terme. Il est bien connu à cet égard que les gestionnaires préfèrent opérer dans un environnement économique stable qui favorise l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie à long terme. Dans cette perspective, la brochure met en évidence certains changements importants qui se produisent actuellement dans l’environnement de l’entreprise et qui devraient l’influencer bien au-delà de l’an 2000. Ces changements concernent le cycle des affaires, les finances publiques et la mondialisation de l’économie.
François Leroux, Introduction à l’économie de l’entreprise, Gaëtan Morin Éditeur, 3e éd., 1992, p. 144.
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L’ENTREPRISE ET LE CYCLE DES AFFAIRES
Un environnement instable L’environnement macroéconomique est constamment soumis à des perturbations plus ou moins importantes qui influencent grandement la performance des entreprises, comme l’indique l’évolution des ventes et des profits à la figure 1. Par exemple, en janvier 1988, les ventes au détail augmentaient à un rythme annuel de 6 % par an au Canada, en termes réels.2 Trois ans plus tard, les entreprises commerciales voyaient leurs ventes dégringoler au taux annuel de presque 12 %. Elles ont dû attendre le printemps de 1994 pour retrouver une croissance de leurs ventes comparable à celle de 1988. Quelques mois plus tard, emportées par la vague haussière des taux d’intérêt enclenchée par les autorités monétaires américaines, les ventes au détail stagnaient de nouveau. Au cours de cette même période, les bénéfices avant impôts des sociétés canadiennes, mesurés en dollars constants3, ont connu des variations d’une ampleur encore plus considérable. Au premier trimestre de 1988, les profits s’accroissaient de 20 % par rapport à l’année précédente pour ensuite décroître de 25 % au second trimestre de 1990. Encore une fois, les entreprises devaient attendre le premier trimestre de 1994 pour revoir une croissance significative de leurs profits. Depuis, à l’instar des ventes au détail, c’est le calme plat. Figure 1 Les ventes au détail et les profits des entreprises (1970-1996) (Taux annuels de variation)
8 6 4 40
Ventes au détail
20 10 0 -10 -20 -30 -40 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996
2 0 -2 -4 -6 -8 -10 -12
Ventes au détail
Bénéfices avant impôts
2 3
C’est-à-dire dégonflées par l’indice des prix, donc ajustées pour tenir compte de l’inflation. En termes réels ou en termes de pouvoir d’achat.
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Bénéfices avant impôts
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Une affaire de cycle Le produit intérieur brut (PIB) est l’indicateur le plus important de la performance globale d’une économie. Le PIB rend compte de la valeur de toute la production de biens et services réalisée sur le territoire au cours d’une année. La comptabilité nationale présente deux versions du PIB : un PIB en dollars courants (PIB nominal ou en valeur) et un PIB en dollars constants (PIB réel ou en volume). La différence entre les deux PIB représente la hausse des prix des produits de l’année courante par rapport à une année de base (1986); cette hausse des prix correspond à l’inflation observée entre les deux périodes. Le cycle des affaires est strictement défini en termes des variations du PIB réel. En fait, le PIB réel fluctue autour d’une tendance associée à la croissance de l’activité économique à long terme. La figure 2 illustre les fluctuations du PIB réel canadien autour de sa tendance (indiquée par la moyenne mobile) au cours des quelque 25 dernières années. On constate d’une part que ces fluctuations sont importantes et récurrentes mais on observe d’autre part que la tendance est nettement à la baisse, celle-ci ne dépassant pas 2 % depuis 1990. Le PIB réel évolue au-dessus de sa tendance de long terme lorsque l’économie connaît une période de croissance plus forte. Par contre, il se retrouve sous cette tendance dans les périodes de ralentissement de l’activité économique, qui se terminent souvent en récession (diminution de l’activité économique). Les récessions de 1981-1982 et de 1990-1991 sont particulièrement mises en évidence dans cette figure. Figure 2 Le taux de croissance annuel du PIB réel canadien (1953-1996) (Données historiques et moyenne mobile de 6 ans)
10 8 6 4 2 0 -2 -4 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995
Moyenne mobile
Données historiques
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Histoire du cycle des affaires L’intérêt manifesté par les économistes pour le cycle des affaires remonte à la Grande Dépression des années 30, devenue synonyme de chômage et de faillites généralisées. Celle-ci est considérée à juste titre comme l’épisode le plus sombre de l’histoire économique moderne. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Canada a connu huit cycles marqués par
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