Est-ce que le recours aux animaux vous semble-t-il pertinent pour instruire les Hommes ?

Dissertation n°1

        Depuis l’Antiquité, de nombreux auteurs ont eu recours à l’usage du bestiaire afin de représenter les différents comportements humains. A travers le conte, le roman, ou encore la fable, ils sont généralement à valeur symbolique et ont pour but de servir une morale.

Néanmoins, les animaux ne sont pas les seuls à disposer d’un pouvoir d’enseignement sur l’Homme.

Nous tenterons donc de répondre à la problématique suivante : est-ce que le recours aux animaux vous semble-t-il pertinent pour instruire les Hommes ?

Tout d’abord, nous analyserons le rôle des animaux au service de la morale ;

Puis, nous étudierons un type d’enseignement différents.

        En premier lieu, nous analyserons la place des animaux au sein des morales avec divers œuvres et auteurs.

Illustrant de manière implicite ou non les différents comportement de l’Homme, le bestiaire est fréquemment utilisé par les écrivains et fabulistes. Relatant la plupart du temps des faits ou des aventures imaginaires le conte personnifie ,parfois, des animaux divers et variés pour instruire les Hommes. L’écrivain Lewiss Caroll pratique cette méthode dans “Alice aux pays des merveilles“ , où il met en garde contre la volonté de vouloir grandir trop vite. L’héroïne effectue un parcours (géographique) dans ce pays des merveilles, qui est en réalité une succession de remise en question, d’introspection et de choix. Elle y croise de nombreux animaux, avec lesquels elle aura des dialogues absurdes, de façon à critiquer les conventions sociales de son temps. Ces derniers sont présents afin de faire avancer le récit et mener à bien sa chute (construise en quelques sorte la morale).

En outre, genre littéraire caractérisé essentiellement par une narration fonctionnel, le roman également opte de temps à autre pour le bestiaire. Notamment, Georges Orwell dans “La ferme des Animaux“ qui propose une critique vive du communisme en Union soviétique. Il choisit de mettre en scène des animaux, personnifiés, avec pour symbolique des révolutionnaires russes, lors de l’arrivée au pouvoir de Staline. Ce roman a une morale assez actuelle : se débarrasser d’un mauvais gouvernement, n’invite jamais qu’à l’ascension d’un nouveau gouvernement corrompu…

De plus, du côté des fabulistes, Jean de La Fontaine opte à de multiples reprises pour le bestiaire afin de répondre à la doctrine de son mouvement classique, “plaire et instruire“. Ayant pour objectif premier, la distraction des plus jeunes, La Fontaine en fait aussi un enseignement pour les Hommes.

Par exemple, à  travers sa fable “La Cours du Lion“ (Livre VII, fable 7) il dénonce le pouvoirs arbitraire

et tyrannique du roi Louis XIV. Cette dernière peut être mise en opposition avec “Les obsèques de la Lionne“ (Livre VIII, fable 14) qui, elle, signale l’hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois. Le fabuliste décide de représenter Louis XIV sou les traits du Lion, roi des animaux, pleurant sa veuve, et le cerf serait, lui, un opposant au roi, peut-être lui-même.

Désormais, après avoir étudier la place des animaux qui paraît essentielle au sein des morales et ceci, à travers divers genre littéraires ; nous analyserons une manière différente d’instruire l’Homme.

        Les animaux ne sont bien évidement pas les seuls à procurer un enseignement à l’Homme.     En effet, les humains eux-mêmes peuvent nous instruire : à travers des morale explicite ou non, ils procurent un enseignement ainsi que, par la même occasion, un divertissement. De nombreux auteurs adepte des fictions préfèrent donc cette méthode, tels que Victor Hugo dans “Les Misérables“. Il y délivre une morale universelle et intemporelle. Constitué intégralement d’êtres humains (personnages fictifs), ce roman est l’œuvre d’un auteur exprimant son point de vu au sujet de l’injustice sociale, de l’endurance de l’amour et de la compassion ainsi que de la nature humaine. Il dégage alors une pensée sociale et un enseignement pour tous, traversant les générations.