Histoire Term : Le Monde En 1945
Dissertations Gratuits : Histoire Term : Le Monde En 1945. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresfortes pertes avec plus de 20 millions de morts, la Pologne 6 millions, l’Allemagne 5 millions. Plus de la moitié des victimes sont des civils. Ce bilan sans précédent, cinq fois plus élevé que la 1ère Guerre Mondiale, s’explique par les moyens technologiques utilisés, comme les bombardements aériens (130 000 victimes à Dresde, 60 000 à Hiroshima), et par la terrible répression : massacres, déportations, extermination dans les « camp de la mort » nazis.
Cette hécatombe a des conséquences démographiques durables : la surmortalité masculine entraîne un déficit des naissances en URSS et en Allemagne, tandis qu’en France et en Grande-Bretagne s’amorce le baby boom.
La redéfinition des frontières à la fin de la guerre entraîne des déplacements de populations de grande ampleur : plus de 10 millions d’Allemands installés en Europe orientale sont contraints par l’armée soviétique de refluer vers l’Allemagne (2 millions de morts).
2) Les traumatismes de la guerre
La libération des camps de concentration et d’extermination par les Alliées en 1945 provoque un choc psychologique profond. Les populations découvrent avec horreur le génocide de 6 millions de Juifs, les massacres des tziganes, des homosexuels, des handicapés et des Slaves… Parallèlement, en Chine et en Asie du Sud-est, des millions de civils ont été victimes de la barbarie japonaise.
Le besoin de juger les coupables se fait vivement ressentir. A Nuremberg, de novembre 1945 à septembre 1946, les inculpés ont été jugés à partir de 4 chefs d’accusation :
1. Crimes contre la paix
2. Plan concerté ou complot
3. Crimes de guerre
4. Crimes contre l’humanité
Après Nuremberg d’autres procès ont eu lieu notamment en RFA, en URSS, en Israël et même en France. Pour l’Asie, les procès de Tokyo ont eu lieu de 1946 à 1948. Plus de la moitié des inculpés ont été exécuté. Il faut prendre en compte le contexte des procès : celui de Nuremberg se déroule seulement quelques mois après la fin de la guerre, il y a donc un manque de recul.
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L’emploi de la bombe atomique par les Etats-Unis contre le Japon provoque terreur et désarroi. Les opinions publiques prennent conscience que les progrès scientifiques et techniques ne sont pas forcément au service de l’humanité, mais peuvent contribuer à sa destruction. La peur atomique est née.
3) D’importantes fractures nationales
La guerre a divisé les nations : le Grèce sombre dans une guerre civile, opposant nationalistes et communistes. En France, l’épuration se déchaîne contre les collaborateurs. Le rejet du nazisme et du fascisme s’exprime par la voie publique : en France et en Italie, les formations et les hommes issus de la Résistance remportant les élections législatives organisées à la Libération.
II. Le bilan économique et financer
1) De l’économies sinistrées
Les bombardements et les pillages ont paralysés les échanges et désorganisé les économies nationales. Les destructions matérielles sont considérables : les villes et les infrastructures (voies ferrées, routes, ponts, ports) sont en ruine. L’Europe orientale et le Japon sont les plus touchés. La Pologne a perdu 80% de son potentiel industriel ; 70% des villes allemandes sont rasées.
Les productions agricoles et industrielles ont chuté de 30% à 70% depuis 1939. Partout, la rareté des produits de première nécessité entraîne une forte inflammation. Les restrictions, les pénuries alimentaires rendent la vie quotidienne toujours aussi difficile : le marché noir persiste après la guerre, la disette et les risques d’épidémie se répandent en Allemagne.
2) Une Europe ruinée, dépendante des Etats-Unis
Les dépenses et les dommages de guerre, estimés respectivement à 1000 et 2000 milliards de dollars, ont entraîné un lourd endettement des pays en guerre. Entre 1939 et 1945, la dette publique a été multipliée par 10 en Allemagne et par 4 en France. La Grande-Bretagne, pays le plus endetté, est à la fois débitrice des Etats-Unis et de ses dominions.
Les Américains, qui n’ont pas connu la guerre sur leur territoire, sortent renforcés du conflit. Principaux fournisseurs des pays alliés, ils ont accumulé les deux tiers du stock d’or mondial. Leur domination financière et économique pèsera sur l’organisation de la paix mondiale.
