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Femme Au Moyen Age

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onnières de l'époque (Madame Geoffrin, Madame de Tencin, Madame du Deffand, Julie de Lespinasse, etc.)

Les revendications pour le droit des femmes sous la Révolution

Malgré les contributions féminines à la rédaction des cahiers de doléances et le rôle que jouent les femmes du peuple parisien - notamment lors des manifestations d’octobre 1789 pour demander du pain et des armes -, les femmes ne se voient pas attribuer de droit particulier dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; et si le nouveau régime leur reconnaît une personnalité civile, elles n'auront pas le droit de vote, ni d'élection, à cette époque. Néanmoins, avec la suppression du droit d'aînesse en 1790, les femmes deviennent égales aux hommes concernant les droits de succession[]. Au début de la Révolution, si les femmes ne peuvent monter à la tribune, elles ont la possibilité d'assister aux débats de l'Assemblée, venant souvent avec leurs tricots et approuvant vertement les discours prononcés, comme Aimée de Coigny ou Madame de Beauvau[]. Exceptionnellement, Théroigne de Méricourt est invitée à s'exprimer au club des Jacobins.

Elles n'en continuent pas moins à investir l'espace public, organisées en clubs mixtes (comme celui de Claude Dansart[24]) ou féminins et en sociétés d’entraide et de bienfaisance, et participent avec passion -à l'instar des hommes- à toutes les luttes politiques de l'époque, y compris les combats (avec notamment les sœurs Fernig). Parmi les personnalités féminines notoires des débuts de la Révolution, Olympe de Gouges publie en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, et Théroigne de Méricourt qui fonde La Société des Amis de la Loi et appelle le peuple à prendre les armes et participant à la prise de la Bastille, ce dont elle sera récompensée par le don d'une épée par l'Assemblée nationale. Etta Palm d'Aelders est à l'origine du premier cercle exclusivement féminin de l'histoire de France, la Société Patriotique et de Bienfaisance des Amies de la Vérité. C’est par des femmes comme Claire Lacombe, Louison Chabry ou Renée Audou que fut organisée la marche sur Versailles qui finit par ramener Louis XVI dans la capitale.

Toutes deux proches des Girondins, elles connurent une fin tragique : Théroigne de Méricourt devenant folle après avoir été fouettée nue par des partisanes de leurs adversaires et Olympe de Gouges, guillotinée en 1793. Cette dernière avait déclaré : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ». Si les femmes ont été privées du droit de vote, cela ne les a pas préservé des châtiments réservés aux hommes et nombreuses connurent la prison ou l'échafaud suite à leurs actions publiques ou politiques.

À partir de 1792, l'entrée en guerre de la France conduit certaines à se battre aux frontières tandis qu'en 1793 se développe à Paris un militantisme féminin, porté par des femmes du peuple parisien proches des sans-culottes et des enragés, à la gauche des Jacobins. Bien que beaucoup plus marginal que la participation des femmes en tant que telles aux événements révolutionnaires, l'émergence de ce mouvement féministe à part entière marque l'entrée de cette thématique sur la scène politique[1].

Les deux cents femmes du Club des citoyennes républicaines révolutionnaires créé le 10 mai 1793 par Claire Lacombe et Pauline Léon, les « tricoteuses », occupent les tribunes publiques de la Constituante et apostrophent les députés, entendant représenter le peuple souverain. Claire Lacombe propose ainsi d’armer les femmes

Premier Empire

En 1804, le nouveau Code Napoléon proclame l'incapacité juridique de la femme mariée. L'empereur déclare ainsi lors d'une réunion du Conseil d'État : « Ce qui n'est pas français, c'est de donner l'autorité aux femmes []. Élisa Bonaparte, une de ses sœurs est cependant chef d'État et règne nominalement seule, d'abord en tant que princesse de Piombino de 1805 à 1814 et comme grande-duchesse de Toscane de 1809 à 1814. Le Code pénal écrit en 1810 indique qu'une épouse adultère risque de trois mois à deux d'emprisonnement, alors que le mari une amende allant de 100 à 2 000 francs[].

On compte certaines femmes soldats, qui obtiennent des grades, comme Marie-Jeanne Schellinck (engagée le 15 avril 1792 dans le 2e bataillon belge et successivement caporal, sergent-chef et sous-lieutenant en 1806 et qui reçoit la Légion d'honneur sans toutefois faire partie de l'Ordre[], Marie-Thérèse Figueur ou Marie-Angélique Brulon.

