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Etude Des Bibliothèques, Évolution Des Équipements Pubics Dans La Société

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es, de la notion de confort et de moyens économiques plus ou moins importants à une époque donnée.

2) La Bibliothèque

a) Les Origines

Au début du XVIIe siècle, le terme « bibliothèque », qui vient du grec : « biblion-thékê » qui signifie en français : « armoire à livre », perdure jusqu’à nos jours dans la langue française contrairement aux anglo-saxons qui utilisent le terme « library » soit librairie. Or ce sont deux équipements publics aux fonctions bien différentes comme l’a dit un grand bibliothécaire, Eugène Morel dans son livre La librairie publique : « L’un doit être fier si au bout de l’année il constate que cent ou mille volumes de plus que l’an passé sont bons à brûler. L’autre doit interdire même le feuilletage d’un livre si le toucher risque d’en écailler les peintures fragiles. » Et il ajoute que « la bibliothèque a été faite pour un temps où le livre était un objet rare, presque unique. Il le fallait à tout prix sauver de la destruction. » L’une des plus anciennes bibliothèques remonterait à trois milles ans av J-C et sur sa porte était apparemment gravé « Remèdes de l’âme ». La plus fameuse fut celle d’Alexandrie, édifiée par Ptolémée Ier, fondateur de la monarchie grecque d’Egypte. De nombreuses tentatives ont été menées pour la détruire mais en vain : Jules César en 48 av J-C, les Chrétiens en 390 et aussi les Arabes en 641 alors que leur chef, Amron, proclamait ses arguments dogmatiques : « Si ces livres sont conformes au Coran alors ils sont inutiles. S’ils sont contraires, ils sont nuisibles ». On constate alors que le Haut Moyen-âge était en effet une période de destruction massive de livres et donc de savoir. Il n’y avait donc pas de réelle bibliothèque publique constante et ouverte à tous qui disposait d’une réelle collection de manuscrits à cette époque.

 C’est dans la deuxième moitié du XVIème siècle que Charles V disposait alors d’une très belle collection d’environ une centaine de manuscrits. A la mort de son descendant, dit le roi fou Charles VI, l’ensemble de cette première collection fut vendue au compte du Duc de Bedford, régent de France. Puis elle fut vendue et dispersée en Angleterre. Encore aujourd’hui on essaye de les réunir et la France en possède déjà soixante d’entre eux.

Les vrais débuts de la bibliothèque pour certains historiens seraient lors de la première « Librairie du Roi », tel était son nom. C’est durant les années 1460 que le roi Louis XI apparait comme celui qui créa vraiment une collection qui sera la base de toutes les futures bibliothèques. En effet Louis XI est une personne cultivée qui aime à lire et découvrir d’autres cultures, principalement par le savoir-faire et le patrimoine italien. Il est l’un des premiers à encourager l’installation des touts premiers imprimeurs dans la capitale de France. De plus, Louis XI réussi, par son rang et donc son pouvoir, à récupérer des bibliothèques de favoris disgraciés. Après sa disparition sa collection royale ne sera jamais dispersée, ce qui crée le début d’une volonté de certaines personnes, hautement placées d’abord, à conserver le patrimoine français en des lieux « sacrés », précieux.

On réalise donc que les premières collections gardées dans des bibliothèques furent créés par deux personnes royales, Charles V, le premier roi de France et Louis XI. Ces deux collections constituent les fondamentaux de nos équipements mais leurs sources ne viennent pas de France. En effet, Charles V déroba d’importantes collections de manuscrits grecques en Italie, à Naples. Louis XI quant à lui déroba un lot de manuscrits flamands à la bibliothèque des Sforza à Milan.

Ainsi les sources principales de nos bibliothèques ont été fondées sur des livres volés du Nord de l’Italie et de la Flandre.  Puis, de 1515 à 1547, c’est François Ier qui révolutionne la bibliothèque. Il déploie une énergie authentique, une véritable passion du livre qui lui est transmise et stimulée par son cercle d’Humanistes dont il aime à s’entourer. François Ier a un réel engouement pour l’Hellénisme, il recherche toutes les copies et même les originaux de manuscrits liés à la culture grecque. Il utilise ses réseaux privilégiés avec des ambassadeurs de Venise et de Rome pour en acquérir et impose alors le devoir à tous les diplomates d’apprendre et de savoir le grec ancien. Grâce à ses contacts royaux, François I réussi à se procurer de nombreux manuscrits grecs mais également, par les voyages princiers et des ambassadeurs, des livres arabes et hébreux. C’est la première fois que des livres d’autres cultures pénètrent de façon si massive dans les bibliothèques de France et donc dans la culture française.