La Seconde Guerre mondiale a remis en cause l’ordre politique mondial. L’avenir du monde quitte les mains de la France et de l’Angleterre pour aller aux mains de deux superpuissances, les Etats-Unis et l’URSS.
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Une nouvelle donne internationale
I. La nouvelle carte politique du monde
En 1945, les trois Grands (Etats-Unis, URSS et Grande-Bretagne) se réunissent dans le cadre de conférences interalliées pour préparer le règlement du conflit et la reconstruction du monde d’après-guerre.
1) La conférence de Yalta
Au cours de la conférence de Yalta (4-11 février 1945), la solidarité et la coopération entre Roosevelt, Churchill et Staline l’emporte sur certains points : l’URSS, à la demande des Américains, entrera en guerre contre le Japon ; l’Allemagne et l’Autriche seront divisées en zones d’occupation.
Les Soviétiques, qui occupent en grande partie l’Europe et l’Est libérée par l’Armée Rouge, sont en position de force pour discuter ; Staline obtient un agrandissement territorial au détriment de la Pologne et du Japon.
Le partage de l’Europe, voire du monde, à Yalta, est cependant un mythe : Roosevelt s’oppose à la division de l’Europe et obtient de Staline un accord de principe sur l’organisation d’élections libres dans les pays libérés.
2) La conférence de Postdam
La conférence de Postdam (17 juillet – 2 août 1945) scelle le sort de l’Allemagne : sa frontière orientale est fixée sur l’Oder-Neisse et la Pologne récupère 10% du territoire Allemand. Le pays sera dénazifié, désarmé, décartellisé (les « 3 D »), mais il ne sera pas démembré. Le Japon perd les territoires conquis depuis la fin du XIXème siècle ; occupé par les Etats-Unis, il sera démilitarisé et démocratisé.
3) La montée des tensions
Les tensions apparaissent entre les deux Grands dès le printemps 1945. Le 12 mai, dans un télégramme adressé à Truman, Churchill évoque le « rideau de fer » qui « s’est abaissé » sur l’Europe orientale.
Les occidentaux redoutent que l’avancée des troupes soviétiques à l’Est se transforme en occupation. Ils tentent en vain de s’opposer au tracé des frontières à l’Est qui donne un net avantage aux Soviétiques. L’installation de communistes au pouvoir en Bulgarie et en Roumanie, sous la pression de Moscou, est vivement critiquée par les Occidentaux : ils accusent Staline de trahir « la déclaration sur l’Europe libérée ». En guise de représailles, les Etats-Unis mettent fin à la loi « prêt-bail », privant l’URSS de leurs approvisionnements.
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II. De nouveaux rapports de force
1) La suprématie américaine
Entre Yalta et Postdam, les Etats-Unis ont acquis l’arme atomique, ce qui change le rapport de force entre les deux Grands. L’hégémonie américaine s’affirme désormais sur tous les plans : économique, financier, militaire et technologique.
La guerre a sorti définitivement l’Amérique de la crise des années 1930. Principal fournisseur des pays alliés pendant la guerre, elle a modernisé son économie et doublé sa production industrielle. Riche et puissance, la nation américaine fascine par sa réussite. Ses valeurs, son mode de vie sont érigés en modèle.
2) L’URSS, deuxième Grand
Malgré le coût terrible de la guerre (plus de 20 millions de morts, 70% du potentiel industriel détruit), l’URSS est devenu la deuxième puissance militaire derrière les Etats-Unis, et son territoire s’est considérablement agrandi.
Les Soviétiques jouissent d’un immense prestige en raison des lourds sacrifices de la population et de l’héroïsme de l’Armée rouge face à la Wehrmacht.
L’URSS peut s’appuyer sur les « partis frères » (France, Italie, Grèce) pour renforcer sa popularité auprès des populations européennes.
3) Le réveil des peuples colonisés
La Seconde Guerre mondiale déclenche, en Afrique et en Asie, le processus de décolonisation. Dès 1945, les nationalistes indiens exigent le départ des Britanniques. Sukarno en Indonésie et Hô Chi Minh en Viêtnam proclament
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