La Commune

Pendant la Commune de Paris (1871) se crée le premier mouvement féminin de masse : l'Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés sous l'impulsion d'Elisabeth Dmitrieff, jeune aristocrate russe et de Nathalie Le Mel, ouvrière relieuse (reconnue alors comme la section féminine de l'Internationale[23]. Il ne s'agit pourtant que de « quelques groupes de femmes révolutionnaires »[]. Les femmes réclament le droit au travail et l'égalité des salaire

Les mouvements féministes au tournant du siècle

La Troisième République se caractérise en France par la constitution d’organisations féministes réformistes, plus durables et structurées. Cette nouvelle vague de mobilisations succède à celle qui eût lieu lors de la Commune (1871), avec des figures célèbres telles Louise Michel

Maria Deraismes et l'écrivain Léon Richer (notamment auteur de Le Droit des femmes) fondent le 16 avril 1870, l'Association pour le droit des femmes, présidée par Victor Hugo[23]. La Société pour l'amélioration du sort des femmes, présidée ici par Maria Deraismes voit le jour en 1878 ; la Ligue française pour le droit des femmes, d’orientation modérée, est créée en 1882 par Léon Richer[59]. Le Droit des femmes, le premier groupe suffragiste, est créé en 1876 par Hubertine Auclert (qui est la première activiste à utiliser le mot « féminisme »[28]), augmenté le 13 février 1881 par le journal La Citoyenne[23]. En 1891, la Fédération française des sociétés féministes marque l’entrée du terme « féminisme » dans le vocabulaire militant. Le journal La Fronde, créé par Marguerite Durand est le premier « quotidien entièrement rédigé, imprimé et vendu par des femmes »[23]. Avant 1814, on compte environ soixante associations féministes[28].

Par la loi du 9 avril 1881, les femmes mariées peuvent faire des dépôts et des retraits dans les caisses d'épargne ; par celle du 20 juillet 1886, elles peuvent se constituer une retraite auprès de caisses spécialisées ; et enfin, par celle du 13 juillet 1907, elle peut exercer une profession non liée à celle de son époux et disposer librement de son salaire[54]. Dès 1875, les femmes de la bourgeoisie peuvent travailler au sein de la fonction publique[65]. Le 30 juin 1899, la Chambre des députés autorise les femmes à devenir avocates

Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, la grande majorité des organisations féministes en France soutient l’effort de guerre : « dès la déclaration de guerre, les féministes se rallient à l'union sacrée et remettent à plus tard leurs revendications pour se consacrer à leurs devoirs de « braves Françaises », multipliant les œuvres sociales »[62]. Certaines espèrent tirer parti de ce loyalisme. Par ailleurs, les efforts requis par la guerre totale conduisent les femmes à remplacer les hommes dans les usines, et ainsi à accéder au monde du travail. Ce changement conduira, dans les années folles du début de l'entre-deux-guerres, certaines femmes, appartenant toutefois à une élite artistique ou intellectuelle, à s'affranchir. La majorité des femmes est cependant reconduite aux fourneaux à la fin de la guerre.

Dans les campagnes, les femmes s’attèlent aux travaux agricoles. Beaucoup de jeunes femmes s’engagent comme infirmières, assistant les médecins qui opèrent sur le champ de bataille. Certaines sont marraines de guerre : elles écrivent des lettres d’encouragement et envoient des colis aux soldats, qu’elles rencontrent parfois lors de leurs permissions

Gouvernement de léon blum

Après la crise de 1929 et ses conséquences, les revendications féministes et leur écho sont moins évident : on préfère ainsi réserver les emplois restant aux hommes et se concentrer sur l'essentiel. Lors du Front populaire, le 5 juin 1936, le président du Conseil Léon Blum nomme dans son premier gouvernement trois femmes au poste de secrétaires d'État : Cécile Brunschvicg à l'Éducation nationale, Suzanne Lacore à la Protection de l'Enfance et Irène Joliot-Curie. Les deux premières restent en poste jusqu'au 21 juin 1937, la dernière ayant démissionné trois mois après sa nomination pour des raisons de santé. Il s'agit

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