En 1554, Il décide de fusionner les deux plus grandes bibliothèques de France de l’époque, c’est-à-dire, celle de Blois et la sienne dans son palais de Fontainebleau, pour permettre de concentrer l’ensemble des collections en une seule bibliothèque : la première Bibliothèque de France. Mais au paravent, François I avait également inventé une règle qui sera par la suite d’une grande richesse pour toutes les bibliothèques de France. En 1534 il promulgue la première obligation du « Dépôt Légal ». Elle stipule que chaque livre imprimé doit être copié et déposer dans la bibliothèque nationale de l’époque, ici celle de Blois. Mais cette règle ne s’appliquera vraiment qu’au XVIIIème siècle. Malgré toutes ces avancés dans l’histoire des bibliothèques de France il existe toujours un paradoxe entre les différents usages que l’on en fait à l’époque et leur réel but.

Sont-elles construites uniquement pour le plaisir d’un seul homme royal ou pour la préservation du patrimoine national ?

b) Les Hommes et la connaissance

Les premiers hommes à s’intéresser aux manuscrits, à les lire et à en produire furent les moines. Saint Benoit imposa aux moines un minimum de deux heures de lecture par jours mais également à produire des copies de très anciens manuscrits en leur possession. Ainsi, grâce à leur travail de copistes, les bibliothèques d’Université furent fournies en grand nombre de manuscrits anciens dont l’Université de Paris qui fut la plus importante d’Europe Occidentale. Ce qui aboutit à une véritable volonté d’ouvrir aux étudiants une lecture plus riche et plus large. C’est un premier changement pour les bibliothèques : les livres sortent des armoires pour être étalés sur des pupitres inclinés, attachés par une chaîne, à la disposition des lecteurs. Les bibliothèques sont des équipements publics qui demandent beaucoup de contraintes dans leur organisation. En effet, afin de ne pas abîmer les précieux manuscrits, les bibliothèques étaient très souvent éclairés par de petites fenêtres latérales ce qui crée des galeries assez sombres. De plus, pour éviter que l’humidité atteigne les livres on les rangea sur des armoires en étage faites en bois, meilleur isolant.

Au XVème siècle, en 1450, Gutenberg invente l’imprimerie.

C’est un tournant dans l’histoire du livre, la production s’intensifie, les bibliothèques se densifient et commencent à montrer les premiers signes de l’éternel problème que poseront les bibliothèques nationales : le manque de place.

Face à ce problème récurrent, de nombreux architectes tentent d’inventer des solutions. En 1563, en Espagne, Juan de Herrera dessine une bibliothèque pour Philippe II, la bibliothèque de l’Escurial, et innove de la traditionnelle organisation. Pour la première fois

les rayonnages sont alignés le long des murs, la lumière est abondante et les proportions sont imposantes (70m de long et 12m de largeur et de hauteur).

On invente aussi des échelles afin d’atteindre les livres situés hors de porté de main car la solution apportée était de monter de plus en plus les rayonnages. Cette solution ne fut pas un succès, trop dangereuse, mal utilisée. En Angleterre, à la bibliothèque d’Oxford, les anglais remplacèrent les échelles par une galerie à mi hauteur ouverte sur l’ensemble de la pièce (voir image ci-dessous).

Au XVIIème siècle se terminent enfin les guerres de religions et permettent ainsi le réaménagement ou la construction de nombreuses bibliothèques.

La plus importante et célèbre étant celle du

Cardinal Mazarin

rassemblée Naudé qui a bibliothèque facile d’accès tout homme besoin »

par Gabriel dit qu’ « une devrait être et ouverte à qui en a

Mais en 1651, Mazarin fut exilé pendant la Fondre et sa bibliothèque fut vendue. A son retour en France, deux ans plus tard, il reconstitue une bibliothèque mais Naudé meurt la même année et il ne put finir de récupérer tous ses manuscrits sans lui. A sa mort il la légua à la ville en 1661. En parallèle, la Bibliothèque Royale devient l’une des plus importantes d’Europe grâce à une grande extension mais les collections sont gardées dans des lieux de façon précaire jusqu’à

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